Conduite autonome : l’hégémonie de Tesla est en grand danger

 
Quelques mois après sa révélation, le constructeur chinois de voitures électriques Xpeng lance officiellement son système de conduite autonome NGP. La marque souhaite rivaliser avec le FSD de Tesla, ou Capacité de conduite entièrement autonome en français.
xpeng P5

Souvenez-vous, c’était en juillet dernier. À ce moment-là, la marque chinoise Xpeng dévoilait une vidéo de quatre minutes sur Twitter, afin d’expliquer le fonctionnement de son tout nouveau système de conduite autonome. Baptisé NGP (City Navigation Guided Pilot), ce dernier a notamment pour but de pouvoir être utilisé en milieu urbain. Mais après avoir été présenté au public, ce dernier est désormais en phase de test grandeur nature.

Un programme pilote

Pour l’heure, tous les clients de la marque ne peuvent pas encore profiter de cette technologie, décrite comme la plus avancée en matière d’aide à la conduite en Chine. Comme l’explique le communiqué de la marque, une poignée de Xpeng P5 circulant à Guangzhou pourront d’abord recevoir cette fonctionnalité, via une mise à jour OTA (over-the-air) à distance.

Plus tard, et si les premiers tests se passent bien, d’autres villes pourraient également en profiter. Mais attention, car comme le précise le constructeur, les futurs clients devront se familiariser pendant sept jours et rouler une centaine de kilomètres au volant de leur voiture pour pouvoir utiliser la conduite autonome sur l’ensemble des routes compatibles.

XPeng P7

Si seul le Xpeng P5 est compatible, le futur vaisseau-amiral G9, officiellement lancé ce mercredi 21 septembre profitera aussi de cette nouvelle fonctionnalité. Pour fonctionner, celle-ci utilise différents capteurs : LiDAR, radars à ondes millimétriques, caméras ainsi qu’une IMU (unité de mesure inertielle).

Ainsi, selon la marque, le système est en mesure de se déplacer en ville sans l’intervention du conducteur, en gérant la distance avec les autres voitures et en prenant en charge les dépassements. Pouvant être utilisé sur les autoroutes et en agglomération, le NGP est aussi capable de choisir la voie la plus adaptée et d’ajuster la vitesse en fonction de la situation.

À égalité avec Tesla

Pour l’heure, Xpeng est combat donc à armes égales avec Tesla, dont le système de conduite autonome FSD (full self-driving) est aussi encore en test aux États-Unis, et ce malgré plus de 50 millions de kilomètres déjà parcourus. Mais à la différence du constructeur chinois, la marque américaine souhaite se passer des radars et autres LiDAR, au profit de simples caméras. La firme pourrait toutefois changer d’avis, comme l’avait laissé penser un brevet déposé en juin dernier, décrivant un nouveau type de radar.

XPeng G9

Il reste désormais à savoir qui de Xpeng ou Tesla proposera son système de conduite autonome à tous ses clients en premier. Et surtout, quand ces dispositifs arriveront aussi en Europe. En janvier dernier, la marque californienne avait annoncé l’arrivée du FSD en bêta au Canada, nous donnant alors un petit espoir.

De son côté, la firme chinoise pourrait aussi proposer cette fonctionnalité en Europe lorsqu’elle sera enfin commercialisée chez nous. Pour rappel, la conduite semi-autonome de niveau 3 est désormais autorisée sur le Vieux Continent depuis le début de l’été, et en France depuis le 1er septembre dernier, dans certaines conditions. Pour l’heure, Xpeng est déjà présente en Norvège avec ses P5 et P7 et elle devrait continuer à se développer chez nous.


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