Voiture électrique : comment ces deux batteries permettront d’atteindre 1000 km d’autonomie

 
La société américaine Our Next Energy est en train de travailler sur une inédite technologie de batterie double, qui offre une autonomie allant jusqu’à 1 000 kilomètres. Celle-ci possède la particularité d’allier deux chimies différentes. Une combinaison parfaite ?

Les ventes de voitures électriques se portent plutôt bien, alors que deux modèles font même partie du top 10 mondial en 2022, une première. Sauf qu’il existe encore certains freins pour de nombreux automobilistes : le prix ainsi que l’autonomie. Deux obstacles qui n’en seront bientôt de l’histoire ancienne, grâce à la parité à venir en termes de tarifs et le développement de nouvelles technologies pour les batteries.

Une double chimie

On pense par exemple à la Qilin CTP 3.0 de CATL, qui promet une autonomie de 1 000 kilomètres selon le cycle CLTC, soit environ 850 kilomètres WLTP en Europe. D’autres équipementiers et constructeurs travaillent également sur des solutions de recharge très rapide comme Nio, tandis que le développement de la batterie solide se poursuit. Mais cela n’empêche pas beaucoup de conducteurs de souffrir de « range anxiety« .

Un phénomène qui se caractérise par la crainte de manquer d’autonomie. Un problème cependant en passe d’être de moins en moins présent, grâce au développement des infrastructures de recharge notamment. Mais des entreprises travaillent sur des solutions encore plus innovantes, à l’image de la start-up américaine Our Next Energy (ONE), spécialisée dans les batteries.

 

Dans un article du site Automotive World, celle-ci annonce le développement d’une nouvelle technologie très prometteuse, qui permettrait d’améliorer considérablement l’autonomie des voitures électriques. Selon son PDG Mujeeb Ijaz, ancien de chez Ford et Apple, cette solution connue sous le nom de Gemini permettrait aux voitures qui en seront équipées de parcourir jusqu’à 600 miles en une seule traite, ce qui équivaut à près de 1 000 kilomètres. Un chiffre qui s’entend selon le cycle EPA, plus sévère que notre WLTP européen.

Mais l’entreprise veut se distinguer de ses rivaux comme CATL et proposer une solution encore jamais vue pour le moment. Pour cela, ONE veut. le meilleur des deux mondes, en associant deux chimies distinctes dans un seul et même véhicule. De quoi cumuler les avantages de deux technologies et offrir une plus grande polyvalence aux voitures qui en seront équipées.

Le meilleur des deux mondes

Comme l’explique le site Automotive News, la plupart des constructeurs optent aujourd’hui pour la technologie NMC (nickel – manganèse – cobalt), qui offre une meilleure densité énergétique que la chimie LFP (lithium – fer – phosphate) sans cobalt. C’est à dire qu’elle peut stocker plus d’électricité pour une même taille et un même poids, ce qui permet d’offrir des autonomies supérieures.

Le problème, c’est que celle-ci coûte plus chère et est aussi moins fiable. C’est donc pour cela que la batterie développée par ONE va utiliser la technologie LFP, un choix adopté par de plus en plus de constructeurs comme Stellantis et Ford. Le souci, c’est qu’elle est mois dense, ce qui signifie qu’il faut un accumulateur plus gros pour une autonomie équivalente à une batterie NMC. Or, on sait qu’une batterie plus grande n’a pas que des avantages.

Afin de résoudre tous ces problèmes et trouver le parfait compromis, la solution de l’entreprise américaine est donc de diviser la batterie en deux parties. L’une d’elle adoptera une technologie LFP tandis que la seconde n’a pas encore été divulguée. La première sera utilisée pour la conduite de tous les jours, lorsqu’une grande autonomie ne sera pas forcément nécessaire. L’autre servira simplement de booster pour les longs trajets.

La partie utilisant la chimie LFP affiche une densité de 441 Wh/l et offre une autonomie de 150 miles, soit environ 241 kilomètres. Ce qui suffit pour 99 % des usages selon l’entreprise. L’autre partie utilisant une base de manganèse monterait 1007 Wh/l pour une autonomie de 725 km. Elle servirait à recharger la première batterie lors des longs trajets.

En 2022, l’entreprise a déjà pu tester son innovation sur un BMW iX, qui avait pu parcourir pas moins de 1 210 kilomètres en une seule charge. De quoi battre Tesla, Lucid ou encore Zeekr, entre autres. La firme espère réaliser d’autres démonstrations cette année de sa batterie révolutionnaire.


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