Les voitures autonomes (ou plutôt semi-autonomes) se multiplient, grâce aux aides à la conduite permettant d’atteindre des niveaux d’autonomie intéressants pour le conducteur. Ainsi, la plupart des constructeurs proposent des voitures de niveau 2 et seul Mercedes, pour le moment, propose des voitures (les classe S et l’EQS électrique) de niveau 3.
Ce dernier niveau permet au conducteur de lâcher le volant dans ces conditions bien précises et de ne plus porter attention à la route. Mais Ferrari ne souhaite pas suivre la voie des autres constructeurs automobiles qui misent beaucoup sur la conduite autonome, en visant le niveau 5 à terme, pour une conduite totalement autonome.
Ferrari n’ira pas plus loin que le niveau 2+
À l’occasion de la présentation de son plan d’électrification de la gamme, le patron de Ferrari, Benedetto Vigna, a en effet tenu à préciser la position de l’entreprise sur les questions relatives à la conduite autonome. Pour le moment, les Ferrari permettent d’atteindre le niveau 2, grâce au régulateur de vitesse adaptatif et au maintien dans la voie. Deux aides à la conduite largement répandues sur les voitures haut de gamme. Mais l’italien a précisé que Ferrari « s’arrêtera au niveau 2+ ». Il semble donc improbable, pour le moment, de voir un jour une Ferrari sans aucun conducteur derrière le volant. Une situation qui nécessiterait une autonomie de niveau 5.
Le niveau 2 Plus se situe entre le niveau 2 et 3. Il s’agit en fait d’une conduite semi-autonome reposant sur l’adaptateur de vitesse adaptatif et le maintien dans la voie, mais avec la nécessité de rester concentré sur la route. Par rapport au niveau 2, le niveau 2+ (qui n’est pas officiellement reconnu), permet d’ajouter quelques fonctionnalités comme le fait de dépasser automatiquement (comme le font les Tesla aux États-Unis) ou la possibilité de lâcher le volant des mains sur certaines Cadillac, grâce à une caméra qui détecte l’attention du conducteur portée sur la route.
Pas de voitures sportives autonomes pour Ferrari
Ferrari se justifie par le fait que les conducteurs de voitures sportives ne veulent pas dépenser de l’argent dans une voiture autonome. Cette stratégie permettrait à l’entreprise italienne d’économiser beaucoup d’argent sur la partie électronique de la conduite autonome – qui nécessite de nombreux capteurs – afin de se consacrer sur l’électrification de la marque. De quoi laisser plus de budget sur des innovations davantage liées à la conduite sportive et au pilotage sur circuit. Rendez-vous en 2025 pour la première voiture électrique du constructeur italien.
Pour aller plus loin
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