Pourquoi les Américains utilisent des voitures chargées de blocs de béton dans leurs crash tests

 
Si le protocole d’essai Euro NCAP est particulièrement exigeant, le futur protocole américain pourrait l’être encore plus, notamment en raison des nouvelles voitures électriques américaines, toujours plus imposantes et toujours plus lourdes.

L’organisme européen Euro NCAP a récemment profondément remanié son protocole de tests, notamment pour être plus en phase avec les nouvelles voitures et leurs nouvelles technologies. Plus globalement, les voitures changent, deviennent électriques (et par conséquent, pour la plupart, plus lourdes) et elles sont aussi davantage équipées de systèmes d’aide à la conduite.

Si l’organisme européen Euro NCAP s’adapte, c’est aussi le cas pour les autres marchés, et notamment aux États-Unis avec de nouveaux tests pour essayer le matériel en vue de l’arrivée de voitures de plus en plus lourdes.

Les organismes de sécurité s’adaptent

Comme vous pouvez le constater dans la vidéo publiée ci-dessous, cela illustre globalement les changements automobiles intervenus ces dernières années. On y voit notamment à la fin de la vidéo un vaillant pick-up Ford F-150 double cabine, qui ne date pas d’hier, lancé à pleine vitesse avec une benne pourvue d’un énorme bloc de béton.

Pourquoi ? Tout simplement parce que les voitures testées aux États-Unis sont de plus en plus lourdes, notamment les voitures électriques les plus récentes, et l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) a dû réaliser des essais pour vérifier que le matériel pouvait supporter des crash-tests avec des véhicules de plus de trois ou quatre tonnes.

Certains modèles dépassent les quatre tonnes

Cela peut paraître beaucoup, mais en réalité pas vraiment quand on regarde la fiche technique des derniers modèles américains présentés. Par exemple, le GMC Hummer 100 % électrique et sa batterie XXL est annoncé à plus de quatre tonnes dans sa version la plus haut de gamme.

Les modèles européens ne sont pas en reste, puisque la nouvelle BMW i7, avec toutes les options possibles, dépasse les trois tonnes.

BMW i7
BMW i7

Ces nouvelles masses posent des problèmes à plusieurs niveaux. Pour le transport desdits véhicules tout d’abord, mais aussi pour les organismes de crash-tests, davantage habitués à tester des voitures sous les deux tonnes.

Rappelons également que cela pourrait aussi causer des problèmes en termes de législation, notamment en France, où le permis B autorise un poids maximum de 3,5 tonnes. Dans le cas de certains modèles électriques, on s’y approche dangereusement.

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