Animal : une voiture électrique végétale, mais qu’est-ce que c’est ?

 
La start-up espagnole Liux dévoile l’Animal, un grand break 100 % électrique qui se distingue par son recours aux matériaux recyclés et végétaux.

Les matières animales comme le cuir ont de moins en moins le vent en poupe dans les intérieurs de nos voitures, alors que les constructeurs misent désormais sur les matériaux durables et plus respectueux de l’environnement. Une tendance adoptée depuis longtemps par Tesla notamment, qui a opté depuis de nombreuses années pour le « cuir vegan » dans ses véhicules.

Aujourd’hui, de plus en plus de constructeurs se tournent vers des selleries et garnissages issus de matériaux recyclés, comme la Fiat 500 et ses sièges en Seaqual. Il s’agit pour rappel un matériau composé de plastique récupéré dans les océans et recyclé.

Animal et végétal

Mais certains souhaitent aller encore plus loin. C’est notamment le cas de Liux, une jeune marque espagnole fondée en décembre 2021 par David Sancho et Antonio Espinosa. Encore méconnue, la start-up ne devrait pas tarder à faire parler d’elle, alors qu’elle vient tout juste de dévoiler sa toute première création. Baptisé Animal, ce break 100 % électrique possède une particularité intéressante.

En effet, et comme l’explique le site du constructeur, celui-ci est le tout premier véhicule végétal du marché, alors qu’il est composé à 90 % de matériaux recyclés ou issus des plantes. C’est notamment le cas de l’intérieur, bien sûr, mais aussi de certains éléments extérieurs et même du châssis. La carrosserie est par exemple réalisée à partir de lin et de liège, le tout recouvert de peinture pour créer ce que la marque qualifie de « peau d’amphibien ».

D’autres matériaux innovants sont également utilisés, comme les biopolymères, fabriqués à base de résines et de fibres organiques. De nombreuses pièces sont également réalisées en impression 3D, permettant de réduire de 70 % les émissions de CO2 liées à la fabrication. À noter que la voiture en compte 25 % de pièces en moins que dans la plupart d’autres modèles du marché.

La présentation intérieure se veut quant à elle plutôt conventionnelle mais moderne, avec un grand écran tactile en position verticale rappelant celui du MG Marvel R. Si peu d’informations ont été données sur les technologies embarquées, Liux précise que son Animal fait appel à Android Antomotive et est doté de la connectivité 5G.

Livraisons en 2024

Contrairement à de nombreuses start-up annonçant des chiffres incroyables et bien souvent fantaisistes, l’entreprise espagnole se veut quant à elle très réaliste. Pas de performances à couper le souffle donc pour cet Animal, plutôt comparable à un cheval qu’à un guépard. Car comme l’explique le site de Liux, le break électrique se veut endurant et durable, comme la plus belle conquête de l’Homme.

Pour cela, il embarque quatre packs de batteries 23 kWh, offrant une capacité totale de 90 kWh environ, lui permettant de parcourir jusqu’à 600 kilomètres en une seule charge. Si cela n’a pas été précisé, c’est sans aucun doute le cycle européen WLTP qui a été pris en compte ici.

Cette technologie de batterie modulaire permet alors de réaliser des économies en ne changeant qu’un module en cas de dysfonctionnement par exemple. Il serait aussi plus facile de moduler l’autonomie en ajoutant ou retirant les éléments ou en les remplaçant par de plus performants. C’est un système similaire à celui d’Evogo du géant chinois CATL.

Si le temps et la puissance de charge n’ont pas été annoncés par Liux, la marque précise toutefois que son break électrique revendique jusqu’à 240 chevaux, pour un 0 à 96 km/h abattu en cinq secondes et une vitesse maximale de 200 km/h. En regardant le configurateur, on note toutefois que la version de lancement baptisée Habitat Edition plafonne à 190 chevaux pour 300 kilomètres d’autonomie et 180 km/h en vitesse maximale.

Il faut alors compter 39 000 euros pour cet Animal éligible au bonus écologique, dont les premières livraisons sont prévues au début de l’année prochaine. Les réservations sont déjà ouvertes, moyennant un acompte de 200 euros.


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