Shimano dégaine une transmission automatique qui fonctionne à l’IA : pour quel vélo et pour quoi faire ?

 
Avec le Shimano Q’Auto, les vélos musculaires – et pourquoi pas les vélos électriques – proposeront une transmission automatique sans aucune batterie à recharger et dotée à l’IA qui apprendra des habitudes de son cycliste.

Lors de l’Eurobike 2023 à Francfort (Allemagne), Shimano présentait une transmission d’un nouveau genre. Baptisée Q’Auto, elle équipait un vélo musculaire à dérailleur, sans câble, et changeant les vitesses grâce à l’IA.

Depuis, plus aucune nouvelle malgré une sortie provisoire annoncée à l’été 2024. En tous cas, c’était jusqu’à un événement organisé par le fabricant japonais le 23 septembre, conviant plusieurs journalistes dont celui du Nikkei Asia.

« Nous ne pouvons battre la domination de Bosch sur les vélos électriques », lui a confié le président adjoint Takashi Toyoshima, « mais en termes de vélo léger et facile à manier, Q’Auto a ses chances ». Elle serait ainsi conçue, dans un premier temps, pour les vélos mécaniques et non pour les vélos électriques.

Une transmission auto légère pour vélos électriques ?

Toutefois, des VAE pourraient-ils aussi recevoir cette transmission Q’Auto ? En théorie oui, car le fonctionnement est complètement différent. Aujourd’hui, un VAE à transmission Shimano « Di2 » sait déjà passer automatiquement les vitesses en mode auto. Mais ce système est soit associé à un dérailleur pour vélo de route électrique, soit pour des VTT électriques à puissant moteur EP6/EP8, soit à un moteur plus sage (Shimano E5100 par exemple) combiné à une transmission Nexus. De plus, ces systèmes proposent aussi des modes manuels.

Le Shimano Q’Auto est tout autre : il n’a pas de câble et fonctionne de manière automatique. Il est alimenté par le mouvement de la roue arrière, intégré au moyeu disposant d’un capteur, où l’IA adapte le rapport en fonction des conditions (vitesse, inclinaison, rotation) et des habitudes du cycliste. Si des réglages « usines » sont préenregistrés, le cycliste nourrit l’IA en passant manuellement les vitesses lorsqu’il sent le besoin, via une manette au guidon. Au fur et à mesure, la transmission s’adapte au goût de chacun et est donc plus fluide et plus naturelle.

Sa localisation le rend certes incompatible avec des transmissions moyeu Nexus – déjà compatibles Di2 – mais tout à fait probable sur des dérailleurs type Cues ou Deore. Par contre, aucune mention d’une fonction Free Shift, permettant le passage sans pédalage à l’arrêt par exemple, n’est indiquée.

Le système Shimano Q’Auto dès 2025 ?

Des vélos électriques à dérailleur, cherchant la sobriété et la réduction de poids tout en étant automatique et dopés à l’IA, pourraient donc s’y intéresser. Nikkei Asia ajoute que des vélos musculaires dès 200 000 yens (1 230 euros environ) devraient intégrer le Shimano Q’Auto, voire moins en cas de production en très grande série. Toutefois, le système n’arrivera pas avant 2025. On espère davantage d’infos à ce sujet d’ici là..


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