La France va avoir un rôle central dans la fabrication des batteries solides dites révolutionnaires

 
Le gouvernement français va accorder une aide d’1,5 milliard d’euros à l’entreprise taïwanaise ProLogium afin qu’elle construise son usine en France. Celle-ci sera opérationnelle à partir de 2026 et produira des batteries solides à destination des voitures électriques.

À l’heure actuelle, la grande majorité des voitures électriques et des batteries sont fabriquées en Chine. Si cela coûte moins cher, il n’y a évidemment pas que des avantages, notamment en ce qui concerne la pollution ainsi que les conditions de travail, pas toujours très éthique. Au point que Tesla avait notamment été accusé de faire travailler des enfants dans ses mines.

Une production française

Mais cela est en train de changer. En effet, de plus en plus d’entreprises se tournent désormais vers l’Europe pour produire leurs véhicules et les accumulateurs. On pense par exemple au géant chinois CATL mais aussi à BYD et plus récemment à MG. Un choix qui risque en revanche de faire grimper le prix de sa compacte, car la main-d’œuvre européenne est plus chère.

Mais ce n’est pas tout, car une autre société veut également s’implanter chez nous. Il s’agit de la firme taïwanaise ProLogium, qui a depuis longtemps pour projet d’installer un site de production en Europe. Et plus particulièrement en France. Ce qui réjouit bien sûr le gouvernement, qui veut séduire les entreprises pour qu’elles produisent dans l’Hexagone.

Et bien ce sera bientôt une réalité. En mai dernier, ProLogium annonçait en effet l’installation d’une nouvelle usine de batteries à Dunkerque. Une annonce qui intervenait alors que son PDG Vincent Yang s’était entretenu avec Emmanuel Macron lors d’un sommet réunissant plusieurs chefs d’entreprises. Et le projet avance très bien, puisqu’il a franchi une nouvelle étape, et pas des moindres.

En effet, la Commission européenne vient tout juste de donner son feu vert à la France pour que celle-ci soutienne financièrement la firme taïwanaise. Le communiqué explique en effet que le gouvernement versera pas moins de 1,5 milliard d’euros de subventions à ProLogium. Et ce dans le cadre de l’encadrement européen des aides d’État à la recherche, au développement et à l’innovation (RDIF).

À partir de 2026

Cette initiative est la réponse de l’Union européenne à l’Inflation Reduction Act mis en place par les États-Unis, incitant les constructeurs à produire sur le sol américain. De son côté, Bruxelles a dévoilé une série de mesures dans le même but et cela semble porter ses fruits. Selon le ministre de l’Économie, la subvention sera versée « en fonction des jalons d’investissement de l’entreprise ».

Par la suite, la firme asiatique fondée en 2006 et qui fournira notamment VinFast va lancer une concertation publique concernant l’implantation de son site dans le nord de la France. La construction débutera quant à elle dès l’année prochaine, tandis que les lignes de production seront opérationnelles à partir de 2026.

Au total, cette usine affichera une capacité annuelle de 48 GWh et devrait créer pas moins de 3 000 emplois, le tout pour un investissement de 5,2 milliards d’euros comme le précise le communiqué de l’entreprise. À titre de comparaison, Tesla prévoit de produire 100 GWh par an dans sa Gigafactory de Berlin. La firme américaine pourrait d’ailleurs elle aussi construire un site en France, mais pour l’heure rien n’a encore été confirmé.

La particularité de ProLogium est qu’elle produira des batteries solides, qui devraient révolutionner le marché de la voiture électrique. Celles-ci coûtent moins cher à fabriquer et offrent une plus grande densité, ce qui signifie qu’elles nécessiteront moins de matériaux et prendront moins de place.


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