Pourquoi Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat) juge important de réduire le poids de ses voitures électriques

 
Pour Stellantis, les voitures trop lourdes sont une grosse erreur et il est nécessaire de faire en sorte de réduire leur poids. Pour cela, le groupe devrait miser sur des batteries plus petites, en attendant le développement des accumulateurs solides.

Le poids, c’est l’ennemi. Cette phrase est très souvent employée dans l’univers de l’automobile, et reprend le propos du fondateur de Lotus, Colin Chapman « light is right ». Si cela a toujours été le cas, c’est d’autant plus vrai avec l’essor de la voiture électrique.

Un poids en baisse

Car on le sait, plus une auto est lourde, plus elle consomme. Et c’est valable pour les modèles thermiques, qui rejettent également plus de CO2, ainsi que pour les électriques. S’il est désormais de plus en plus facile de trouver une borne de recharge, alors que le réseau se développe avec plus de 100 000 prises rien qu’en France, il est tout de même primordial d’agir pour réduire la consommation d’énergie.

Jeep Avenger // Source : Marie Lizak pour Frandroid

C’est pour cela que de plus en plus de constructeurs souhaitent travailler sur la réduction du poids de leurs voitures. C’est notamment le cas de Stellantis, qui propose déjà de nombreux modèles comme les Peugeot e-208, DS 3 E-Tense et autres Jeep Avenger, que nous avons récemment pu essayer. Interrogé par les journalistes d’Automotive News, son directeur de l’ingénierie et de la technologie Ned Curis l’a bien compris.

Pour lui, le poids est un réel problème. Il affirme : « Je trouve frustrant de voir à quel point les voitures sont devenues lourdes ». Il ajoute que « ce n’est pas bon pour l’environnement, ce n’est pas bon pour les ressources, ce n’est pas bon pour l’efficacité […] si nous nous engageons en faveur de ce qui est durable, nous devons vraiment nous attaquer au problème du poids. Nous disons que nous voulons préserver la planète, mais en tant qu’industrie, nous ajoutons encore beaucoup de poids aux voitures ».

Quelle solution ?

Autant dire que le groupe franco-italien, fruit de la fusion entre PSA et FCA, a désormais à cœur de corriger le problème et de proposer des voitures plus légères. Car pour l’heure, il y a du bon et du moins bon, entre une Citroën Ami qui ne pèse que 482 kilos et un RAM 1500 REV affichant un poids de plus de trois tonnes sur la balance. Et cela a aussi un coût, qui serait bien trop élevé pour la plupart des clients selon le porte-parole.

Ned Curic explique que le challenge est désormais de trouver des solutions pour réduire le poids des futures voitures électriques du groupe. Si l’ingénieur ne donne pour le moment pas plus d’informations, la clé pourrait notamment se trouver dans l’adoption de batteries plus petites. C’est cette même stratégie qu’a adopté Ford pour son e-Tourneo Courier ainsi que son futur Puma électrique qui verra le jour en 2025.

Car qui dit grosse batterie, dit poids en hausse et consommation plus élevée, ce qui peut se traduire in fine par une autonomie réduite. Donc implanter ce type d’accumulateur en espérant pouvoir rouler plus n’est pas forcément une bonne idée. Stellantis pourrait également miser sur les batteries solides, qui offrent une plus grande densité, ce qui permet également de réduire la demande en lithium. Mais cette technologie n’est pas encore prête pour une production de série.

En attendant, le groupe souhaite implanter des packs LFP (lithium – fer – phosphate) dans ses futures voitures. Une solution moins chère, mais cette technologie est en revanche moins dense. Ce qui signifie que pour une même autonomie, la batterie devra être plus grande. Le porte-parole du groupe souhaite également simplifier plus globalement ses futures voitures, afin de les rendre plus agréables pour les clients. Cela se répercutera aussi dans les coûts de production et dans le prix final payé par ces derniers.


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