Dette à 10 chiffres, créanciers en colère : le n°1 européen du vélo serait au bord de la catastrophe

La descente aux enfers s’Accell-ère ?

 
Pourtant propriétaires de nombreuses marques réputées, Accell Group accuse le coup d’un marché du vélo morose, du rappel des vélos Babboe et surtout d’une dette colossale qui ne se résorbe pas.
Vélo électrique Accell Group Batavus
Source : Accell Group

A-t-on affaire à une nouvelle grosse déconvenue dans le monde du cycle ? Si vous suivez l’actualité du vélo électrique sur Frandroid, vous n’êtes pas sans savoir que le marché se rétracte et les stocks s’empilent, mettant en difficulté certains fabricants. Parmi eux, Accell Group tirait déjà la sonnette d’alarme en janvier, avant une nouvelle actualité peu réjouissante en février.

Jusque-là, il n’était question « que » de 150 licenciements et de limiter les dépenses. Mais la situation serait désormais très inquiétante selon le Financieele Dagblad (FD), qui évoque une dette gigantesque de 1,2 milliard d’euros.

Un chiffre astronomique pour un fabricant de vélos, et surtout où les créanciers « principalement étrangers » ont peur de ne jamais revoir la couleur de leur argent. Ceux-ci possèdent une partie de cette dette – 700 millions d’euros – issue du retrait d’Accell Group de la bourse d’Amsterdam en août 2022.

« Une restructuration financière imminente » chez Accell ?

Le FD mentionne par ailleurs « une restructuration financière imminente selon plusieurs banquiers sous couvert d’anonymat. » La crise de sa marque Babboe, dont les vélos cargo ont été rappelés et interdits de vente, n’est sans doute pas étrangère à cette nouvelle étape potentielle. Le média néerlandais estime à « plusieurs millions d’euros » cette opération.

Accell Group - Babboe
Le rappel des vélos électriques cargo Babooe précipite Accell dans la tourmente // Source : Babboe

Bousculé, Accell Group a toutefois pu compter sur le renflouement de son propriétaire, le fonds d’investissement américain KKR. Mais après avoir déjà injecté 250 millions d’euros – on rappelle, c’est colossal pour le monde du vélo – le moment est aux tensions. Le groupe, tout comme plusieurs créanciers, a fait appel à des conseillers pour étudier la situation et trouver des solutions.

Ajoutons qu’outre Babboe, la situation concerne d’autres nombreuses marques internes, à l’instar de la française Lapierre, de l’allemande Winora ou des néerlandaises Batavus, Koga et Sparta.


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