Voitures électriques : et si le tactile était une mauvaise solution ?

« Sometimes the old ways are the best »

 
Dans le cadre de la Vox Code conference, organisée début septembre en Californie, l’ex designer d’Apple s’est exprimé concernant les écrans tactiles de nos véhicules. Pour lui, les limites des contrôles multitouch sont atteintes et un retour à plus de commandes physiques serait pertinent.

Jony Ive aime les boutons, surtout lorsqu’ils rendent plus efficaces les interactions avec nos voitures. Invité à participer, début septembre et aux côtés de Tim Cook, à la Vox Code conference, l’ex designer en chef d’Apple s’est exprimé sur les contrôles tactiles multitouch qui ont tendance à proliférer dans l’habitacle des véhicules récents. Et en l’occurrence, il en voit les limites.

Interrogé par Kara Swisher, journaliste qui animait un débat sur les tendances actuelles en matière de design, Jony Ive a admis qu’il y avait « des possibilités fabuleuses avec des interfaces comme le multitouch », mais que son utilisation était dans certains cas trop fréquente, notamment en ce qui concerne le secteur automobile, a-t-il indiqué. D’après lui, et comme le rapporte The Verge, le retour à plus de contrôles physiques aurait du bon.

Plus de boutons et du tactile un peu plus parcimonieux

Le designer britannique, dont le divorce avec Apple est désormais totalement acté, a ajouté qu’un arbitrage serait nécessaire pour « avoir des interfaces et des produits qui sont [à la fois] plus tactiles et plus engageants physiquement ». Un équilibre à trouver et un sujet qui fait débat dans l’industrie automobile, alors que de plus en plus de commandes autrefois physiques (comme la gestion de la température, de la ventilation ou encore de certaines assistances à la conduite) se font désormais à l’aide de l’ordinateur de bord et de son écran tactile.

Des écrans tactiles dangereux ?

Cet abandon, progressif, des boutons et autres molettes physiques, questionne également quant à la sécurité du conducteur. Car d’après des tests conduits par la revue suédoise Vi Bilagarele temps et l’attention requise pour procéder à ces réglages par le biais de commandes physiques resterait bien inférieur à ce que permettent des interactions tactiles.

Ainsi, une action qui nécessite 10 secondes à être réalisée sur une Volvo V70 de 2015 nécessite 23 secondes sur une Tesla Model 3. C’est une durée pendant laquelle le conducteur est moins attentif à la route, conduisant à un risque accru d’accident comme nous l’avions vu dans un précédent article sur le sujet.

Pour aller plus loin
Tesla fait la chasse aux boutons physiques, et ce n’est pas l’idée la plus sensée


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