Le logiciel, l’avance de Tesla
S’il y a bien un sujet dans lequel Tesla ne déçoit pas, c’est le logiciel. Leur approche logicielle est totalement nouvelle dans l’industrie automobile. Tesla est loin devant tout le monde dans le secteur automobile et c’est l’un des problèmes. La concurrence n’est pas mauvaise, surtout quand on voit la Mégane E-Tech avec Android Automotive, ou encore la future interface de la Volvo EX90. Mais, globalement, les constructeurs automobiles restent loin derrière, du moins, pour réellement donner de nouvelles idées à Tesla et surpasser Tesla en matière de logiciels.
Vous allez me dire, mais, pourquoi ? Tout d’abord, l’immense majorité des véhicules ne peuvent pas effectuer de mises à jour logicielles en direct (OTA) autres que le système d’infodivertissement ou les données du logiciel de navigation. Chez Tesla, les mises à jour sont courantes et apportent autant des correctifs que des optimisations, mais également de nouvelles fonctions. C’est une approche identique à celle que l’on connaît sur nos smartphones, avec des mises à jour encore plus régulières. Ces mises à jour logicielles font par ailleurs économiser une fortune à Tesla, en lui évitant de couteux rappels. Même constat pendant la crise des semi-conducteurs, Tesla a adapté son logiciel en fonction des pièces disponibles pour ne pas avoir à ralentir la production.
Ensuite, c’est fluide. Très fluide. Si nous avons autant évoqué le processeur qui anime l’infodivertissement des Tesla, à savoir une puce AMD sur les derniers modèles, c’est que cette dernière offre des performances exceptionnelles (pour une voiture). Contrairement à la plupart des véhicules du marché qui embarquent Android Auto ou Apple Carplay, et qui délèguent ainsi la puissance de calcul au smartphone, Tesla a décidé d’assumer son indépendance envers ces deux géants de la tech. Il a donc besoin de toute la puissance de calcul possible dans son système d’infodivertissement, dès aujourd’hui, mais il faut aussi que ce système soit performant dans le temps.
Notons également l’importance du logiciel pour l’après-vente. C’est là, sans doute, que réside le véritable avantage d’avoir un logiciel aussi étroitement intégré. Récupération du diagnostic et correction à distance, Tesla peut ainsi proposer une approche personnalisée et agir rapidement. Tout est géré depuis l’application. Justement, parlons de l’application. Elle offre, certainement, beaucoup plus de fonctions que ce qu’offrent les concurrents. Vous pouvez donner des accès provisoires à vos amis, allumer la climatisation ou le chauffage à distance, lancer le modèle sentinelle pour garantir une surveillance accrue et ainsi de suite.
L’Autopilote
Elon Musk a fondé son entreprise de voitures électriques, Tesla, autour de la promesse qu’elle représentait l’avenir de la conduite — une phrase inscrite sur le site Web du constructeur automobile. Une grande partie de cette promesse était centrée sur l’Aupilote. À maintes reprises, M. Musk a déclaré que la conduite véritablement autonome était presque à portée de main et que cette capacité serait transmise aux conducteurs via les mises à jour OTA.
Si cette approche a soulevé des questions de sécurité, dont de nombreux débats concernant le matériel qu’il faut utiliser, force est de constater que Tesla est à une étape plus avancée vers une conduite pleinement autonome. En France, même l’Autopilote est un dispositif associant un régulateur de vitesse adaptatif et une aide au maintien dans la voie, le tout fonctionnant grâce à des capteurs et des caméras. Pour ces fonctions, les Tesla sont celles qui se comportent le mieux. La chaîne EV a mené de nombreux tests à ce sujet ; chaque fois, Tesla s’en sort premier.
Aux États-Unis, c’est une paire de manches, puisqu’il est possible pour certains conducteurs de Tesla aux USA de profiter de la version bêta de la capacité de conduite autonome. Concrètement, les clients qui le souhaitent et qui ont obtenu un score de sécurité suffisant prouvant qu’ils ont une conduite sûre peuvent acheter cette option et s’en servir. Les données sont alors communiquées à Tesla, qui peut donc continuer à améliorer son dispositif et le rendre accessible à tous une fois que son développement sera finalisé.
Ainsi, cela semble être en bonne voie. Même si ce système nécessite toujours une certaine vigilance de la part du conducteur, qui doit pouvoir reprendre la main à tout moment, il permet de voyager partout, y compris en ville.
L’efficience électrique
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Quand on parle voiture électrique, on parle autonomie. Les deux sujets sont liés, car c’est l’angoisse des conducteurs. Et c’est tout à fait légitime : personne n’a envie de se retrouver avec une batterie vide en plein trajet. C’est déjà le cas avec un téléphone, devenu un objet vital dans notre quotidien. Quand il est facile d’anticiper un plein d’essence (sauf en cas de pénurie) avec un véhicule thermique, une voiture 100 % électrique demande une tout autre organisation, davantage axée sur la prévoyance.
La consommation d’une voiture électrique s’exprime en kWh pour 100 kilomètres, soit, concrètement, l’énergie dont a besoin le véhicule pour effectuer ces 100 kilomètres. Pour un véhicule thermique, on parle de litres de carburant consommés. Le schéma est le même : plus la consommation de carburant ou de kWh est basse, plus la voiture pourra rouler longtemps.
Pour obtenir la meilleure efficience, il ne faut pas avoir la plus grosse batterie. Bien au contraire. On peut passer par un équipement visible (comme des jantes aérodynamiques) ou invisible (une pompe à chaleur, qui recycle l’air chaud pour une meilleure gestion de la température de l’habitacle). Il existe des leviers pour faire évoluer l’efficience dans la bonne direction.
Sur ce point, Tesla fait vraiment partie des très bons élèves puisque la Model 3 Propulsion est l’une des voitures électriques qui consomme le moins d’énergie. En associant cette efficience à des vitesses de charge rapides, on obtient une voiture électrique qui procure la plus grande tranquillité d’esprit pour les longs trajets.
Tout est de série
Quand vous achetez une Tesla, c’est une nouvelle expérience. Vous n’avez pas besoin de vous déplacer en concessions, quoique vous pouvez le faire si vous voulez, tout se passe sur le site internet officiel.
La commande prend 5 minutes, au maximum, alors qu’il faut parfois 20 minutes juste pour l’étape du configurateur chez les autres constructeurs. Pourquoi ? Simplement, car tout est de série. Les fonctions autopilotes basiques, la pompe à chaleur, la charge rapide en courant alternatif et continu, les sièges chauffants, l’infodivertissement… Certes, il y a deux à trois de niveaux de finitions avec des performances différentes, ainsi que quelques coloris et les tailles des jantes, mais c’est tout. Vous n’aurez pas de mauvaises surprises.
Chez Renault, le choix de la Megane E-Tech peut se révéler bien plus compliqué, avec toutes les subtilités. Nous avons d’ailleurs décortiqué le configurateur dans un article dédié pour être sûr de faire le bon choix.
Même constat pour le prix, vous payez le même prix que tout le monde. Vous n’avez pas besoin de visiter plusieurs concessions, de négocier… pour vous rendre compte, finalement, que votre voisin a eu une ristourne plus importante que vous.
Les Superchargeurs
Imaginez un univers alternatif où l’expérience dans une station-service est réservée uniquement aux conducteurs d’un type de voiture. Les propriétaires de Peugeot, dont j’ai fait partie, peuvent s’arrêter à une pompe, glisser leur carte bancaire et faire le plein en un clin d’œil. Tous les autres conducteurs doivent endurer le processus fastidieux de fouiller dans une application (ou dans leur portefeuille pour trouver une carte d’abonnement), de s’inscrire à un abonnement ou d’appuyer sur un écran tactile bien usé avant de pouvoir faire le plein.
Aussi fascinant que cela puisse paraître, ce n’est pas la prémisse du prochain blockbuster dystopique Mad Max : l’essence contre-attaque. En un mot, c’est la réalité à laquelle les propriétaires de voitures électriques sont confrontés aujourd’hui : un monde dans lequel la recharge est remarquablement transparente pour les personnes qui conduisent une Tesla et souvent frustrante pour tous les autres.
À l’inverse, avec une Tesla, dans un Superchargeur, il suffit de brancher le câble à sa voiture, et la charge démarre automatiquement, avant d’être facturée sur le compte bancaire relié à la voiture. Les autres constructeurs s’y mettent, notamment avec la fonctionnalité Plug & Charge.
En résumé : les Superchargeurs sont nombreux, simples à trouver, simples à utiliser et peuvent être la meilleure raison de choisir une Tesla plutôt qu’un concurrent.
Pour aller plus loin
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Ce n’est pas impossible pour les autres constructeurs
Face à ce constat, vous pourrez tous vous demander… « Mais qu’est-ce que je peux acheter à part une Tesla ? ». À vrai dire, ce n’est pas uniquement le logiciel ou les Superchargeurs qui font que Tesla a de l’avance, c’est l’ensemble de ces points forts qui rend l’offre de Tesla aussi attrayante et unique.
En y regardant de plus près, des voitures concurrentes font mieux sur les longs trajets, comme la Kia EV6 grâce à sa vitesse de charge et sa consommation mesurée. D’autres vont faire aussi bien sur les options de série, comme la future Fisker Ocean. D’autres, comme la MG4, ont un bien meilleur rapport qualité-prix.
Même si l’approche de Tesla a attiré l’attention, son succès a conduit d’autres constructeurs automobiles à reconsidérer leur façon de construire et de commercialiser leurs véhicules, en particulier en ce qui concerne les véhicules électriques.
Tesla a montré que construire une voiture pouvait être fait différemment, mais à bien des égards, ils ont également montré à quel point il est difficile de construire une voiture. Son caractère unique et ses attributs lui ont permis de remporter un certain exploit : ils ont permis aux consommateurs de complètement ignorer le fait qu’elle n’était souvent pas d’une grande qualité de construction. En fin de compte, pour de nombreux consommateurs, la carrosserie mal ajustée, la peinture bâclée et les problèmes variés n’ont pas d’importance.
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