Mise à jour du 3 septembre : Dans un communiqué de presse, l’assureur AXA s’excuse de la mauvaise réception de cette vidéo en indiquant que l’intention n’était pas de faire croire que les voitures électriques avaient plus de risque d’incendie que leurs homologues essence ou diesel. Avant d’ajouter « néanmoins, nous devons reconnaître que les images publiées donnent une impression différente une fois sorties de leur contexte« . On salue cette communication qui tente d’éteindre l’incendie…
Article original du 31 août : Les préjugés ont la vie dure ! Certaines personnes sont persuadées que les voitures électriques ont plus de chance de prendre feu qu’une voiture thermique, alors que les statistiques disent le contraire. Mais les personnalités publiques n’aident pas, comme Elisabeth Borne qui pensait que l’un des méga-feux en Gironde cet été provenait d’un incendie de voiture électrique. L’assureur AXA vient de réaliser une grande enquête pour tenter d’y voir plus clair.
Les risques d’incendie pour les voitures électriques
Bonne nouvelle : l’assureur confirme le sens des précédentes études. À savoir qu’une voiture électrique n’a pas plus de chance de prendre feu qu’une voiture thermique. En revanche, en cas d’incendie, celui-ci est plus spectaculaire du fait de l’emballement thermique des cellules constituant la batterie.
Pour le démontrer, AXA a utilisé des artifices vraiment étranges. Une Tesla Model S vieille de plus de 6 ans, tirée par un câble relié à une Tesla Model X, passant sur un tremplin avant de se renverser et de prendre feu. Mais l’incendie était faux et issus de produits pyrotechniques comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous, alors que la batterie du véhicule avait été préalablement retirée.
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Mais plus de risques d’accident en électrique !
L’autre enseignement tiré de l’étude ne va pas réellement dans le sens des voitures électriques. Selon les données d’accidentologie d’AXA, les voitures électriques auraient 50 % de chance de plus d’être impliquée dans un accident. La raison est toute simple : pour le moment, l’immense majorité des voitures électriques est dotée d’une motorisation très puissante, avec un fort couple disponible instantanément.
C’est ce qu’AXA appelle l’overtapping, ou accélération involontaire, dont un exemple est l’accident à Paris d’un taxi en Tesla Model 3 qui roulait à plus de 100 km/h en perdant le contrôle de son véhicule. D’ailleurs, l’Autopilot de Tesla permet d’éviter 40 accidents par jour : lorsque le conducteur confond la pédale de frein avec la pédale d’accélérateur. Et avec pratiquement 300 chevaux sur la version la moins puissante de la Model 3, une telle erreur peut-être fatale.
La démocratisation à venir des voitures électriques devrait réduire cette problématique, puisque les véhicules plus abordables fonctionnant à l’électricité se contentent de moteurs moins puissants et moins coupleux que les grandes berlines et SUV qui font office de vitrine technologique pour les constructeurs.
Le risque du surpoids
En revanche, un autre point est soulevé par l’étude : le poids des voitures électriques. Il est vrai que la batterie ajoute du poids au véhicule, ce qui se traduit par des conséquences potentiellement plus graves pour les autres usagers lors d’un accident. Les voitures électriques sont souvent plus sûres que leurs homologues thermiques grâce à la batterie qui fait office de protection, mais aussi de l’absence de moteur à l’avant qui permet d’avoir une plus grande zone de déformation comme on peut le voir avec les divers crash-tests.
Mais lors d’une collision avec un autre usager, ce poids supplémentaire cause plus de dégâts, comme le prouve l’exemple d’AXA avec deux Golf VII de Volkswagen : la première, thermique et la seconde électrique, avec un surpoids de 400 kg. Cette dernière est bien moins déformée que la Golf thermique. Les statistiques le confirment : « une voiture particulière très lourde (plus de 2000 kg) occasionne en moyenne 10 % de dommages matériels supplémentaires par rapport à un véhicule léger (de moins de 1000 kg) ».
Les voitures récentes sont plus sûres en cas de collision
À l’inverse, plus la voiture sera récente, et moins le risque de blessures sera élevé en cas de collision : « par rapport à une voiture moderne, le risque de dommages corporels augmente de 20 % avec un véhicule de plus de dix ans ». Et c’est sans compter sur le fait que le risque de collision est plus faible, grâce aux dispositifs de sécurité actifs comme le freinage d’urgence ou les manœuvres d’évitement automatiques comme chez Tesla.
Pour aller plus loin
Pourquoi les incendies de voitures électriques sont impressionnants mais heureusement rares
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