« Le marché s’est malheureusement effondré » : après la faillite, cette marque de vélos électriques pourrait finalement renaître de ses cendres

 
En faillite, la marque néerlandaise de vélos électriques Huyser pourrait renaître de ses cendres. Au moins huit entreprises se disent intéressées par un rachat, selon l’administrateur Amos Kroll, qui revient en outre sur les raisons de sa descente aux enfers.
Huyser
Source : Huyser

Nous vous en parlions mi-novembre : le constructeur néerlandais de vélos électriques Hyuser s’ajoutait à une liste grandissante d’entreprises récemment mises en faillite. Pour autant, tout n’est pas perdu. Amos Kroll, l’administrateur en charge du processus de faillite, a annoncé qu’au moins huit entreprises étaient intéressées par un rachat, nous apprend le média Tweewieler.nl.

Si l’identité des parties n’est pas connue, l’intéressé assure que la majorité d’entre elles sont déjà implantées dans le secteur du vélo. Demeurent à la fois plusieurs entreprises bataves, mais aussi étrangères. Dans tous les cas, Amos Kroll se dit optimiste à l’idée qu’un redémarrage des activités commerciales ait lieu.

Un conflit avec un fournisseur chinois

« Je considère cet intérêt comme un signe positif. Tout cela dépend de ce que les candidats à la reprise ont en tête. En outre, nous devons examiner le rôle du fournisseur chinois dans le cadre d’un redémarrage. Cette entreprise est-elle nécessaire ou non ? Et que veut-elle ? L’évaluation initiale est que toutes les parties concernées souhaitent conserver la marque », a déclaré l’administrateur.

Huyser

La mention du fameux fournisseur chinois n’est pas du tout anodine. Car ledit fournisseur aurait joué un rôle important dans la trajectoire descendante de Huyser. Des problèmes ont en effet éclaté entre ce partenaire et l’usine d’assemblage slovaque avec laquelle travaillait Huyser, qui a été directement impacté par ce conflit.

Amos Kroll ajoute : « Nous avons cherché à savoir si le contrat avec le fournisseur chinois pouvait être rompu, mais cela n’a pas donné le résultat escompté. Un différend a surgi, générant de nombreuses frictions. Cela a rendu plus difficile l’obtention de vélos et/ou de pièces détachées ».

Un marché en berne

D’autres facteurs ont joué un rôle à cette déroute : « Le marché s’est malheureusement effondré, ce qui a entraîné des problèmes de liquidités », admet Amos Kroll. Et de poursuivre : « La demande de vélos était très élevée il y a quelque temps et les délais d’attente chez les fournisseurs ont augmenté ». Sauf qu’entre-temps, la demande a faibli, entraînant d’importants stocks excédentaires très couteux chez beaucoup de constructeurs.

À l’heure actuelle, la dette de l’entreprise est qualifiée de « substantielle », sans que l’on connaisse les sommes exactes. Les principaux créanciers sont la banque, le fisc et le fameux fournisseur chinois. D’ici une reprise, les activités commerciales ont été temporairement suspendues.


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