Depuis plusieurs années, vous avez probablement vu fleurir un sigle sur certains casques vélo : MIPS. Pour comprendre ce qui se cache derrière ces quatre lettres curieuses, nous avons rencontré le PDG Max Strandwitz au salon Eurobike 2024, organisé à Francfort début juillet, pour nous expliquer son origine, ce qu’elle apporte en termes de sécurité, et le futur du casque vélo.
En tête de la sécurité du casque vélo
Signifiant « Multi-directional Impact Protection System » (Système de Protection d’Impact Multidirectionnel), MIPS est une technologie qui améliore votre sécurité en cas d’accident sur la tête à vélo (ainsi qu’en équitation, ski ou moto). Elle fut conçue par des chercheurs et un chirurgien en Suède, en 1996.
Le système MIPS repose une structure interne du casque, nichée entre ladite structure et la tête du cycliste. « Elle répond à un manque de protection hors choc vertical, en absorbant en partie les mouvements latéraux et en donnant une rotation de la tête », explique Max Strandwitz.
« C’est une question de 10 à 15 mm ». Il suffit donc de mousses épaisses reliées par une structure, pour rediriger l’énergie et le mouvement de la tête. Cela vient ainsi limiter les dégâts du cerveau, lequel peut subir un choc brusque voir un contact avec la boîte crânienne selon l’ampleur de la chute.
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Toutefois, le MIPS n’a véritablement émergé qu’en 2015 sur les casques vélo. Pourquoi si tard ? « La technologie a demandé beaucoup de travail, et le boom a été porté à ce moment-là par les fabricants Giro et Bell qui ont lancé leurs casques vélo avec MIPS », nous explique le patron.
Pas un mais des MIPS
Les premiers modèles étaient essentiellement des casques vélo de route, même si le Giro Sutton fut le premier urbain doté du système. Ensuite, MIPS s’est rapidement imposé sur les casques VTT, là où les chocs sont souvent très violents, puis dans toutes les catégories de casques. Aujourd’hui, le blason existe dans la majorité des grandes marques de casques vélo.
Cette technologie a un coût, « entre 20 et 40 euros », précise Max Strandwitz. L’illustration parfaite, présente sur le stand, est le dernier Van Rysel RCR affichant un prix de 90 euros, contre 70 euros pour le modèle de base. Autre prouesse de la marque, intégrer le système MIPS avec un poids de 5 grammes seulement sur le dernier casque des coureurs de l’équipe Groupama-FDJ, qui participe à l’actuel Tour de France 2024. Nous avons observé la finesse de la structure, bien différente de celle de nos casques urbains.
Il n’existe pas une mais 12 technologies MIPS. Les différences sont nettes entre les types de casques vélo : structure fine adhérente sur un casque route pour limiter le poids, en plastique rigide et donc plus lourde sur un casque urbain, ou partie intégrante de la coque externe d’un casque VTT.
Un futur sous le signe de la connectivité
La technologie MIPS est donc polyvalente et mise surtout sur futur très connecté. MIPS travaille effectivement avec la société américaine Quin, laquelle a conçu un capteur qui analyse les mouvements lors de la conduite et surtout lors de collision ou de chutes. Les données sont visibles en temps réel sur une application, et c’est bluffant ! On y observe une analyse de mouvements ou de vitesse dans toutes les directions, et même un graphique de vibrations proche d’un sismographe.
L’application de cette collaboration MIPS/Quin semble viser en priorité les motards, preuve avec les premiers casques O’Neal et Fly Racing disponibles. « Nous couvrons le motocross, l’équitation mais aussi le VTT », précise le PDG et cofondateur Ani Surabhi, « l’ambition est d’apporter cela sur tous types de casques ».
Outre les données pouvant servir à améliorer le système MIPS ou analyser ses performances, le capteur Quin permet de passer un appel d’urgence. De plus, il fournit des informations cruciales aux urgentistes et secouristes pour la prise en charge de victimes d’accidents. « Imaginons qu’un VTTiste chute seul en pleine forêt, et soit inconscient, et bien notre casque connecté peut envoyer une alerte et indiquer quel type de choc a entraîné les éventuelles blessures », ajoute-t-il.
La collaboration entre Quin et MIPS devrait se concrétiser prochainement sur les casques vélo en Europe, grâce à l’ouverture d’un bureau à Londres, mais pas avant l’année prochaine.
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