L’État va-t-il vraiment arrêter de subventionner le vélo ? De sérieuses craintes émergent

 
La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier par Emmanuel Macron a semé la zizanie dans tout le pays. Et au moment de voter le budget pour l’année 2025, le secteur du vélo pourrait être fortement pénalisé par la nouvelle Assemblée nationale. C’est en tout cas ce que craint la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

Le Plan Vélo 2023-2027 prévoyait un investissement de 1,25 milliard d’euros à l’échelle nationale pour développer les infrastructures vélo, notamment les pistes cyclables qui devaient doubler. Cependant, dès 2025, des réductions importantes dans le budget alloué pourraient avoir lieu.

L’annulation du budget vélo pour 2025 ?

Selon la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), le budget vélo pourrait être purement et simplement annulé pour les années 2024 et 2025.

Cette crainte découle des informations présentes dans les lettres plafonds et des déclarations de Franck Leroy, président de l’organisme en charge de financer les projets d’infrastructures pour le compte de l’État (Afit), publiées par Contexte. Dans cette lettre, on découvre que le budget alloué à l’Afit serait de 3,7 milliards d’euros, soit une réduction d’un milliard d’euros. Surtout, on y apprend « l’absence d’engagements nouveaux dans le cadre des différents appels à projets lancés ». Le Plan Vélo pourrait ainsi être en péril.

Une décision difficile à comprendre

Si cette crainte de la disparition du Plan Vélo se confirme, elle irait à contre-courant des politiques jusqu’alors tenues en faveur du développement du vélo.

La crise du Covid-19 a renforcé l’intérêt des Français pour le deux-roues, synonyme de facilité et de liberté. Les aménagements urbains devenant plus nombreux ont également contribué à ce développement, rendant la pratique du vélo en ville moins dangereuse et plus rassurante pour les néophytes.

Source : Matthieu Lauraux pour Frandroid

Aussi, la FUB souligne dans son communiqué : « Alors que le secteur des transports reste de loin le plus émetteur de gaz à effet de serre avec 34 % de nos émissions nationales, selon le dernier Observatoire Climat-énergie, une étude du CNAM datant du printemps dernier démontre que la pratique du vélo permet d’éviter 2 000 décès par an et que chaque kilomètre parcouru à vélo équivaut à un euro de coût social évité. » Écologique et bon pour la santé, la pratique du vélo présente ainsi des avantages pour la collectivité.

L’argent investi pour développer les infrastructures vélo profite à tous. Les pistes cyclables sont des biens communs non exclusifs, permettant aux cyclistes de se déplacer facilement, mais aussi aux utilisateurs de trottinettes, skateboards ou tout autre engin de mobilité. De plus, la pratique du vélo favorise le bon vieillissement de la population en bonne santé, réduisant alors les dépenses médicales.


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