Dacia Spring : voici sa nouvelle concurrente, à l’excellent rapport autonomie / prix

 
Le numéro deux mondial de la voiture électrique, BYD, lance enfin la commercialisation de sa voiture électrique la plus abordable : la BYD Seagull. Pour le moment réservée à la Chine, il y a de fortes chances que cette rivale de la Dacia Spring fasse son arrivée en Europe dans les mois à venir.
BYD Seagull
BYD Seagull

Le concurrent principal de Tesla a encore frappé. En Chine, le géant local BYD (qui talonne de près Tesla sur le segment de la voiture électrique) vient de lancer la commercialisation de sa nouvelle voiture électrique, la BYD Seagull. Celle-ci est le modèle le plus compact et le plus abordable du constructeur chinois. Une sorte d’équivalent à la Dacia Spring chez nous, mais avec une fiche technique un peu plus alléchante quand même.

Une citadine compacte alléchante

D’un point de vue design, la BYD Seagull ressemble un peu à la BYD Dolphin, qui vient justement de faire son arrivée en Europe. Mais la nouvelle proposition de BYD est encore plus compacte, avec 3,78 m de long pour 1,175 m de large et une hauteur de 1,54 m. Un format vraiment passe partout, parfait pour une citadine compacte. De quoi proposer un rayon de braquage de seulement 9,9 mètres.

Cette nouvelle « petite » voiture électrique n’intègre pas pour autant un design passe partout et insipide. Au contraire, cette nouveauté fait la part belle aux lignes tendues, qui ne trahissent pas vraiment son positionnement tarifaire ultra abordable.

On a ainsi le droit à une belle barre de LED en guise de phare arrière, et des phares à LED à l’avant comme à l’arrière. Les belles jantes aluminium de 16 pouces ajoutent une touche de solidité à l’ensemble. Les couleurs proposées sont intéressantes, avec un vert pétant, un blanc nacré, un rose poudré et un noir profond.

Un intérieur compact mais intéressant

Si l’on passe à l’intérieur, on retrouve l’habitacle classique de BYD, avec un petit combiné d’instrumentation numérique derrière le volant, et un plus grand écran central de 10,1 pouces en guise d’infodivertissement. Comme sur le reste de la gamme, ce dernier pivote, pour passer de l’horizontale à la verticale et tourne sous l’OS maison DiLink qui ne nous avait pas vraiment enchanté lors de sa prise en main au Mondial de l’Auto.

Avec son empattement de 2,5 mètres, la BYD Seagull ne propose pas un confort de limousine avec une habitabilité pensée pour les familles nombreuses. Mais ses quatre sièges et son coffre semblent tout de même prévus pour faire un peu de route. Du côté du coffre, la marque chinoise annonce 930 litres une fois la banquette arrière rabattus. On ne connaît pas la contenance de celui-ci avec les sièges en place.

Une autonomie de 405 km… en théorie

La fiche technique est quant à elle très alléchante. BYD promet une autonomie de 305 km avec la petite batterie de 30 kWh et 405 km avec la batterie d’une capacité de 39 kWh. Attention toutefois, il s’agit de l’autonomie homologuée sur le cycle mixte chinois CTLC, bien plus optimiste que notre WLTP européen. Il faudra tabler sur environ 250 et 350 km pour les chiffres européens.

Si de nombreux observateurs et médias pensaient que la BYD Seagull intégrerait une batterie au sodium (celle qui se passe totalement de lithium et cobalt), il n’en est rien. Les deux propositions de batteries sont les LFP Blade maison de BYD. Il est possible qu’une BYD Seagull dotée d’une batterie sans lithium voit le jour plus tard, mais ce ne sont que des rumeurs pour le moment.

Équipée de la plateforme 3.0, comme ses grandes sœurs les BYD Seal, Tang, Han, Atto 3 et Dolphin, la BYD Seagull réclame 30 minutes pour se recharger (de 30 à 80 %), ce qui n’est pas excellent, mais très bien pour une citadine compacte. La puissance de charge varie entre 30 et 40 kW selon la taille de la batterie.

Une voiture très technologique

La voiture électrique est dotée de nombreuses technologies, comme la clef Bluetooth et NFC pour la déverrouiller, des sièges électriques en cuir vegan, la conduite autonome de niveau 2 en option, l’ESP et l’ABS, le freinage régénératif, plusieurs modes de conduite, la reconnaissance des panneaux de signalisation, etc. La liste est longue comme on peut le voir sur le site de la marque.

Un mode sport est même présent sur la voiture. Celui-ci permet de tirer profit de la puissance de la BYD Seagull. Au programme : 55 kW de puissance (74 ch) pour un couple de 135 Nm. Ce qui permet de réaliser le 0 à 50 km/h en 4,9 secondes. Ce n’est pas un foudre de guerre, mais à titre de comparaison, la Dacia Spring réalise ce même exercice en 5,8 secondes.

Prix et disponibilité : l’Europe attendra

La BYD Seagull peut déjà être précommandée en Chine. Les tarifs sont très agressifs, puisqu’ils démarrent à 78 800 yuans (environ 10 500 euros) pour la petite batterie et 95 800 yuans (environ 12 700 euros) pour la grande batterie. C’est la parfaite concurrence à la Wuling Bingo tout récemment annoncée en Chine. Mais attention, si la BYD Seagull est un jour importée en France, il y a fort à parier que les tarifs seront bien plus élevés, comme habituellement avec BYD.

On penche plutôt pour des prix de départ de respectivement 19 000 et 23 000 euros. De quoi faire de l’ombre à la Dacia Spring, aussi chère, mais moins bien lotie en termes de proposition équipements/autonomie/prix.


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