Voitures électriques : la guerre en Ukraine pourrait faire grimper les prix du marché

 
La guerre en Ukraine a provoqué une hausse fulgurante du prix du nickel, un métal utilisé dans la production de batterie pour voitures électriques. La Russie joue en effet un rôle d’envergure dans ce secteur.
Source : Michael Fousert sur Unsplash

Les millions de civils en danger et le choc d’assister à un conflit armé sur le sol européen sont évidemment au cœur des préoccupations provoquées par la guerre en Ukraine. À cela s’ajoutent aussi les conséquences économiques que l’attaque lancée par la Russie risque d’engendrer. Des répercussions sont à prévoir sur le marché de la tech dans sa globalité, notamment au niveau de l’industrie des voitures électriques.

La production de batterie touchée par une hausse des prix

On savait déjà que la guerre en Ukraine affectait la production des véhicules. Mais une nouvelle donnée à prendre en compte s’est manifestée récemment : le prix du nickel. C’est un métal essentiel à la production des batteries de voitures électriques. Et le tarif a explosé depuis le début des hostilités armées entre Kiev et Moscou.

The Wall Street Journal met en lumière une augmentation fulgurante. Ainsi, le 25 février 2022, la tonne de nickel s’échangeait à 24 000 dollars sur la place boursière London Metal Exchange. Au 8 mars, le prix était de 80 000 dollars après un pic à 100 000 dollars.

Si de potentielles manipulations boursières ne sont pas à écarter, une explication claire se dessine pour comprendre cette hausse : la Russie joue un rôle clé dans la production de nickel.

Certes, le pays dirigé par Vladimir Poutine ne compte que pour 6 % du minage de nickel — derrière les deux premiers fournisseurs que sont l’Indonésie (largement en tête) et les Philippines (PDF). Cependant, la Russie est loin d’être en reste quand il s’agit de produire du nickel avec une qualité suffisante pour être utilisée dans les batteries des voitures électriques.

The Verge cite ainsi une série de tweets publiée par le PDG de l’agence Benchmark Mineral Intelligence et dans laquelle il explique que 20 % de l’approvisionnement provient d’une seule et même entreprise russe.

Une guerre économique

De nombreuses sanctions économiques ont été prises par la communauté internationale à l’encontre de la Russie pour condamner sa violation du droit international et de la souveraineté territoriale de l’Ukraine. Or, ce sujet permet de rappeler que Moscou a aussi quelques leviers de pression en plus de la hausse du prix du gaz.

La guerre en Ukraine est aussi une guerre économique.


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