Peugeot e-308 (SW) : la nouvelle voiture électrique « française » déjà dépassée ?

 
Peugeot lève le voile sur les e-308 et e-308 SW, ses deux nouvelles voitures électriques de type berlines compactes. Au programme : une solution technique inédite chez Stellantis et une toute nouvelle manière de commercialiser les voitures pour Peugeot. Mais une plateforme vieillissante qui l’empêche de proposer une fiche technique très novatrice.
Peugeot e-308 et e-308 SW
Peugeot e-308 et e-308 SW

La Peugeot 308 électrique se faisait attendre. Le constructeur français avait dévoilé la 308 en mars 2021, mais sans se focaliser sur une déclinaison électrique. Les clients avaient ainsi le droit qu’à de l’essence, du diesel ou de l’hybride rechargeable. Mais c’est de l’histoire ancienne, puisque Peugeot annonce le lancement des Peugeot e-308 et le break électrique e-308 SW.

Plus de 400 km d’autonomie avec une nouvelle batterie

La fiche technique des Peugeot e-308 et e-308 SW est assez inédite chez Stellantis, avec l’utilisation d’une toute nouvelle batterie de 54 kWh (51 kWh utiles) permettant de viser plus de 400 km d’autonomie sur le cycle WLTP. L’homologation n’a pas encore eu lieu et nous ne connaissons donc pas le chiffre précis. Peugeot avance toutefois une consommation de 12,7 kWh / 100 km, mais sans préciser sur quel type de test (WLTP mixte ou urbain).

Peugeot e-308 SW
Peugeot e-308 SW

À titre de comparaison, une Renault Zoé (395 km d’autonomie avec sa batterie de 52 kWh) est donnée pour une consommation de 17,2 kWh. La Peugeot e-208 (362 km d’autonomie avec sa batterie de 50 kWh) est donnée pour 15,9 kWh / 100 km. On imagine alors que la consommation mixte devrait être supérieure au chiffre avancé par le constructeur, même si ce dernier dit avoir beaucoup travaillé sur l’efficience avec l’optimisation des masses de la plateforme EMP2 ainsi qu’une face avant et un soubassement revu pour l’aérodynamisme.

Précisons d’ailleurs que c’est la première voiture 100 % électrique du groupe Stellantis à reposer sur la plateforme EMP2 vieillissante. C’est notamment celle-ci qui lui empêche de proposer une fiche technique plus attirante. La Peugeot e-208 repose quant à elle sur la plateforme e-CMP.

Pour finir avec la batterie, elle est de type NMC 811, c’est-à-dire qu’elle utilise 80 % de nickel, 10 % de manganèse et 10 % de cobalt en plus du lithium. Avec une batterie de type LFP (lithium – phosphate – fer), Peugeot aurait pu réduire les coûts, mais en augmentant la masse du véhicule.

156 ch de puissance et une charge à 100 kW

Le moteur, quant à lui, permet d’envoyer une puissance de 115 kW (156 ch) et un couple de 260 Nm aux deux roues avant. C’est un tout nouveau moteur, créé en collaboration avec Emotors et fabriqué en France, connu sous le nom de M3. Le réducteur (le fameux qui avait permis à la e-208 de gagner en autonomie) « optimise l’autonomie, tout en préservant un haut niveau de performance avec une réactivité propre aux motorisations électriques » peut-on lire dans le communiqué.

Peugeot précise que l’architecture électrique est de type 400 volts, ne laissant pas la place à une vitesse de recharge foudroyante. À ce titre, le constructeur ajoute que « depuis une borne publique de 100 kW, il est possible de passer de 20 % à 80 % de charge en moins de 25 min« . Il semblerait donc que la puissance maximale de charge soit donc à 100 kW.

Le chargeur intégré (triphasé 11 kW) est de série, pour pouvoir recharger ces deux voitures électriques à la maison ou sur une borne publique en quelques heures (environ cinq si l’on se fie à la capacité de la batterie).

Le freinage régénératif est bien entendu de la partie, avec un mode « brake », en plus des modes éco, normal et sport, qui permet d’accentuer la force de celui-ci. La conduite à une pédale ne semble pas être de la partie.

De nombreuses options

De série, les Peugeot e-308 et e-308 SW disposent du régulateur de vitesse adaptatif, de l’avertisseur d’angle mort et de l’alerte arrière de trafic lors d’une marche arrière. On trouve également un volant chauffant, le combiné d’instrumentation numérique et l’écran central de 10 pouces pour l’infodivertissement. Nous avions d’ailleurs eu l’occasion de tester tout cela sur la Peugeot 308 thermique.

Un achat 100 % en ligne

La grande nouveauté de cette Peugeot e-308 est la possibilité de l’acheter sur Internet, sans passer par une concession. Il sera même possible de se faire livrer sa voiture directement à domicile, gratuitement. Une manière pour Peugeot de tester ce type de commercialisation, qui permettrait à terme de se passer des concessionnaires (à l’image de Tesla) pour réduire les coûts.

Si la Peugeot 308 est produite en France, à Mulhouse, nous ne savons pas si c’est le cas pour la version 100 % électrique, la e-308, puisque Peugeot ne dévoile pas — pour le moment du moins — cette information.

Les Peugeot e-308 et e-308 SW seront disponibles en milieu d’année 2023, avec d’abord l’arrivée de la berline puis de sa version break. Deux finitions seront alors proposées : Allure et GT. Le constructeur sochalien n’a pas encore dévoilé le prix de ces deux nouvelles voitures électriques, mais il devrait tourner autour des 45 000 euros (hors bonus écologique).

La concurrence est féroce sur ce segment, avec notamment la MG5 en break électrique, mais également l’arrivée de la future berline compacte MG4 à prix plancher. On peut aussi citer la Volkswagen ID.3, la Renault Megane E-Tech, mais aussi les coréennes à l’image de la Ioniq 5 de Hyundai et de la Kia EV6.


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