Frandroid a pu longuement discuter avec Grégory Trebaol, président au fondateur du Groupe Rebirth, lors des ProDays 2024 organisés à Toulouse. Si ce nom d’entreprise ne vous dit rien, alors les marques qu’il possède devraient bel et bien vous interpeller : Solex pour commencer, mais aussi Matra, Coleen, EasyBike, Cycles LeJeune ou encore Mobiky.
Notre venue au stand de Rebirth a été l’occasion de découvrir une nouveauté inédite : le VTT électrique Matra I-Force Shock LT prochainement vendu 6590 euros, et qui bénéficie aussi et surtout d’une technique de fabrication – son cadre tout du moins – issue de l’aéronautique et de l’automobile.
Un cadre 100 % recyclable
Son cadre est en effet constitué de composites thermoplastiques. « Il y a 70 % de fibre courte, et 30 % d’ABS (acrylonitrile butadiène styrène). C’est du plastique qui provient de l’industrie automobile, ce sont des résidus de pare-choc et de tableau de bord qui ont été mixés avec cette solution », développe Grégory Trebaol.
Quels sont les avantages d’un cadre en thermoplastique ? « Il est 100 % recyclable, et aussi résistant que du carbone », nous assure l’intéressé. Surtout, son temps de fabrication atteint des niveaux significativement bas. « Autour de 12 ou à 13 minutes : il s’agit d’une injection dans un moule, avec 2 à 3 minutes de refroidissement. On peut faire tout type de forme ».
Le drapage, une technique bien plus longue
« Pour un vélo carbone comme un LeJeune, cela prend 17 à 18h », compare notre interlocuteur. « Le drapage prend énormément de temps. Il faut prendre une forme, y mettre des feuilles de carbone, le mettre ensuite dans une étuve, et le tout va ensuite se rigidifier ». Pour le Coleen, Grégory Trebaol évoque même un procédé long de 35h.
Le choix de tester cette technique sur un VTT électrique n’est pas anodin. « C’est voulu, pour montrer à quel point le cadre est rigide ». Le VTTAE est en effet le type de cycle susceptible de subir les plus gros chocs eu égard à sa pratique et les typologies de terrain qu’il empreinte.
Prouver qu’un cadre en thermoplastique atteint de hauts niveaux de résistance sur un VTT, c’est s’assurer qu’un cadre de vélo urbain ou de trekking lui aussi en thermoplastique jouisse d’une rigidité aussi excellente. Et que finalement, tout est possible.
« L’idée, c’est de le proposer ailleurs »
Initialement, « c’est une technique qui existe dans l’industrie aéronautique et l’automobile », se rappelle Grégory Trebaol. « On l’a adapté au vélo en partenariat avec une société taïwanaise. On a conçu quelques prototypes, et ça devrait sortir à la fin d’année », estime le patron de Rebirth.
Sur le plan économique, le coût reste relativement élevé « car il n’y a pas de volume ». Mais en termes de performance et de résistance, Grégory Trebaol se montre extrêmement satisfait. « L’idée, c’est de le proposer ailleurs ». Il n’y a plus qu’à.
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