Lorsqu’il s’agit d’innovation et de technologie automobile, Tesla est souvent à l’avant-garde, poussant continuellement les limites de ce qui est possible. Mais, avec un grand pouvoir vient une grande responsabilité (vous connaissez l’adage). Le prétendu mode Elon, qui pourrait permettre une conduite entièrement autonome sans surveillance du conducteur, a soulevé des sourcils et des inquiétudes quant à la sécurité.
Le mode Elon et la NHTSA
Un hacker bien connu, @greentheonly, avait dévoilé au grand public l’existence d’un mode caché dans le logiciel des Tesla dotées de la fonction Full Self-Driving (FSD).
Ce mode, qu’il a baptisé Elon, semble permettre aux véhicules de fonctionner sans l’intervention du conducteur, ce qui va à l’encontre des normes de sécurité préconisées par Tesla elle-même. Cette découverte a soulevé de nombreuses questions concernant les dangers potentiels d’une telle fonctionnalité, notamment dans un scénario où le conducteur pourrait être tenté de laisser le véhicule prendre le contrôle total.
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), l’autorité américaine chargée de la sécurité routière, n’est pas restée silencieuse à ce sujet. Dans une lettre exhaustive de douze pages, bien qu’elle n’ait pas directement répondu au hacker, la NTHSA exprime ses préoccupations quant à l’utilisation croissante de cette fonction, maintenant qu’elle est devenue de notoriété publique.
Ces inquiétudes ont été amplifiées par une déclaration faite par Elon Musk, le PDG de Tesla, au début de 2023, suggérant que la fonction de détection mains libres pourrait être désactivée pour certains utilisateurs de FSD.
La NTHSA, dans sa lettre, pose des questions cruciales : combien de véhicules ont déjà reçu cette mise à jour logicielle ? Combien ont déjà désactivé la détection mains libres ? Et surtout, comment exactement ce mode Elon est-il activé ? Des réponses étaient attendues de la part de Tesla d’ici le 25 août 2023, sous peine d’une lourde amende quotidienne.
La conduite sans les mains est autorisée
Il est important de noter que les États-Unis autorisent déjà des systèmes partiellement « mains libres ». En Europe aussi, la conduite autonome de niveau 3 est autorisée depuis le 14 juillet 2022.
Des marques comme Ford et BMW ont déjà obtenu des exemptions pour leurs systèmes respectifs, Bluecruise par exemple. Ce qui permet alors au conducteur de ne plus tenir le volant dans ses mains.
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Cependant, ces systèmes, comme celui de Ford, Bluecruise, utilisent des caméras infrarouges pour suivre en permanence l’attention du conducteur. Si le système détecte une déviation, même de quelques secondes, des yeux du conducteur de la route, il déclenche immédiatement un avertissement. Une telle technologie est mise en place pour garantir que, même en mode autonome, le conducteur reste alerte et prêt à reprendre le contrôle si nécessaire.
En outre, une limitation majeure de systèmes tels que Bluecruise est qu’ils ne peuvent être activés que sur des autoroutes, là où les variables et les imprévus sont moins nombreux que sur des routes de campagne ou en milieu urbain.
Le FSD de Tesla, en revanche, promet une flexibilité beaucoup plus grande, permettant son activation même en ville. Ce qui équivaut même quasiment aux niveaux 4 et 5 de la conduite autonome. À l’image du système du concurrent chinois Xpeng.
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Mais, cette flexibilité vient avec son lot de controverses. John Bernal, un ancien pilote d’essai pour Tesla, a mis en lumière une faille potentielle dans le système de surveillance des conducteurs de Tesla, en partie basée sur la caméra intérieure.
Dans une démonstration vidéo, il avait réussi à tromper la surveillance en utilisant simplement des animaux en peluche, soulevant ainsi des questions sur la fiabilité et la robustesse de la technologie de Tesla.
Un FSD V12 qui marque un changement chez Tesla
La semaine dernière, lors d’une diffusion en direct qui a duré 45 minutes, Elon Musk a dévoilé la nouvelle version 12 du FSD. Contrairement aux versions précédentes et aux systèmes concurrents, cette nouvelle mouture du FSD ambitionne de contrôler le véhicule uniquement à travers des réseaux de neurones, éliminant la dépendance aux systèmes traditionnels.
Cette étape est majeure, car elle montre l’ambition de Tesla de s’appuyer pleinement sur l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle pour gérer la conduite. Elon Musk avait même anticipé que, avec cette mise à jour, le FSD sortirait de sa phase bêta, ouvrant la porte à une autonomie totale des véhicules Tesla au cours de l’année.
Cependant, la réalité s’est avérée différente de l’ambition : lors de l’essai routier, un incident majeur s’est produit lorsque le système a manqué de reconnaître un feu rouge. Elon Musk a dû intervenir rapidement pour éviter une situation potentiellement dangereuse. Bref, c’est loin d’être prêt sans une surveillance du conducteur.
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