Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de la Qiantu K50, et à vrai dire, c’est tout à fait normal. Car la voiture électrique, dévoilée en 2018 au salon de Pékin n’était commercialisée que sur son marché natal, la Chine. Elle aura connu une carrière particulièrement courte, puisque l’entreprise a été victime de la pandémie de Covid-19 en 2020. Nous pourrions penser que c’est ainsi que l’histoire s’est terminée. Mais il n’en est rien.
Un nouveau départ
Durant la commercialisation de sa K50, Qiantu signe un partenariat avec l’entreprise américaine Mullen afin que celle-ci produise la sportive aux États-Unis. Et c’est grâce à la société que celle-ci renaît finalement de ses cendres, après un petit différent entre les deux entreprises à hauteur de 6 millions de dollars.
Comme l’annonce la firme californienne dans un communiqué, elle a donc désormais l’intégralité des droits sur le coupé électrique, rebaptisé Mullen GT et GTRS. En contrepartie, et comme l’explique le site américain InsideEVs, le constructeur s’engage à verser 1 200 dollars à Qiantu pour chaque voiture vendue pendant cinq ans. Il doit également acheter à l’entreprise chinoise un certain nombre de kits de véhicules.
Mais à part ça, Mullen peut tout faire avec la sportive, et même la repenser au niveau mécanique. C’est justement ce que s’apprête à faire l’entreprise, qui a déjà commencé à retravailler le design. On note par exemple que les flancs profitent d’un nouveau coup de crayon, de même que le bouclier avant. Cependant, les évolutions demeurent assez discrètes.
Pour l’heure, aucune photo du poste de conduite revu par Mullen n’a été montré, mais il devrait sans doute rester proche de l’original. Celui-ci se distingue par un grand écran tactile de 15,6 pouces qui nous rappelle celui du tout nouveau Ford Explorer, que nous avons pu découvrir en avant-première. Il est associé à un combiné numérique d’une taille également imposante.
Une supercar en préparation
Mais l’entreprise américaine ne se contente pas de remanier le design de la voiture. Car elle va aussi la transformer en une véritable supercar. Pour rappel, la Qiantu K50 affiche une puissance de 320 kW (environ 435 chevaux) pour 680 Nm issus de deux moteurs électriques. La vitesse maximale est affichée à 200 km/h pour un 0 à 100 km/h abattu en 4,6 secondes.
La nouvelle version devrait réaliser le même exercice en moins de deux secondes et atteindre une vitesse de 320 km/h dans sa variante GTRS. Ainsi, la sportive serait en mesure de rivaliser directement avec le futur Tesla Roadster, dont le lancement n’a de cesse d’être reporté, tout comme le Cybertruck qui devrait arriver au cours de l’été.
La version GT sera un peu moins radicale, avec un 0 à 100 km/h en 4,2 secondes et une puissance de 375 chevaux pour 580 Nm. Mullen ne communique pas sur la batterie, qui affiche une capacité de 78,8 kWh sur la Qiantu K50. L’autonomie de la nouvelle sportive devrait être supérieure à 400 kilomètres si elle reprend la batterie de 78 kWh originale. À comparer avec l’autonomie monstrueuse du Tesla Roadster, annoncée pour 1 000 km.
Reste désormais à savoir si cette Mullen K50 sera un jour commercialisée en Europe. Cela n’est pas à exclure, puisque l’entreprise s’apprête à lancer sa citadine I-GO sur le Vieux Continent au cours des prochains mois. Cette rivale de la Dacia Spring coûtera environ 15 000 euros.
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