Une nouvelle solution pour lutter contre les fatbikes électriques illégaux se dessine aux Pays-Bas

 
Aux côtés de l’industrie et du gouvernement néerlandais, l’association RAI travaille sur un tout nouveau label censé garantir la fiabilité et la sécurité des vélos électriques vendus sur le territoire. Ce projet vise surtout les fatbikes électriques illégaux, vendus en masse ces dernières années et devenus le nouveau combat des autorités depuis l’été dernier.
fatbike electrique
Source : Heybike via Unsplash

Le sujet des fatbikes électriques s’est récemment invité en France, avec un écho médiatique relativement fort. En réalité, cette catégorie de vélos électriques fait déjà la Une des journaux depuis des mois déjà chez nos voisins néerlandais. Rappel de modèles, enquête à charge, saisies massives, propositions de loi : les actions ont été multiples et à tous les niveaux.

Pourquoi observe-t-on une telle animosité envers ces deux-roues ? La réponse est toute simple : pour une partie d’entre eux, le mécanisme de débridage serait d’une facilité déconcertante. Ce faisant, leur vitesse maximale avec l’assistance dépasserait le seuil légal de 25 km/h, renforcerait les risques d’accident et les rendrait illégale.

Un label en préparation

Alors qu’une majorité parlementaire néerlandaise a voté en faveur du port du casque obligatoire et d’un âge minimum pour tout utilisateur de fatbikes électriques – propositions sur lesquelles le ministre responsable Barry Madlener doit tabler -, une autre solution commence à poindre : celle d’un label de qualité imaginé par l’association RAI, en collaboration avec l’industrie et les autorités, nous apprend Nieuwsfiets.

Ce label garantira notamment que les vélos électriques – dont font partie les fatbikes – ne seront pas faciles à débrider. En outre, il certifiera aussi que les moteurs respectent les règles européennes et qu’aucun accélérateur trop puissant ne soit installé. L’idée est d’améliorer la sécurité et la fiabilité des VAE.

« Un choix plus sûr »

« Le label de qualité permet aux consommateurs de faire un choix plus sûr », a déclaré Frits van Bruggen, président de l’association RAI. « Il est important que les gens soient conscients des risques liés aux modèles illégaux et débridés et puissent compter sur des vélos électriques certifiés », a-t-il poursuivi.

Pour l’intéressé, ce type de label permet également de renforcer la « sécurité routière sans imposer de restrictions génériques sur l’utilisation responsable des vélos électriques ». À ce stade, le projet semble en être à ses prémices : il faudra, à l’avenir, voir comment l’interprétation du label peut être façonnée pour le rendre efficace face aux constructeurs et importateurs peu scrupuleux.


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