À quel point les voitures électriques sont moins nocives pour la santé que les moteurs essence et diesel

 
Une récente étude américaine a prouvé l’impact positif des voitures électriques sur la santé et sur la réduction des maladies respiratoires. Cependant, tout le monde n’est pas concerné à la même échelle.

La voiture électrique est-elle l’avenir de l’automobile ? À n’en pas douter. À tel point que les pouvoirs publics voient en elle la seule solution viable dans le futur, au point de bannir les modèles thermiques. Il faut dire que les qualités de cette motorisations sont nombreuses sur le papier, même si l’électrique n’est pas toujours très propre, mais toujours plus qu’une voiture essence ou diesel.

Un vrai impact

Les détracteurs ont évidemment beaucoup d’arguments à opposer à la voiture électrique, concernant la pollution lors de la fabrication, la recharge ou encore le recyclage des batteries. Sans parler du prix ou encore de l’autonomie, et ce même si toutes ces critiques sont de moins en moins pertinentes. Mais il y a un aspect sur lequel tout le monde est généralement d’accord. Il s’agit de l’absence de pollution à l’usage.

En effet, il est acquis qu’une voiture électrique n’émet pas de gaz nocifs et de particules fines en circulation et donc qu’elle ne pollue pas. Ça, c’est en théorie. Mais en pratique, l’impact de cette motorisation peut-il être réellement mesuré ? Et est-il si visible que cela ?

C’est ce qu’une équipe de chercheurs de l’Université de Californie du Sud a souhaité savoir. Et les résultats ont été publiés sur le site de Science Direct.

Mais alors, la voiture électrique est-elle vraiment plus propre comme on l’entend souvent ? Et bien il semblerait que la réponse soit oui. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont comparé la pollution atmosphérique dans certaines zones de l’État de Californie, les visites aux urgences pour des crises d’asthme et les immatriculations de véhicules électriques.

Et le résultat est sans appel. Selon cette étude, les chercheurs ont constaté une chute de 3,2 % des urgences respiratoires pour chaque tranche de 20 voitures sans moteur thermique pour 1 000 personnes. Mais ce n’est pas tout, car les niveaux de dioxyde d’azote ont aussi légèrement chuté.

Une précédent étude américaine avait tiré les mêmes conclusions.

Pas que du positif

Erika Garcia, l’une des docteur en médecine ayant participé à cette étude rappelle que celle-ci confirme l’impact de petites actions au niveau local. Le rapport rappelle également que les villes ayant été étudiées durant cette expérimentation comptaient en moyenne 1,4 voiture électrique pour 1 000 habitants en 2013.

En 2019, ce chiffre est passé à 14,7 BEV (battery electric vehicule) pour le même nombre de personnes. Une incroyable hausse, qui ne concerne pas uniquement la Californie. En France, la part des voitures électriques est actuellement de 15 %, alors qu’elle n’était que de 11,9 % l’an dernier selon les chiffres de la PFA. Cependant, et comme le confirme l’étude, l’essor de cette motorisation creuse également les inégalités sociales.

En effet, et alors que les voitures électriques coûtent toujours plus cher que les thermiques, seuls les plus aisés peuvent s’en acheter une. Et ce malgré les aides comme le bonus écologique et les modèles plus abordables, comme la Dacia Spring. L’arrivée massive de voitures chinoises à bas prix pourrait résoudre ce problème, comme le développement de nouvelles technologies telles que la batterie solide.

Une autre solution serait aussi de réduire le poids des voitures, en utilisant des batteries plus petites. C’est ce que veut faire Ford et Renault. De son côté, Volvo veut diminuer la part d’acier et d’aluminium dans son futur EX30, afin de réduire son prix et son empreinte CO2. Car ces deux matériaux seraient plus polluants que la batterie selon une récente étude.


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