Mi-novembre, la sonnette d’alarme avait été tirée quant au cas de QWIC. Cette société vieille de 17 ans fait partie des 10 plus grandes marques de vélos électriques aux Pays-Bas. Malheureusement, de graves difficultés financières ont été mises en lumière, au point que la firme batave se déclare en suspension de paiement.
Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que le groupe ne bascule dans la faillite, qui a été officiellement déclarée auprès du tribunal de grande instance d’Amsterdam le 20 novembre 2023, nous apprend NieuwsFiets. Le groupe employait jusque-là 94 personnes, dont les postes pourraient disparaître en cas de liquidation judiciaire.
Une affaire de taxe douanière qui tourne mal
Comme pour VanMoof à l’époque, un administrateur – un dénommé SD van de Kant plus précisément – a été nommé pour chapeauter le processus et trouver une solution, à savoir un repreneur. Si un accord est trouvé avec un acquéreur, l’entreprise serait alors sauvée, mais pas forcément tous les emplois.
Pour rappel, QWIC s’est fait épingler par l’administration fiscale au sujet d’importations de vélos et de pièces détachées. Une nouvelle évaluation financière est alors tombée : la somme de 12 millions d’euros devait être réglée. Sur ce sujet, le patron et cofondateur Taco Anema donne des précisions intéressantes.
« Cela concerne les années 2018, 2019 et 2020. Nous fabriquions des vélos en Chine, mais nous avions déplacé la production à Taiwan et en Europe. Selon les douanes, les importations en provenance de Taïwan avaient toujours la Chine comme pays d’origine. Cela signifie qu’elles sont soumises aux droits de douane fortement accrus sur les marchandises en provenance de Chine en 2018 », apprend-on.
Des pertes dès 2021
Là où le bât blesse, c’est que Taco Anema dit avoir trouvé un nouveau financement… visiblement pas assez conséquent pour couvrir l’ensemble du montant. D’où la suspension de paiement dans un premier temps émise.
En 2021, le chiffre d’affaires de QWIC s’élevait à 53,7 millions d’euros, pour des pertes évaluées à 267 000 euros. La bulle post-Covid aurait eu raison de l’entreprise, qui a vendu plus de 200 000 vélos électriques depuis ses débuts, via un réseau de 750 points de vente dispatchés en Belgique, en Allemagne ou en Autriche.
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