Accell Group va-t-il réussir à se stabiliser et à repartir de l’avant ? Celui qui est aujourd’hui considéré comme le n°1 du vélo en Europe traverse une période difficile. Propriétaire d’une multitude de marques dont Winora, Lapierre, Batavus ou encore Haibike, la firme batave a vu sa note financière être déclassée (de CCC à CCC-) par Fitch Ratings, nous apprend Bike EU. C’est la quatrième fois en un an que cette agence de notation américaine épingle Accell.
Le rapport de Fitch Ratings est l’occasion de se pencher plus précisément sur les chiffres financiers de l’entreprise. Apprend-on par exemple qu’Accell Group a tout bonnement dépensé l’ensemble de ses liquidités, estimées à 700 millions d’euros. Depuis l’année dernière, c’est son principal actionnaire KKR qui soutient financièrement la société, avec notamment un prêt de 298 millions d’euros.
Une gigantesque dette
Pour Fitch Ratings, Accell doit retrouver un EBITDA d’au moins 100 millions d’euros « pour rétablir une marge de liquidité minimale ». Pour rappel, l’EBITDA correspond au bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement. Sauf que pour l’agence de notation, les prévisions estimées ne plaident pas en faveur d’Accell Group.
« Nous prévoyons que l’EBITDA restera faible et à peine au-dessus du seuil de rentabilité, car les fabricants, dont le groupe Accell, seront contraints de poursuivre leur politique de rabais. Une normalisation modérée du marché n’est attendue qu’à partir de 2025 », est-il écrit. Rappelons par ailleurs qu’en mars 2024, le Financieele Dagblad (FD) évoquait une dette gigantesque d’1,2 milliard d’euros.
Fitch Ratings poursuit : « Nous constatons d’importants défis opérationnels alors que l’entreprise remanie son portefeuille de produits et ses processus commerciaux en matière de fabrication, de logistique et d’approvisionnement ». Ici, l’agence s’attarde sur la relocalisation de la production d’Accell en Hongrie et Turquie, où la main-d’œuvre est moins chère. De fait, entre 100 et 150 emplois ont été supprimés aux Pays-Bas.
« Ces efforts sont encore exacerbés par les défis de vente en plus des coûts de rappel de Babboe. La saisonnalité des activités et les défis du secteur signifient que les deuxième et troisième trimestres sont critiques pour la reprise du groupe Accell », ajoute l’agence américaine.
Une confiance brisée
Effectivement, le rappel des vélos cargo Babboe a plus que probablement coûté des millions d’euros au groupe, qui aurait sciemment dissimulé les déficiences industrielles de ses cycles auprès de ses clients. En plus de l’argent dépensé dans ce rappel, c’est bien la confiance des consommateurs qui a aussi été brisée.
Bref, Accell Group subit fortement la crise de la filière survenue en 2023, où l’inflation, la baisse de la demande, les incertitudes géopolitiques et le surstockage ont entraîné de nombreuses faillites et autres redressements judiciaires.
Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix