Une nouvelle voiture électrique chinoise « abordable » pour venir faire de l’ombre à la Tesla Model S

 
La marque haut de gamme de Dongfeng, Lantu Automobile (aussi connue sous le nom Voyah), vient de lever le voile sur une toute nouvelle voiture électrique, baptisée Chasing Light. Rivale toute trouvée de la Tesla Model S, elle se décline en trois versions à moins de 45 000 euros environ, soit deux fois moins cher que l’Américaine. Reste à savoir si elle fera le chemin jusqu’en Europe, mais c’est très probable.

Si vous n’avez jamais entendu parler de Lantu Automobile, rassurez-vous, c’est tout à fait normal. Il s’agit d’une marque haut de gamme, aussi connue sous le nom de Voyah créée par le groupe chinois Dongfeng en 2020. Au total, pas moins de neuf modèles devraient voir le jour au cours des prochaines années, qui seront alors produits à Wuhan, dans une ancienne usine de la joint-venture Dongfeng – Renault.

Une rivale chinoise

Quelques mois après sa création, la firme chinoise levait le voile sur un inédit concept-car baptisé i-Land et préfigurant une berline haut de gamme au style futuriste. Un peu plus de deux ans plus tard, voilà que Lantu officialise enfin un tout nouveau modèle, un an après son SUV, le Voyah Free. Cette nouvelle arrivante prend alors la forme d’une berline baptisée Chasing Light, qui puise très probablement son inspiration dans l’étude de style de 2020.

Bien sûr, les lignes ont été revues et légèrement assagies depuis, mais certains éléments ont été conservés, comme la signature lumineuse, avec ses deux optiques reliées entre elles par un bandeau rétro-éclairé, entrecoupé du logo de la marque. Affichant une longueur de 5,09 mètres pour 1,97 mètre de large et 1,52 mètre de haut, la berline se positionne alors directement face à la Tesla Model S. Pour rappel, celle-ci mesure 5,02 mètres de long.

Si le Cx n’a pas été annoncé par le site chinois It Home, qui relaie toutes les informations sur la berline, un gros travail semble avoir été effectué sur l’aérodynamisme, avec la calandre pleine et les poignées intégrées à la carrosserie. Par ailleurs, il est également précisé que cette Chasing Light est équipée d’un petit aileron arrière électrique dont l’inclinaison varie en fonction de la vitesse. On notera également les jantes pleines permettant d’accroître la pénétration dans l’air.

À bord, la présentation est évidemment moderne alors que le poste de conduite fait la part belle à la technologie. Nous retrouvons en effet une immense dalle numérique qui nous rappelle les productions de Mercedes ou encore BMW, ainsi que la Honda E. Celle-ci est alors composée de trois écrans de 12,3 pouces, tandis qu’un quatrième prend place sur la console centrale, servant probablement à régler la climatisation.

Le conducteur profite d’un affichage tête-haute en réalité augmentée ainsi que de sièges chauffants, ventilés et massant. L’espace à bord devrait quant à lui être généreux, alors que la berline affiche un bel empattement de 3 mètres.

Bientôt en Europe ?

La nouvelle Voyah / Lantu Chasing Light se décline en trois versions (Standard, Ultime, Long Range), avec deux niveaux de batterie, de 82 et 109 kWh permettant de parcourir entre 580 et 730 kilomètres selon le cycle chinois CLTC. Plus optimiste que le WLTP européen, ce dernier doit être réduit de 15 %, ce qui donne alors plutôt 500 à 620 kilomètres.

À noter que la plus petite batterie est semi-solide, une technologie en cours de développement par Dongfeng, qui fait la transition entre les accumulateurs au lithium classiques et la technologie à électrolyte solide, qui ne verra pas le jour avant plusieurs années.

Si la puissance de recharge n’a pas été détaillée, le média chinois précise que seulement 10 minutes sont nécessaires pour récupérer 230 kilomètres. La berline embarque alors deux moteurs électriques développant 375 kW, soit environ 510 chevaux et 730 Nm de couple répartis entre les quatre roues. Le 0 à 100 km/h est alors réalisé en 3,8 secondes. La Chasing Light est dotée d’un freinage régénératif, comme toutes les voitures électriques, ainsi que d’une suspension pneumatique.

Celle-ci est également compatible avec la conduite autonome, sans doute de niveau 2 ou 3 alors qu’elle se dote de 31 capteurs, 12 caméras, 5 radars à ondes millimétriques, 12 radars à ultrasons et 2 unités de positionnement de haute précision. Accessible à partir de 322 900 yuans, soit environ 43 534 euros, la berline proposera un plan de location de batteries, un peu comme son rival Nio. Il faudra alors compter 1 680 yuans/mois (environ 226 euros) pour la version 82 kWh et 2 250 yuans/mois (environ 303 euros) pour la batterie de 109 kWh.

D’abord vendue en Chine, la nouvelle Chasing Light devrait logiquement arriver en Europe au cours des prochaines années, alors que le Voyah Free est déjà commercialisé en Norvège. Un pays de prédilection pour les marques chinoises qui souhaitent se lancer sur le Vieux Continent. C’est notamment le cas de Nio et de Xpeng, entre autres, mais également de BYD. De quoi inquiéter les spécialistes, qui craignent que l’Europe ne devienne plus qu’un simple importateur de voitures asiatiques, au détriment des emplois.

Concernant les tarifs, il y a fort à parier qu’ils seront plus élevés en Europe, comme avec les autres constructeurs chinois. Ces derniers doivent en effet payer des frais d’importation (douanes, logistique, etc.). De quoi rapproche son prix des 100 000 euros réclamés par la nouvelle Tesla Model S ? Ou de la BYD Han à 70 800 euros.

Pour aller plus loin
Les voitures électriques chinoises sont bien plus chères en Europe qu’en Chine : les 3 grandes raisons à cela


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