Cette entreprise française prouve à quel point le lin est une matière intéressante pour les vêtements vélo

 
Fondée en 2021, la jeune marque Daily Bike s’est donnée pour mission de concevoir des vêtements en lin à destination des cyclistes, avec une fabrication 100 % française. Nous avons rencontré leur cofondateur, Sophie Blouin et Jean Luc Barassard, lors du salon Made in France 2024.
Daily Bike
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

« Ma femme a travaillé dans l’outdoor. Et de voir tout le monde se connecter avec la nature mais de porter des vêtements synthétiques, c’était quelque chose de contradictoire ». C’est en partie en partant de ce postulat que Jean-Luc Barassard et Sophie Blouin ont lancé Daily Bike, une marque de vêtements pour les cyclistes de tous les jours présente au salon Made in France.

Du lin français, de toute évidence

Couturière de formation, Sophie Blouin avait certaines aptitudes professionnelles pour assumer un tel challenge. « Mais si on faisait quelque chose, c’était forcément du Made in France », insiste l’intéressé. « On a voulu faire un vêtement qu’on peut porter toute la journée, qu’on fasse du vélo ou pas. Pour qu’on puisse arriver au travail en se sentant bien pour n’importe quel rendez-vous », poursuit Jean-Luc.

Daily Bike
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Le couple s’est tout d’abord penché sur la matière première qu’il allait privilégier. « Le chanvre, ça n’allait pas : pour nous, c’est le lin qui fonctionnait le plus. Ça pousse en France et ça n’a que peu d’impact sur l’environnement compte tenu de son faible besoin en eau », constate Jean-Luc Barassard.

Il est vrai que le lin est généralement cultivé dans des régions humides et profite en outre d’un système racinaire qui lui permet d’aller pomper de l’eau en profondeur. En outre, 95 % du lin mondial est produit en France, notamment en Normandie. Il y a donc une forme de logique à ce que Daily Bike se fournisse en lin.

Le parcours du lin

« Notre lin fait tout de même une étape en Pologne pour la partie filature, afin que cela devienne une bobine. À partir de la bobine, on en fait un tube de tricot réalisé par des machines, depuis Troyes, dans l’Aube. Puis les rouleaux de tissu nous arrivent à Clisson, où la manufacture de Clisson les découpe. Enfin, Sophie fait les tee-shirts à la machine à coudre », détaille avec précision notre interlocuteur.

Daily Bike souhaite au maximum privilégier le circuit court, tout en confectionnant des « pièces confortables avec une élégance naturelle ». Jean-Luc ajoute : « Chaque pièce est coupée de sorte que vous soyez bien sur votre vélo. Par exemple, les bas sont suffisamment bas pour éviter que le dos soit à l’air libre si vous êtes un peu penché. Le col des polos remonte quant à eux pour bien protéger le cou ». Le souci du détail, en somme.

De nombreux avantages

Et d’enchaîner : « Vu que c’est de la maille tricotée, le vêtement respire, ne porte que très peu d’odeur, sèche plus vite que le coton et est thermorégulant », nous assure Jean-Luc Barassard, qui, avec sa femme, sillonne les routes cyclables de France et d’Europe depuis plus de 15 ans déjà. « En plus, le lin ne se froisse pas quand il est tricoté ».

Les prix des vêtements Daily Bike varient selon la pièce : 69 € pour un tee-shirt manche courte, 75 € pour la version manche longue, 119 € pour un polo manche courte ou bien 129 € pour un polo manche longue. « On a beaucoup de bons retours, mais notre problème, c’est de faire connaître notre démarche », se rend compte Jean-Luc.

En espérant que le salon du Made in France et l’écho médiatique qui en ressort permettent, justement, de mieux faire connaître cette fameuse démarche.


Envie de rejoindre une communauté de passionnés ? Notre Discord vous accueille, c’est un lieu d’entraide et de passion autour de la tech.