Alors que le marché de la voiture électrique se développe à vitesse grand V, à tel point que les ventes dépassent celles des diesel, un nouvel obstacle se dresse. Il s’agit des risques de pénurie de lithium, tant la demande est en constante hausse. À tel point que certains affirment que l’on manquera de matière première pour produire assez de batteries pour répondre aux besoins grandissants dans le futur.
Une extraction plus éthique
Certes, le recyclage des batteries est une solution à développer, comme le font déjà Mercedes et Tesla, entre autres. Mais il faut également pouvoir produire de nouveaux accumulateurs au lithium. Si les batteries au sodium (totalement dépourvues de lithium et de cobalt) commencent à se développer, la plupart des constructeurs, comme Stellantis croient encore à la technologie LFP (lithium – fer – phosphate) qui contient du lithium mais se passe de cobalt.
Et ce malgré la hausse constante du prix du lithium, en raison là encore de la forte demande. Sans parler du fait que l’extraction de ce matériau se fait en partie en Asie, de manière très nocive pour l’environnement. Mais cela pourrait très bientôt changer, grâce à Lithium de France.
Comme elle l’annonce dans un communiqué, l’entreprise vient d’annoncer avoir levé 44 millions d’euros afin de poursuivre ses travaux d’exploration du sous-sol alsacien. Le but ? Trouver de nouveaux gisements de lithium afin de produire de la chaleur et d’extraire cette matière première. Ainsi, ce ne sont pas moins de 1 500 tonnes qui devraient être prélevés chaque année à partir de 2026.
L’agence AFP, relayée par le site Connaissance des Energies, souligne que Lithium de France a également sollicité trois autres permis de recherches qui sont actuellement en cours d’instruction par les autorités. Selon l’entreprise, les premiers résultats de ces explorations en Alsace sont déjà très prometteurs. Elle doit désormais commencer les travaux de forage, avant de pouvoir produire de la chaleur à partir de 2025 avec un objectif de 20 mégawatts par an.
Des batteries plus propres et moins chères
La société, qui avait déjà levé 8 millions d’euros en novembre 2021 n’est pas la seule à chercher du lithium sous le sol français. C’est également le cas de Vulcan, qui a également demandé un premier permis d’exploration en novembre dernier dans une zone de 155 kilomètres-carrés à l’est de la commune d’Haguenau, aussi située en Alsace. L’entreprise travaille déjà avec certains constructeurs comme Renault et Stellantis.
La maison mère de Peugeot, Citroën, DS mais également Fiat et Jeep a investi pas moins de 50 millions d’euros dans l’entreprise, qui va exploiter un gisement de saumures géothermales en Allemagne. Ainsi, l’extraction du lithium, qui débutera en 2026 permettra de produire en même temps de l’énergie, qui sera utilisée dans le processus. Résultat, cette opération sera neutre en carbone.
De quoi rendre la production de voitures électriques européennes nettement moins polluantes tandis que les prix pourraient baisser. Car si la demande est forte, l’offre en lithium va également augmenter, ce qui devrait entraîner une chute des prix. À moins que les constructeurs en profitent pour augmenter leurs marges. En attendant, certains comme Ford et Renault préconisent de réduire la taille des batteries de leurs voitures.
En plus de l’extraction du lithium, de nombreuses entreprises vont également fabriquer des batteries en Europe. On pense notamment à Tesla dans sa Gigafactory de Berlin ainsi qu’au géant chinois CATL. Cependant, beaucoup de constructeurs comme Volkswagen préfèrent délocaliser la production aux États-Unis, en raison d’avantages fiscaux plus intéressants grâce à l’Inflation Reduction Act mis en place par le gouvernement américain.
En Inde, un gigantesque gisement de lithium vient d’être trouvé. En France, un projet de mine est déjà à l’étude en Auvergne.
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