Pourquoi ces deux grandes marques de vélos électriques abandonnent le marché américain

 
Au moins deux grandes marques de vélos électriques ont quitté le marché américain en novembre : myStromer et Yamaha, pour des raisons peu ou prou similaires relatives à une faible demande et une offre excédentaire.
Yamaha Crosscore RC moteur PW-S2
Source : Yamaha

Le marché nord-américain ne semble pas être l’eldorado du vélo électrique comme l’Europe l’est depuis les années post Covid-19. Et pour cause : deux grandes marques de VAE ont récemment annoncé se retirer des États-Unis et du Canada, myStromer et Yamaha plus tôt en novembre en l’occurrence.

La société myStromer est une filiale de Naxicap Partners, propriétaire de la marque depuis 2021 et également actionnaire majoritaire du célèbre constructeur O2Feel. Naxicap a ainsi pris la décision de stopper les ventes de vélos électriques Stromer et Desiknio – filiale de Stromer – aux USA et Canada, nous apprend Bike EU.

Un service après-vente maintenu

« Compte tenu des défis actuels de l’industrie du vélo et d’un développement nettement plus lent du marché nord-américain, nous avons décidé de franchir cette étape », a expliqué le groupe. Depuis le 16 novembre, c’est avec le siège suisse que les partenaires commerciaux échangent pour gérer les garanties et la gestion des composants.

Les clients américains ne sont pour autant pas abandonnés, puisqu’ils pourront toujours contacter les marques Stromer et Desiknio via une boutique partenaire en cas de service après vente ou de sujets liés à la garantie. Les vendeurs affiliés, eux, passeront par le service Stromer Portal du siège social ou le distributeur Quality Bicycle Products QBP du côté de Desiknio. En clair : le lien n’est pas totalement rompu, à toutes les échelles .

Source : Stromer

Ce retrait du marché nord-américain résonne avec celui de Yamaha, opéré plus tôt en novembre. La firme japonaise y vendait des vélos électriques depuis 2018, mais a préféré faire marche arrière pour des raisons peu ou prou similaires : une offre excédentaire et une faible demande, peut-on lire dans les colonnes de Bicycle Retailer.

Yamaha reste un motoriste capital

Cette conjoncture, qui a rendu « extrêmement difficile la mise en place d’un modèle commercial durable », n’empêche pas Yamaha de poursuivre l’une de ses activités principales : équipementier, et plus précisément motoriste, auprès des marques comme le géant américain Giant, considéré comme le n°1 mondial du vélo.

Yamaha travaillait tout de même avec 400 revendeurs de vélos électriques aux États-Unis. Le groupe nippon va les aider à liquider leurs stocks en mettant en place un large programme d’offres promotionnelles comptant des remises allant jusqu’à 60 %. Les détaillants et clients seront aussi soutenus en termes de garantie et de pièces détachées.


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