Avec le succès retentissement des vélos musculaires et électriques depuis la fin du premier confinement en mai 2020, les projets foisonnent dans le secteur. Leur usage a considérablement augmenté en un an, tout comme la location à la course ou par abonnement. En témoigne la réussite du service Véligo, qui croulait sous la demande l’an passé.
Pour aller plus loin
Triporteur, biporteur, rallongé : Véligo vise les familles avec ces 3 vélos électriques en location
Pour Driss Ibenmansour et Antoine Bouttier, respectivement ancien directeur général et manager des opérations chez Bird France, le constat est le suivant : le prix d’achat d’un VAE est aujourd’hui trop élevé et les offres de free floating ne répondent pas à toutes les attentes en raison des coûts parfois élevés et des modèles dysfonctionnels.
L’accent sur la sécurité
C’est en partant de ce postulat que le duo a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale répondant au nom de Bloom. L’idée : proposer un vélo électrique en location, sans engagement, pour un prix de 59 euros par mois. Et pour se démarquer des autres, l’offre s’enrichit de services à même de séduire le plus de personnes possible.
« Nous avons mis en place une offre all exclusive, avec une assurance contre le vol et la casse et un service de réparation à la demande », nous explique Driss Ibenmansour. « On veut vraiment mettre l’accent sur l’expérience utilisateur, avec un effet wahou », poursuit l’intéressé.
Et d’enchaîner : « On souhaite faire tomber les barrières : les barrières du prix, du vol et de la réparation. On le fait en mensualisant le coût du vélo, et en abattant beaucoup de travail sur le vol grâce à une puce GPS. Si le vélo est volé, on peut déployer une équipe qui essayera d’aller le récupérer. Sinon, le vélo est totalement assuré ».
Un vélo fourni par Zoov : quelles caractéristiques attendues ?
Le binôme a également voulu mettre la technologie et le logiciel au cœur de son cahier des charges, grâce à une « application qui va énormément enrichir l’expérience », assure le cofondateur. Elle servira à « traquer, localiser, suivre les données de conduite, les kilomètres parcourus, voir le nombre de calories brûlées et de quantité de CO2 économisée ».
Pour aller plus loin
Vélo électrique : quels accessoires choisir pour rouler en sécurité ?
Un service de navigation s’invitera également dans l’app’. Et bonne nouvelle, l’utilisateur n’aura pas à acheter un support physique pour maintenir son smartphone sur le guidon et suivre l’évolution de son trajet en direct. Le vélo mis à la disposition des clients en possède déjà un.
Le vélo, justement, est fourni par la marque Zoov, connue pour avoir déployé un service de vélos électriques en libre-service dans 19 villes du sud de Paris (du sud des Hauts-de-Seine à Paris-Saclay) et à Bordeaux. D’un poids de 23 kilos tout de même, ce deux-roues connecté à le droit à une batterie de 345,6 Wh lui offrant une autonomie de 50 kilomètres.
Placé sur le moyeu arrière, le moteur Shengyi de 250 W est accompagné d’un capteur de couple : de quoi fournir une assistance électrique proportionnelle à la force que vous mettez dans les pédales. Un système que l’on retrouve dans beaucoup de vélos électriques, en somme. À noter aussi la présence de roues de 26 pouces et d’un cadre en aluminium.
Gamifier l’expérience
Du côté du freinage, le cycle rassure grâce au savoir-faire de Shimano : à l’avant, il s’équipe d’un frein à disque hydraulique, contre un frein à tambour à l’arrière. Et parce que définitivement centré sur la sécurité, l’engin embarque avec lui un antivol intégré qui bloque la roue arrière lorsque le vélo n’est pas activé.
À ce titre, la monture est dépendante de l’application et d’un smartphone : pour débloquer le vélo, il est obligatoire de passer par votre appareil mobile. Ceci est une limite : en cas de batterie de téléphone à plat ou de vol, il vous sera alors impossible d’utiliser votre vélo. Ce système a autrefois été testé par Cowboy, avant une récente mise à jour plus que bienvenue.
Cependant, ce processus de déblocage « est amené à évoluer », prévient Driss Ibenmansour. « Puis cela reste rare de ne pas avoir son téléphone, c’est un cas extrême », tient-il aussi à tempérer. Des évolutions, M.Ibenmansour en prévoit un certain nombre dans un avenir plus ou moins proche. Et les idées novatrices ne manquent pas.
« Nous avons vocation à créer un système de crédit qui débloque certains niveaux et promotions afin de gamifier l’expérience. Nous aurons des partenaires commerciaux issus ou pas de l’univers du vélo. Plus vous roulerez, plus vous débloquerez des promotions ou des cadeaux », se projette Driss Ibenmansour.
Paris dans un premier temps
« Au bout de 400 kilomètres effectués avec votre vélo, vous aurez par exemple le droit à un casque pliable Closca », annonce-t-il. L’entrepreneur va même plus loin et cherchera à « créer un leaderboard », pour devenir en quelque sorte le Strava de la mobilité douce. « On pourrait avoir des concours entre amis, on veut vraiment gamifier l’expérience », insiste-t-il.
À plus long terme, sans que l’intéressé nous glisse de repères temporels précis, Bloom souhaite créer une véritable communauté qui pourrait se partager un vélo Bloom entre ses membres. « On pourra s’inscrire sur l’application, voir les vélos disponibles autour de nous, et en utiliser un », explique le diplômé d’HEC.
Pour son lancement, Bloom se concentrera sur un marché parisien en pleine effervescence. « On veut réussir et montrer que le modèle marche à Paris. Il y a une grosse communauté de cyclistes et un grand nombre d’infrastructures. C’est un peu un laboratoire de la mobilité, et représente donc une belle opportunité pour lancer le service ».
Évidemment, et selon les résultats de l’entreprise, Bloom s’attaquera à d’autres agglomérations françaises à l’avenir, comme Strasbourg et Bordeaux en priorité, puis Marseille et Lyon. « Ce sont des villes intéressantes pour nous ». Mais pour l’heure, seule Paris en bénéficie.
Bloom : inscription et système de points au menu
D’ailleurs, un système d’inscription a été mis en place pour prétendre à l’un des vélos électriques disponibles. « C’est un système sur invitation, avec une centaine de vélos lancés dans un premier temps », précise Driss Ibenmansour. Le principe est simple : se rendre sur le site de Bloom et faire une demande après avoir répondu à quelques questions.
Pour aller plus loin
Location de vélos en libre-service : les applications à connaître
Pour augmenter votre chance de faire partie des heureux élus, un système de points a été privilégié par Bloom. Inviter des amis, aimer la page Facebook de l’entreprise, envoyer l’invitation via Messenger ou WhatsApp et les suivre sur Instagram vous fait remporter entre un et trois points.
« L’intérêt, c’est d’avoir un maximum d’audience. En faisant tout ça, vous remontez dans la liste d’attente ». Un système donnant-donnant qui pourrait faire son effet.
Pour aller plus loin
Prime à l’achat d’un vélo électrique : quelles sont les aides par région ?
Retrouvez un résumé du meilleur de l’actu tech tous les matins sur WhatsApp, c’est notre nouveau canal de discussion Frandroid que vous pouvez rejoindre dès maintenant !
Autour de moi, on est 5 à avoir des véligo (même model économique) et il n'est rien arrivé à nos vélos (sauf une fois une crevaison louche). Quand je vois le nombre de deux roues motorisés, je doute que la vandalisme soit si grave.
Heuu 60€/mois ? En 10 mois tu as déjà rentabilisé l'achat d'un vélo. Ça n'a aucun intérêt cette location.
Je ne donne pas cher de ces vélos qui ne tarderont pas à se faire vandaliser et voler, peu importe la façon dont ils fonctionnent, avec smartphone ou pas. Ce pays est devenu le paradis des vandales et des voleurs, je me demande comment de tels projets peuvent encore voir le jour en 2021. J'ai bien peur que ce projet ne capote rapidement, comme les Autolib' en leur temps, qui étaient dans un état déplorable et parfois squattées la nuit par des SDF qui savaient ouvrir leurs portières, etc... Je me marre avec ce concept "all inclusive" comprenant soi-disant le vol et les réparations...ils ne tiendront pas longtemps financièrement, surtout dans les grandes villes françaises. Quant à aller récupérer les vélos auprès des voleurs...il va falloir envoyer le RAID et le GIGN. Tout cela me paraît utopique, ça pourrait fonctionner dans le monde de Oui-Oui ou des Bisounours, mais pas dans notre monde réel de 2021. Ces entrepreneurs sont courageux, mais ils manquent apparemment d'une qualité devenue rare : la lucidité. À leur place, je tenterais de développer ce concept dans des pays dans lesquels les vandales et les voleurs ne sont pas omniprésents.
Le vélo musculaire, j'aime bien l'expression 😄 j'espère que dans leur équipe ils ont prévu des plongeurs pour aller récupérer les vélos dans la Seine ou le canal St Martin 😁
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix