Lorsque j’ai passé mon permis de conduire en 2017, je n’avais qu’une seule envie : conduire une voiture électrique. Je n’ai, pour ainsi dire, pas la moindre expérience en thermique ailleurs qu’à l’auto-école. Depuis six ans, je parcours donc les routes d’Europe uniquement avec une voiture branchée, et force est de constater qu’il y a eu d’énormes évolutions en peu de temps.
D’abord en Renault Zoe, puis en Tesla Model 3 et enfin en Tesla Model Y, j’ai pu me faire une bonne idée de ce qu’est la mobilité électrique. Nous allons revenir ensemble sur tout ce qui a pu changer depuis les débuts de mon aventure dans l’électromobilité, des réseaux de recharge au nombre de véhicules disponibles, et nous verrons si en 2023, l’électrique peut enfin être accessible à tout le monde.
Rouler en électrique dès 2017 : une époque bien différente
Qu’on se le dise : en 2017, un conducteur de voiture électrique était un peu un extra-terrestre. Tout du moins, beaucoup plus qu’aujourd’hui, où les véhicules électriques sont de plus en plus nombreux, et où ne pas croiser de véhicule branché sur un parking relève plus de l’exception que de la norme.
À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de choix pour un véhicule abordable, puisque les seules références disponibles pouvant nous convenir étaient la Tesla Model S et la Tesla Model X (avec des prix à six chiffres, et donc automatiquement hors de propos), la Nissan Leaf première du nom, la Hyundai Ioniq et la Renault Zoe.
Nous ne cherchions pas nécessairement un véhicule pour effectuer des grands trajets, puisque l’on se déplaçait beaucoup en TGV. Aucun problème donc pour acquérir une voiture électrique au rayon d’action limité, ne chargeant pas très rapidement. Après quelques essais, nous commandons une Renault Zoe ZE40, et l’aventure électrique débute alors.
Ayant la chance de pouvoir charger sur mon lieu de travail, je n’avais pas d’inquiétude particulière relative à l’autonomie. J’étais conscient qu’une Renault Zoe avec une batterie de 40 kWh pouvait offrir autour de 250 kilomètres d’autonomie en conditions réelles avant de nécessiter d’être rechargée. Comme vous pouvez l’imaginer, à l’époque encore plus qu’aujourd’hui, les questions des uns et des autres concernaient presque toujours la recharge et l’autonomie de la batterie.
Nous avons conservé la Zoe tout juste un an, année pendant laquelle nous n’avions pas eu à payer la location de la batterie, puisque Renault avait fait une opération promotionnelle avec 12 mois de location de batterie offerte (si tel n’était pas le cas, c’était facturé 69 euros par mois pour 7 500 km par an). Preuve que les temps ont changé, l’achat intégral — ou LOA/LLD — est aujourd’hui la règle, et il n’y a plus vraiment de location de batterie sur les Zoe.
Cette année en électrique nous a montré deux choses : la première, c’est qu’il est très simple de gérer le quotidien en voiture électrique dès que l’on a accès à une borne de recharge ou à une prise électrique. La seconde découle quant à elle du côté agréable de la mobilité électrique : nous souhaitions une voiture qui nous offre plus de liberté pour les grands trajets.
Début 2018, nous réservons alors une Tesla Model 3, avec comme objectif affiché de la part du constructeur de la livrer l’année suivante. C’est ainsi que nous allions franchir un cap, faisant partie des premiers acquéreurs de la berline électrique en Europe.
De 2019 à 2022 en Tesla Model 3 : la liberté en électrique
Passer d’une Renault Zoé à une Tesla Model 3 nous fait entrer dans une nouvelle dimension, celle qui promet notamment une liberté totale de voyage. Enfin, si cette phrase est vraie en 2023, lors de notre livraison au début de l’année 2019, elle était à mettre en face de la disponibilité des bornes de recharge rapide et de la densité avec lesquelles elles étaient implantées en France et en Europe.
J’ai déjà parlé en détail de mon expérience en Tesla Model 3 lors des deux premières années, et les deux suivantes ont suivies la même tendance. Au total, nous avons parcouru près de 135 000 kilomètres à travers l’Europe en trois ans et demi, avec de nombreux pays visités. Pendant ces années, nous avons pu constater des améliorations considérables de disponibilité des bornes, mais aussi et surtout une explosion du nombre de bornes de recharge proposées.
Par exemple, si en 2019 il était presque impensable d’utiliser autre chose qu’un Superchargeur Tesla (notamment pour des raisons de fiabilité des points de charge), c’est aujourd’hui bien plus aisé d’être agnostique vis-à-vis des chargeurs. Lors de nos road trips fréquents, nous utilisons indifféremment Ionity, Fastned, Totalenergies et autres plutôt que Tesla : c’est la localisation du chargeur qui dicte notre arrêt. Sur autoroute en 2023, un Superchargeur Tesla relève toujours plus de l’exception que de la règle, contrairement aux autres réseaux qui s’implantent fréquemment sur les aires de service.
Étant spectateur du premier rang de cette évolution des réseaux de charge rapide, nous avons constaté que si en 2019, une grosse batterie était nécessaire, en 2023 il est aisé de tailler la route avec une batterie plus petite. C’est une des raisons qui a poussé notre Model 3 Grande Autonomie vers la sortie après quelques années de bons et loyaux services : un véhicule plus pratique au quotidien et avec une plus petite batterie nous suffira.
Nous sommes donc passés à la Tesla Model Y Propulsion, avec laquelle nous avons déjà fait près de 25 000 kilomètres depuis le début de l’année 2023. Le constat est sans appel en ce qui nous concerne, sa plus petite batterie n’est absolument pas un handicap pour voyager en 2023. Nous pourrions même aller jusqu’à dire que rouler en électrique est aujourd’hui quelque chose de banal, qui ne demande presque plus de préparation ou de connaissances particulières.
Rouler en électrique en 2023 devient commun
Vous l’aurez compris, entre la multiplication des offres de voitures électriques —il y en a aujourd’hui pour tous les goûts et toutes les bourses— et l’accroissement fulgurant des offres de recharge, il est aisé de rouler en électrique en 2023.
Bien entendu, il est important de comprendre certains principes pour ne pas avoir de déconvenues au moment du passage à un véhicule branché, et nous avons notamment un guide à destinations des néophytes disponible ici.
Avec de nombreuses voitures qui offrent une autonomie WLTP de plus de 400 kilomètres, les voyages en électriques sont relativement simples, à la condition d’avoir une charge rapide qui l’est vraiment. Certaines voitures sont taillées pour les grands trajets, alors que d’autres restent malheureusement trop lentes pour rivaliser.
De notre côté, même avec la Tesla ayant le moins d’autonomie au catalogue et la plus petite batterie, jamais, nous ne nous interdisons certains trajets. La combinaison de la consommation maitrisée, de l’autonomie correcte, de la vitesse de recharge suffisante et de la densité des chargeurs rapides nous assure de pouvoir traverser l’Europe sans encombre. Et pour les trajets du quotidien, n’importe quelle électrique fait l’affaire tant que vous disposez d’un point de charge à domicile ou au travail.
L’électrique est-elle faite pour tout le monde en 2023 ?
Pour autant, malheureusement l’électrique n’est pas faite pour tout le monde à l’heure actuelle. Il existe des profils qui ne sont pas prêts à franchir le pas, soit parce qu’il reste de réelles contraintes, soit par une absence d’envie de véhicule électrique.
Il faut avouer que pour ceux qui ont pour habitude de parcourir 500 ou 800 kilomètres d’autoroute sans s’arrêter, l’électrique n’est pas prête de leur convenir, même si la recharge en 10 minutes arrive dès 2024 sur les voitures électriques. De mon côté, je n’ai jamais conduit de véhicule thermique, donc je n’ai pas cette habitude, cependant je conçois que certaines personnes fonctionnent de la sorte.
Qui plus est, l’état du réseau de bornes de recharges publiques (rapides ou non) n’est toujours pas acceptable. Il subsiste de nombreuses bornes qui sont fréquemment hors service, ce qui ne joue pas du tout en la faveur d’une voiture électrique.
Si l’on ajoute à cela la véritable jungle de cartes de recharge qu’il faut parfois avoir dans sa besace, et la désinformation qui existe toujours de la part de certains médias, il est logique qu’une partie non négligeable de la population ne se retrouve pas dans les offres de voitures électriques actuelles.
Toutefois, nous remarquons que l’écrasante majorité des personnes qui osent mettre un pied dans la mobilité électrique en sont pleinement satisfaits. Ce qu’il manque souvent est un essai pour vérifier qu’une voiture électrique convient bien à son mode de vie. N’hésitez donc pas à passer par de la location ponctuelle par exemple, qui n’est pas engageante mais vous permet de faire l’expérience de celle qui pourra sans doute devenir le premier véhicule du foyer.
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