Le dépôt de bilan n’a pas pu être évité pour cette start-up allemande à l’origine d’un vélo cargo électrique autonome et prometteur

 
Alors qu’elle a récemment dévoilé un ambitieux projet de tricycle électrique autonome pour la livraison du dernier kilomètre, la start-up allemande Onomotion a ouvert une procédure d’insolvabilité provisoire. Un plan de restructuration est en cours, chapeauté par une administratrice désignée.
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Source : Onomotion

Début octobre, Onomotion a fait son petit effet dans la presse plus ou moins spécialisée en révélant un ambitieux projet : celui de rendre autonome son vélo cargo électrique dédié à la logistique urbaine et la livraison. Le problème, c’est que la dynamique économique de cette jeune pousse allemande se trouve au point mort.

À tel point qu’elle a dû ouvrir une procédure d’insolvabilité provisoire auprès du tribunal de grande instance de Charlottenburg, qui a nommé l’administratrice Ulrike Hoge-Peters – du cabinet d’avocats Hoge Gutsche Walter Partnerschaft – pour chapeauter la suite des opérations et tenter de remettre l’entreprise sur pied.

Faible demande et manque d’investissement

Pour le moment, les activités commerciales se poursuivent sans encombre, peut-on lire dans les colonnes de Bike EU. Cette terrible situation est liée à plusieurs facteurs. « En raison d’une faible demande en Allemagne, les ventes d’Onomotion GmbH n’ont pas répondu aux attentes », explique tout d’abord Beres Seelbach, co-directeur général d’Onomotion.

Aussi, la société n’a pas réussi à séduire ses actionnaires et de nouveaux investisseurs tiers pour donner un coup de boost financier à ses projets. Après cet échec, le dépôt de bilan a dû être posé, faute de moyens et de fonds.

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Source : Onomotion

Pour le moment, on ignore « quelles conséquences la déclaration d’insolvabilité aura pour les investisseurs ou pour le capital investi. Le tribunal qui ouvre la procédure d’insolvabilité examinera tout d’abord s’il existe des motifs d’insolvabilité et si les actifs du débiteur sont suffisants pour couvrir les frais de la procédure », précise Beres Seelbach.

Une administratrice confiante

De son côté, l’administratrice se montre relativement confiante pour l’avenir de l’entreprise. « J’ai trouvé une équipe très motivée et spécialisée pour accompagner le processus de restructuration qui a commencé. Notre objectif commun est de sécuriser les opérations commerciales. Les discussions déjà entamées par la direction avec un investisseur stratégique se sont poursuivies sans problème ».

Tout ceci montre encore à quel point la filière du cycle a été fragilisée par presque deux années de crise majeure. Si les faillites ont été nombreuses en 2023, elles ne se sont pour autant pas stoppées en 2024 – bien qu’elles soient plus rares tout de même. Tout récemment, c’est d’ailleurs aux États unis qu’un autre fabricant a flanché : Juiced Bikes, considérée comme l’une plus anciennes marques de VAE outre-Atlantique.


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