Moteur pour vélo électrique : voici à quel point Bafang vit une année vraiment très compliquée

 
Pour le motoriste chinois Bafang, l’année 2024 est rude : de nouveaux résultats financiers montrent un chiffre d’affaires et des bénéfices en net recul par rapport à 2023. Le groupe reste néanmoins optimiste quant à l’avenir du vélo électrique.
Ado Air Carbon moteur Bafang
Source : A Dece Oasis

Si l’année 2023 a marqué un petit arrêt pour la filière du vélo électrique, le millésime 2024 fait lui aussi des dégâts à plusieurs échelles. Alors que les résultats du plus gros fournisseur de composants, Shimano, ont été une nouvelle fois en recul au troisième trimestre, c’est au tour de Bafang, un important motoriste chinois, de publier les siens – via Bike EU.

Un bénéfice net en chute libre

Spoiler : ils ne sont pas bons. Sur les neuf premiers mois de l’année (janvier – septembre), les performances de Bafang ont été en recul par rapport à ceux de 2023 : – 25 % de chiffre d’affaires (de 176,3 millions d’euros à 132,5 millions d’euros), et un bénéfice net en baisse de 55 % (15 millions d’euros à 6,7 millions d’euros). C’est relativement conséquent.

Bike EU mentionne aussi les ventes de Bafang, qui se sont contractées de 25 % entre janvier et juin.

C du Cycle Moby moteur Bafang
Source : Matthieu Lauraux pour Frandroid

Plusieurs raisons – qui sont très régulièrement évoquées par d’autres constructeurs et acteurs du secteur – viennent expliquer cette mauvaise passe : inflation, ralentissement de la demande, incertitudes géopolitiques ou encore stocks élevés.

Optimisme

« Il faudra encore du temps pour ramener les stocks à un niveau normal et pour que la consommation se rétablisse, mais à long terme, compte tenu de la nécessité d’avoir des émissions à faible teneur en carbone, voire nulles, davantage de pays soutiendront l’électrification de la mobilité en augmentant les subventions et les investissements dans les infrastructures. Le marché des vélos électriques a encore un bel avenir », estime Bafang.

Le sujet des stocks excédentaires est central depuis 2 ans environ. Très coûteux pour les marques, le surstockage est devenu un combat du quotidien pour bon nombre d’entre elles. Aujourd’hui, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : certaines s’en sortent mieux, comme Accell Group, le n°1 du vélo en Europe, qui est revenu à un niveau relativement normal.


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