Le concurrent de Tesla a trouvé le moyen de créer une batterie sans lithium performante

 
Le géant chinois BYD, actuellement numéro 2 mondial dans le domaine de la voiture électrique derrière Tesla s’intéresse de près à la batterie sans lithium (au sodium). L’entreprise devrait produire cette nouvelle solution en masse d’ici à la fin de l’année, comme son rival CATL. Et elle aurait trouvé la solution pour contrebalancer les inconvénients de la batterie sans lithium.
BYD Seagull
BYD Seagull

Les voitures électriques rencontrent aujourd’hui un succès grandissant, malgré quelques freins qui subsistent encore comme l’autonomie et le prix. Deux obstacles qui ne le seront bientôt plus, avec le développement des solutions de charge rapide et les baisse de tarifs opérés par les constructeurs, comme Tesla. Si certains optent pour de plus petites batteries, comme Ford ou Renault, d’autres développent des solutions alternatives.

La batterie sans lithium : petite révolution

On pense notamment à la batterie au sodium, qui se débarrasse totalement de cobalt et de lithium. Car ce dernier coûte cher, malgré une légère baisse, et reste très polluant à extraire dans certains pays. Sans parler du fait que les spécialistes craignent une pénurie en raison de la demande grandissante. Il est donc important de trouver des alternatives à ce matériau.

Les batteries NMC (nickel – manganèse – cobalt) contiennent du lithium et coûtent cher. C’est pour cela que Stellantis et Ford veulent quant à eux opter pour des packs LFP (lithium – fer – phosphate). Mais les batteries au sodium constituent une alternative très intéressante, qui est actuellement en cours de développement. Cette solution permet de se passer totalement de lithium. Ou presque, selon les cas.

Les batteries au sodium comparées aux LFP
Les batteries au sodium comparées aux LFP

Car comme l’explique le site It Home, le géant chinois BYD est actuellement en train de développer une technologie hybride, associant le sodium au lithium. Le numéro 2 mondial de la voiture électrique emboîte ainsi le pas à son rival CATL, qui a également dévoilé sa nouvelle batterie, qui équipera la première voiture de la nouvelle marque iCAR créée par Chery.

Elle sera également implantée sur la QQ Ice Cream et la petite eQ1, aussi connue sous le nom de Ant. Comme nous l’expliquions dans un précédent article, cet accumulateur pourrait fonctionner pendant 18 ans et sur plus de 800 000 kilomètres. On sait pour l’instant pas s’il en sera de même pour la batterie conçue par BYD.

Lancement en 2023

Comme le rappelle le site CarNewsChina, l’entreprise, qui commercialise également plusieurs modèles en Europe avait annoncé en décembre dernier que sa batterie au sodium serait prête pour une production en série en 2023. Si le constructeur n’a pas encore dit sur quelle voiture elle serait implantée, on commence déjà à avoir une petite idée.

Il pourrait s’agit de la nouvelle BYD Seagull (mouette dans la langue de Shakespear), officiellement révélée il y a quelques jours. Rivale de la Dacia Spring pour l’heure uniquement réservée à la Chine, cette citadine électrique pourrait tout à fait envahir le marché européen un peu plus tard. Pour l’heure, celle-ci est équipée d’une batterie LFP conçue par BYD offrant une capacité de 30 et 39 kWh.

Mais cette nouvelle arrivante dans la gamme aux côtés des Seal et Dolphin, qui seront également commercialisés sur le Vieux Continent, n’est pas la première voiture qui sera équipée de cette technologie. En février dernier était dévoilée la Sihao Flower Fairy, également dotée d’une batterie au sodium. Quelques jours plus tard, ce fut au tour de la Farasis Energy EV3 d’être officialisée, conçue en partenariat avec Renault.

Les inconvénients de la batterie au sodium

Si cette technologie est très prometteuse, en affichant notamment un coût réduit, elle n’est cependant pas exempte non plus de défauts. En effet, la charge est moins rapide qu’avec une technologie lithium, de même que la densité d’énergie. Ce qui signifie que les autonomies seront plus faibles. Mais elle constitue une alternative intéressante, en attendant l’essor de la batterie solide, qui n’arrivera pas avant la fin de la décennie.

Surtout, en créant une batterie hybride dotée d’une partie lithium et d’une partie sodium, BYD et CATL réduisent fortement l’inconvénient majeur de la batterie au sodium. C’est un peu le meilleur des deux mondes : le prix intéressant du sodium et les performances supérieures du lithium. Bien entendu, une batterie 100 % sodium restera toujours moins chère que cette batterie hybride.


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