Mavic, connu et reconnu dans le milieu pour ses pneus de vélo route et VTT, était connu pour déjà être en difficulté en 2020. C’est au tribunal de commerce que l’actionnaire actuel, le groupe Bourrelier, a repris l’entreprise haute-savoyarde.
À la sortie de la pandémie de Covid-19, Mavic a profité d’un marché du vélo particulièrement dynamique. Jean-Michel Bourrelier, directeur général du groupe éponyme, a décidé de défendre le Made in France en conservant des sites de production en France
Un chiffre d’affaires en berne
Le fabricant de roues de vélo a vu son chiffre d’affaires partir en berne, diminuant de manière progressive. Selon les informations relayées par L’Informé, le chiffre d’affaires, qui atteignait 130 millions d’euros en 2015, est tombé à 50,3 millions d’euros en 2022, puis à 42,6 millions en 2023.
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Cette baisse d’activité a fait disparaître le maigre bénéfice de 288 000 euros, laissant place à un déficit de 13 millions d’euros en 2023, avec une prévision de 10 millions d’euros de pertes pour 2024. Face à une telle baisse de régime, Mavic doit changer de braquet et réaliser des économies.
Mauvaise nouvelle : Mavic va fermer une usine en France
La conséquence de cette mauvaise forme financière est la nécessité de fermer une usine pour réaliser des économies. Malheureusement, c’est le site de Saint-Trivier-sur-Moignans, dans l’Ain, que Mavic a choisi de fermer.
Le manufacturier français se prépare à licencier entre 25 et 30 emplois sur les 110 actuellement comptés en France.
Dans cette épreuve, Mavic parvient à conserver son siège social de Chavanod, proche d’Annecy, un atelier où le constructeur fabrique encore certaines roues en carbone, dont les emblématiques Mavic Cosmic Ultimate.
Selon les informations publiées par nos confrères de Transition Vélo, Mavic va continuer la production des produits de l’usine de Saint-Trivier-sur-Moignans chez son sous-traitant en Roumanie.
Mavic est donc au pied du mur, comme un cycliste devant attaquer un col hors catégorie en fringale. Le directeur général Alberto Morgando, récemment nommé en mars dernier, doit trouver un moyen de remettre en forme Mavic. Ce salut pourrait passer par un ambitieux projet de moteur électrique pour vélo.
Toutefois, Mavic n’est pas le seul fabricant français dans le domaine du vélo à connaître des difficultés. Cycleurope (Gitane et Peugeot), au bord de la faillite, a été racheté par Rebirth. Au mois de mars dernier, on apprenait que le groupe néerlandais Accell, notamment propriétaire de Lapierre, était endetté à hauteur de 1,2 milliard d’euros, avant que la dette ne soit réduite de 40 % après un investissement de 600 millions d’euros de son principal actionnaire.
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