Vélos électriques : au plus mal, ce constructeur français est au bord de la faillite

 
Le fabricant nantais Reine Bike a été placé en redressement judiciaire en novembre dernier. En proie à de profondes difficultés financières causées par la pénurie de composants des dernières années, l’entreprise, en cessation de paiement, travaille sur une solution pour éviter la faillite.
Reine Bike
Source : Anthony Wonner pour Frandroid

L’année 2023 a été marquée par d’importantes faillites inhérentes au secteur du vélo électrique. Outre la plus emblématique d’entre elles, à savoir VanMoof, c’est toute l’Europe qui a été touchée par la bulle post-Covid 19. Frandroid a rédigé un dossier complet à ce sujet, en y expliquant les tenants et aboutissants de cette crise profonde.

Un nouveau constructeur français est malheureusement au bord de la faillite : Reine Bike. Nous avions pu tester son premier vélo électrique en octobre 2021, un mois après la mise en production du modèle. À l’époque, la rédaction avait été satisfaite du produit proposé, qui jouait la carte du VAE confort grâce à ses énormes pneus ballon. Le pari était dans l’idée réussi.

La pénurie de composants en cause

Malheureusement, un bon vélo à assistance électrique ne rime pas toujours avec « grosses ventes ». Et sans ventes, l’argent ne rentre pas. À tel point que l’entreprise a été placée en redressement judiciaire le 8 novembre 2023 par le Tribunal de commerce de Nantes, apprend-on dans les colonnes de Ouest France – via son agence API. Reine Bike est en cessation de paiement depuis le 1er novembre.

Reine Bike
Source : Anthony Wonner pour Frandroid

« La pénurie de composants dans un contexte de boom du marché du VAE nous a fait perdre 18 mois durant lesquels nous avons consommé nos capitaux », a expliqué Stéphane Grégoire. « Nous subissons le ralentissement du marché. Face au surstock né de la crise sanitaire, les distributeurs ne nous ont pas référencé », explique-t-il.

Conséquences : au lieu des 5000 ventes annuelles objectivées sur les 3 à 5 ans à venir, Reine Bike n’a écoulé que 500 unités assemblées chez Arcades Cycles – nous avons d’ailleurs visité leur usine – à La Roche-sur-Yon. Forcément, le constructeur ne s’y retrouvait clairement pas dans ses finances.

En discussion avec un groupe industriel

Pour autant, tout n’est pas perdu. Le redressement judiciaire précède, certes, l’étape de la faillite et l’arrêt des activités, mais un plan de continuation est actuellement à l’étude. Reine Bike a même entamé des échanges avec un groupe industriel « pour bénéficier de capitaux et de moyens structurels. Nous avons besoin d’une force de vente importante si l’on veut passer un seuil », lit-on dans Ouest France.

Il n’y a plus qu’à espérer qu’un accord soit définitivement trouvé pour sauver l’entreprise et les sept personnes qu’elle emploie. Pour le moment, aucun communiqué officiel n’a été publié sur le site de Reine Bike.


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