Comment cette idée ingénieuse de Google a permis de réduire la pollution et les embouteillages dans ces grandes villes

 
Google travaille sur un vaste programme visant à réduire la pollution issue des voitures thermiques en ville. Baptisé Green Light, ce projet fait appel à l’intelligence artificielle afin d’optimiser le cycle des feux tricolores dans les agglomérations. De quoi gagner du temps, tout en polluant moins.

Si les voitures thermiques seront toutes interdites à la vente en Europe à partir de 2035, nous sommes encore loin de voir les rues des villes uniquement peuplées de modèles électriques. D’autant plus que le carburant synthétique devrait toujours être autorisé, malgré le fait qu’il soit loin d’être aussi propre qu’on le dit.

L’IA au service de l’environnement

Aujourd’hui, de nombreuses technologies sont développées afin de rendre les voitures à combustion moins polluantes lors de leur conception. Mais comment faire pour limiter les dégâts une fois qu’elles sont sur la route ? Et bien il existe plusieurs solutions. Par exemple, inclure plus de modèles autonomes pour réduire les bouchons, et notamment les embouteillages fantômes. Mais pas seulement.

En effet, Google travaille sur un système qui devrait également permettre de réduire les congestionnements dans les villes, ainsi que la pollution. Il s’agit du projet Green Light, qui avait été annoncé pour la toute première fois en 2021 et qui fait à nouveau parler de lui aujourd’hui. L’entreprise vient tout juste de communiquer sur les résultats de cette expérimentation à grande échelle sur son site.

Et ces derniers sont plutôt bluffants ! Cette technologie qui fait appel à l’intelligence artificielle a déjà permis de réduire les arrêts au feu rouge de 30 % et les émissions de gaz d’échappement de 10 %. Actuellement, 12 villes dans le monde font partie de ce programme pilote, dont Hambourg, Manchester, Rio de Janeiro ou encore Seattle et Jakarta. Mais alors, comment fonctionne cette technologie très prometteuse ?

Et bien cette dernière consiste en fait à optimiser le cycle des feux tricolores afin de réduire le nombre d’arrêts ainsi que leur durée. Et pour cause, selon une étude de 2016, la pollution est 29 fois plus élevée en ville que sur les routes ouvertes, tandis que 50 % des émissions sont dues aux arrêts et aux redémarrages des voitures.

Un fonctionnement simple

Pour fonctionner de la manière la plus optimale possible, le système développé par l’entreprise de la Silicon Valley fait aussi appel à Google Maps. Les données de circulation propres à chaque ville où la technologie est testée sont ensuite analysées puis le système formule des recommandations adaptées, afin de moduler la durée et le cycle des feux de circulation. Ce dispositif permet par exemple de tous les faire passer au vert à la suite si besoin.

Bien sûr, la cadence est adaptée aux conditions de circulation et aux heures de la journée, afin que les automobilistes soient toujours en sécurité. Le site américain Wired souligne d’ailleurs que ces derniers sont très satisfaits de cette expérimentation, qui leur permet également de gagner du temps lors de leurs trajets du quotidien. Actuellement, ce sont 70 intersections qui sont équipées de ce système à travers le monde.

Feux tricolores de circulation

Cependant, tout n’est pas encore parfait pour autant. En effet, à Manchester, le système ne prendrait pas en compte la priorité pour les bus et pour les piétons dans ses recommandations. Ainsi, cette technologie ne serait pas réellement pertinente dans ce cas, mais il n’est pas exclu que Google apporte encore des modifications à son dispositif pour s’adapter à certaines spécificités.

Cette technologie semble également améliorer la sécurité, puisque les ingénieurs de Google ont remarqué que le nombre d’automobilistes qui grillent les feux rouge est en baisse. En cause, l’attente réduite aux intersections grâce aux cycles optimisés. Une solution qui, associée à la fonction permettant de choisir l’itinéraire le moins polluant sur Maps devrait fortement aider à réduire les émissions causées par les voitures thermiques.

 


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