Qu’on se le dise, une voiture neuve à partir de 25 000 euros, ce n’est évidemment pas « pas cher », surtout si vous avez encore en tête les prix pratiqués il n’y a pas encore si longtemps pour certaines voitures. Des Citroën C1 à moins de 10 000 euros en prix de base, des Peugeot 208 à moins de 15 000 euros… Il y a encore dix ans, les voitures neuves coûtaient beaucoup moins cher que maintenant. C’était aussi le cas pour l’occasion, où les prix sont évidemment étroitement corrélés les premières années au prix du neuf.
Nous n’allons pas vous refaire tout l’argumentaire du pourquoi du comment les voitures neuves sont aujourd’hui aussi chères, mais disons qu’il existe plusieurs raisons assez simples à comprendre. L’inflation est passée par là ces deux dernières années, avec des prix qui ont explosé ces dernières années. Nous l’avons constaté très récemment en comparant deux offres de LLD sur une Twingo E-Tech en 2022 et aujourd’hui.
Le prix des matières premières a aussi augmenté, les technologies sont beaucoup plus présentes à bord, les voitures sont, d’une manière générale, mieux équipées de base, les systèmes de sécurité obligatoires et parfois coûteux sont aujourd’hui indispensables et, surtout, la recherche et le développement autour de la voiture électrique furent tellement soudains et coûteux que les prix des voitures électriques ont d’emblée été plus élevés.
Si l’écart entre l’électrique et le thermique s’estompe de plus en plus, notamment grâce aux aides gouvernementales en France, une fois qu’elles auront disparu, l’écart sera toujours globalement assez infime. Voire même à l’avantage de la voiture électrique puisque le thermique sera encore davantage sanctionné, même si la norme Euro 7, qui doit arriver en 2025, devrait déjà condamner beaucoup de modèles, à commencer par les citadines thermiques qui verront leurs prix exploser afin de compenser leur mise aux normes.
Et qui sera là pour les seconder ? Les citadines électriques bien sûr. Sauf que lorsqu’une citadine thermique démarre autour de 18 000 euros aujourd’hui, ce qui est déjà un beau budget, l’électrique commencera à partir de 25 000 euros. C’est en tout cas ce que martèlent les constructeurs comme Citroën, Renault et Volkswagen qui ont déjà annoncé des produits allant dans ce sens.
Alors évidemment, il s’agit d’un prix hors bonus, mais que restera-t-il du bonus dans trois ou quatre ans, lui qui va doucement et sûrement s’estomper à mesure que le marché électrique deviendra assez mature. Sans compter que quasiment personne n’achète de voiture d’entrée de gamme sans au moins quelques options.
Rassurez-vous, les constructeurs auront toujours la parade, avec des financements savamment construits pour vous donner l’impression de posséder une voiture neuve à prix accessible.
En attendant, les voitures électriques à partir de 25 000 euros, et bien ça arrive bientôt, très bientôt même. Si on pensait que Renault allait dégainer le premier avec sa Renault 5 E-Tech 100 % électrique et son style délicatement néo-rétro, Citroën pourrait prendre le losange à contre-pied avec sa ë-C3. Et Volkswagen et Tesla dans tout ça ? Ils arrivent aussi. La Dacia Spring et quelques vaillantes voitures chinoises ne seront plus seules, d’autant plus que tous les modèles cités plus bas seront une gamme au-dessus.
Renault 5 E-Tech 100 % électrique
Ce sera sans doute la grande star de la fin de l’année. Renault devrait présenter d’ici quelques mois la R5 E-Tech avant une commercialisation qui interviendra en 2024. La firme au losange a d’ailleurs multiplié les annonces la concernant, et sa présentation ne devrait plus tarder. Sans surprise, elle reprendra les principaux codes esthétiques du concept-car présenté en janvier 2021.
Nous savons d’ores et déjà pas mal de choses concernant la voiture. Son design serait proche à 97 % du concept et elle devrait mesurer un peu moins de 4 mètres de long. Elle reposera sur la plateforme CMF-B EV.
Renault a commencé à distiller quelques informations sur la motorisation. Le moteur (synchrone à rotor bobiné sans terres rares) sera présent sur l’essieu avant, ce qui en fera une traction. Il n’est pas impossible qu’une version à transmission intégrale puisse voir le jour, puisque l’essieu multibras arrière laisse encore de la place.
Le moteur intégrera trois éléments : le convertisseur DC/DC 400 volts vers 12 volts, le chargeur de la batterie de traction et le pilotage de la distribution de courant. Du côté de l’autonomie, on s’attend à deux batteries : une de 42 kWh et une seconde de 52 kWh, pour une autonomie de 420 km pour la seconde.
Pour l’infodivertissement, on aura droit à Android Automotive à la sauce Renault. Renault collabore étroitement avec Google. La marque au losange est déjà parmi les bons élèves, avec la dernière version de son système d’exploitation R-Link basé sur Android Automotive, avec le Play Store et Google Assistant intégrés. On a pu le découvrir et l’essayer sur la Mégane E-Tech.
Concernant les prix, même si un tarif de base autour de 20 000 euros a été évoqué un certain temps, il faudra davantage tabler sur un prix à partir de 25 000 euros, hors bonus écologique selon la capacité de la batterie et les options. Avec une réduction des coûts de 30 % par rapport à une Renault Zoé, on peut s’attendre logiquement à ce prix de départ. Une version Alpine, commercialisée autour de 35 000 euros, devrait arriver environ un an après.
Volkswagen ID.2
Elle aussi a été préfigurée par un concept-car, mais il est plus récent puisqu’il date de début 2023. Volkswagen a été clair dans sa communication : le concept-car ID.2 all donnera naissance à un modèle de série qui débutera à partir de 25 000 euros, hors bonus.
Contrairement à la Renault 5 électrique qui arrivera en 2024, il faudra être plus patient pour l’ID.2, puisqu’elle arrivera à partir de 2026, en même temps qu’un SUV électrique. Il pourrait s’agir du Volkswagen Tiguan électrique ou du Volkswagen ID.3 SUV.
En termes de dimensions, il s’agit d’une voiture similaire à la Peugeot e-208, mais à l’intérieur, c’est l’habitabilité d’une Volkswagen Golf, avec le coffre d’une Tesla Model 3. En termes de design, elle reprend beaucoup de traits à la Golf, à la Polo ainsi qu’à la Volkswagen ID.3. On s’éloigne donc du concept-car ID. Life.
À l’intérieur, nous retrouverons deux écrans : un combiné d’instrumentation de 10,9 pouces avec un écran central d’infodivertissement de 12,9 pouces. Un affichage tête-haute est également prévu. Volkswagen a enfin corrigé le plus grand problème de sa gamme ID. actuelle, avec des boutons physiques rétroéclairés sous l’écran central.
Concernant les caractéristiques techniques, Volkswagen a été totalement transparent en proposant d’ores et déjà une fiche technique. Mais celle-ci ne fait pas office de référence pour le modèle de série, puisque certaines données seront sans doute améliorées d’ici 2026. Elles donnent cependant déjà de sérieux indices :
- Autonomie WLTP de 450 km ;
- Batterie d’une capacité de 56 kWh ;
- Charge rapide : 10 à 80 % en 20 minutes ;
- Puissance de charge : 125 KW (CC) ;
- Puissance du moteur : 166 kW (226 ch) ;
- 0 à 100 km/h : moins de 7 secondes ;
- Vitesse maximale : 160 km/h ;
- Volume du coffre : 490 (440 + 50) litres ;
- Empattement : 2,6 mètres ;
- Longueur : 4,050 mètres.
Il s’agit sans doute des caractéristiques d’une version plus haut de gamme, qui flirtera probablement plus avec les 35 000 euros que les 25 000 euros annoncés en prix de base.
Volkswagen voit même encore plus loin et a promis une citadine électrique plus petite que l’ID.2 à moins de 20 000 euros avant la fin de la décennie.
Citroën ë-C3
La Citroën ë-C3 doit être normalement la première voiture de cette sélection à arriver sur le marché. Mais c’est l’une de celles où nous en savons le moins. Néanmoins, rassurez-vous, ce modèle a bien été confirmé par la firme aux chevrons.
Thierry Koskas, le patron de Citroën, a une vision claire de ce que devrait être la mobilité du futur : « La mobilité, en particulier la mobilité électrique, doit être abordable pour tous. Nous avons à nouveau besoin de plus de voitures bon marché. ».
Ainsi, la future ë-C3 se doit d’incarner la vision de Thiery Koskas. Elle devrait coûter moins de 23 000 euros en prix de base (avant bonus) d’après les informations de nos confrères de L’Argus. Mais il y aura toutefois une petite différence par rapport à la Renault, puisque la Citroën sera proposée à ce tarif dans une version dont l’autonomie se situera autour 300 km.
C’est aussi pour ça que Citroën peut proposer une voiture sur les bases d’une Peugeot e-208 et d’une Opel Corsa Electric à un prix quasiment inférieur de 10 000 euros, en utilisant une plus petite batterie.
La marque française réalisera donc quelques économies sur le pack batterie. Toujours selon les informations de L’Argus, la voiture sera proposée avec deux niveaux de puissance : 82 ch et 109 ch, chacun étant respectivement associé à une batterie lithium fer phosphate (LFP) de 40 kWh et 50 kWh, contrairement à la Renault qui a fait le choix d’une batterie nickel-manganèse-cobalt (NMC) avec une meilleure densité énergétique.
Esthétiquement, la voiture devrait s’inspirer du séduisant concept-car Oli et devrait marquer un premier tournant dans le style des futures Citroën. La citadine électrique devrait être présentée le 17 octobre prochain, dans les mêmes eaux que la Renault 5 E-Tech, et sa commercialisation devrait intervenir début 2024.
Carlos Tavares, le patron de Stellantis, a déjà promis que cette dernière serait proposée en leasing à 100 euros par mois environ. Et si c’était elle la voiture électrique à 100 euros par mois promise par Emmanuel Macron lors de sa précédente campagne présidentielle ?
Fiat Panda électrique
Comme la Citroën ë-C3, Fiat proposera bientôt sa Panda en 100 % électrique. Les deux voitures partageront sans doute plusieurs éléments en commun, Citroën et Fiat faisant partie du groupe Stellantis.
Les deux voitures auraient d’ailleurs été développées en parallèle et elles disposeront des mêmes bases techniques. De ce fait, comme énoncé plus haut, les moteurs et les batteries proposés devraient être similaires, avec une Panda électrique de base proposant environ 300 km d’autonomie sous le cycle WLTP.
Comme souvent avec les voitures du groupe Stellantis, même si elles partagent les mêmes dessous, elles sont très différentes en termes de style, l’Italienne faisant notamment écho à son glorieux passé avec des éléments un peu plus « rustiques », tandis qu’une version 4×4 pourrait être imaginée pour coiffer la gamme, chose que ne proposera sans doute pas la Citroën.
Le style de la future Panda devrait reprendre, dans les grandes lignes, celui de la Fiat Centoventi, un concept-car présenté par la firme transalpine en 2019.
Il faudra être un peu plus patient afin de découvrir la future génération de Panda, puisque sa présentation serait prévue, pour le moment, au milieu du mois de juillet 2024.
Tesla Model 2
Si tous les modèles précédemment cités ont été « officiellement » annoncés de manière directe ou indirecte par les dirigeants, du côté de la Tesla Model 2 (certains parlent aussi de Tesla Model C), c’est encore la chasse aux informations. Disons que c’est monnaie courante avec la marque californienne, qui n’a pas encore annoncé sa Model 3 Highland alors qu’elle est censée être produite à partir de la rentrée.
Rappelons que la rumeur d’une Tesla Model 2 est née de manière assez « opaque ». Il n’y a aucune trace d’un nouveau véhicule plus petit à venir que la Model 3 avant une interview d’Elon Musk par le youtubeur Marques Brownlee (MKBHD) en août 2018. Lors d’une question sur la possibilité d’une Tesla moins onéreuse, le dirigeant rétorque alors « qu’il y aurait sans doute une possibilité de produire une Tesla à 25 000 dollars dans trois ans.
Sauf qu’entre ce qu’annonce Elon Musk et ce qui se passe dans la réalité, il y a un monde. De la même manière, vous n’êtes sans doute pas passé à côté des rumeurs de Tesla Model 2 qui ont refait surface, avec un dessin de 2020 qui a été aperçu dans des vidéos partagées par Tesla. Certains ont rapidement conclu qu’il s’agissait d’un petit easter egg révélant des détails sur la Tesla Model 2.
Ce n’est probablement pas le cas, et d’une manière générale ce modèle a vocation d’être conçue et produite à Shanghai, là où la Gigafactory la plus productive de la planète est implantée. Et il faudra dans tous les cas attendre les mises à jour des lignes de production avant de voir les premières Tesla Model 2 sortir d’usine.
Vous l’aurez compris, sauf surprise, c’est tout à fait probable que la Tesla Model 2 soit présentée dans six mois… comme dans trois ans. Et entre la présentation et la commercialisation, il va peut-être falloir attendre encore, comme c’est le cas actuellement avec le Cybertruck, présenté en 2019 et qui, à ce jour, n’est toujours pas sur les routes.
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