Les voitures coûtent cher, c’est un fait. Et c’est tout particulièrement le cas pour les modèles électriques, dont le prix reste plus élevé que pour leurs équivalents thermiques. Tout du moins pour le moment, car cela est en train de changer peu à peu. Et cela grâce à l’arrivée de modèles plus abordables.
L’essor des sans permis
On pense bien sûr à Tesla et ses Model 3 et Y, mais pas seulement. Car un autre marché est aussi en train de se développer. Il s’agit de celui des voitures électriques. Il y a quelques années, ces dernières étaient quasiment inexistantes, hormis la Renault Twizy, dont la production va prendre fin au mois de septembre prochain.
Vendue à plus de 25 000 exemplaires, la citadine est désormais indirectement remplacée par la Mobilize Duo. Mais d’autres concurrentes ont aussi intégré le marché, dont la petite Citroën Ami. Affiché à seulement 6 000 euros à son lancement, le quadricycle électrique rencontre un succès considérable. À tel point qu’une version plus performante serait en préparation.
Aujourd’hui, ce sont plus de 40 000 unités qui ont trouvé preneur depuis son lancement en 2022. Mais si la citadine était un peu à part sur le marché, ce segment devrait fortement se développer au cours des prochaines années. Certains constructeurs y croient d’ailleurs déjà dur comme fer, à l’image de Ligier qui a récemment dévoilé sa Myli, que nous avions pu tester un peu plus tôt.
On pense aussi à Microlino, avec sa citadine accessible dès 16 ans et non 14 ans comme l’Ami. Si l’on pouvait penser que ce type de voitures ne s’adressait qu’à une niche, ce segment est en fait en pleine expansion et devrait encore continuer à se développer, comme l’explique le site Automotive News Europe. Ce dernier relaie un rapport de McKinsey très optimiste sur la question.
Un marché en expansion
Ce dernier explique en effet que le marché des voitures électriques sans permis pourrait valoir pas moins de 100 milliards de dollars d’ici à 2030. Et cela grâce au déclin des citadines traditionnelles, qui disparaîtraient des gammes des constructeurs, car elles ne sont plus assez rentables. Pour les électrifier, il faudrait alors faire grimper leur prix, ou que les marques rognent sur leurs marges.
La part de marché du segment A (Fiat 500, Hyundai i10, Kia Picanto… etc.) est d’ailleurs passée de 10 % en 2010 à 4,2 % en 2023 en Europe, laissant plus de place pour les microcitadines électriques. Ces dernières séduisent notamment par leur prix très bas, pour la plupart sous la barre des 12 000 euros. On pense notamment à l’Ami mais aussi à l’Opel Rocks-e ainsi qu’à la nouvelle Fiat Topolino que nous avions pu découvrir.
Mais le groupe Stellantis n’est pas le seul à s’intéresser à ce segment puisque d’autres marques proposent aussi des alternatives qui valent le coup d’œil. C’est par exemple le cas de l’Estrima Birò ou encore de la petite Xev Yoyo. Aixam propose de son côté sa e City Sport tandis que d’autres constructeurs s’apprêtent à se lancer, comme Seat avec sa future Minimo. Dacia aussi serait en train d’y réfléchir.
La France fait partie des marchés les plus demandeurs de ce type de voitures, comme l’explique Alain Doucet, en charge de la production de la Citroën Ami. Sur les 800 exemplaires de la version Buggy mis en vente, 300 ont été vendues chez nous. Plus de 20 000 unités de la citadine dans sa version standard ont été écoulées sur le territoire, sur pas moins de 40 000 ventes.
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