Cette voiture électrique chinoise n’a rien à envier aux Mercedes : la preuve avec cette technologie impressionnante

Impossible pour les constructeurs européens de s'aligner

 
Vous ne connaissez pas le Deepal S7 ? C’est normal, ce SUV électrique n’est distribué qu’en Chine pour le moment. Dommage pour nous, puisque cette voiture électrique embarque des technologies difficilement trouvables en Europe, et ce à un prix défiant toute concurrence.

La liste des constructeurs automobiles chinois semble sans fin. Dans cette myriade, Deepal a retenu notre attention : la marque vient en effet d’annoncer une nouvelle version de son SUV électrique familial, le S7.

Une sacrée lignée

À première vue, ce modèle ne renverse franchement pas la table : les dimensions sont quasiment identiques à celle d’un Tesla Model Y, le style général ne fait que reprendre les canons actuels, bref, manifestement, ce n’est qu’un SUV en plus. L’histoire de la marque est cependant bien plus intéressante.

Deepal S7

Deepal, en effet, est une joint-venture entre trois poids lourds du secteur : le fabricant de batteries CATL (qui fournit un nombre incalculable de constructeurs à travers le monde), le géant du high-tech Huawei et le constructeur automobile Changan. De quoi promettre un bagage technologique de haute volée.

L’essai est transformé

Alors, certes, les caractéristiques techniques sont dans la moyenne : le Deepal S7 Pro renferme un moteur de 190 kW (258 ch) capable d’emmener la bête de 0 à 100 km/h en 6,7 s, le tout alimenté par une batterie d’une capacité de 66.8 kWh. L’autonomie annoncée est de 520 km, mais sous la norme CLTC locale — qui, on l’a vu, est bien plus généreuse que les normes européennes.

Le contenu technologique est en revanche bien plus intéressant. En plus d’un traditionnel système de conduite autonome de niveau 2, on peut compter sur un écran central de 15.6 pouces tournant sur un OS maison, capable de supporter Apple CarPlay ou Huawei HiCar, une alternative chinoise à Android Auto.

Des systèmes à la pointe, capables même de faire craquer Volkswagen ! Notons cependant l’absence d’Android Auto, une preuve supplémentaire de la défiance du pays vis-à-vis de Google.

Les photos de l’intérieur sont bluffantes. La présentation est cossue, avec un grand toit vitré, une sellerie matelassée et des sièges manifestement très accueillants, tandis que les écrans sont absolument partout : sur la planche de bord, certes, mais également à l’arrière…et même dans le pare-soleil passager !

Une vision tête-haute est également présente. Alimentée par une puce Qualcomm Snapdragon 8155, elle projette les infos relatives à la conduite (vitesse, navigation, aides à la conduite, etc) sur le pare-brise en format XXL : on parle d’un affichage de 53 pouces, ce qui est immense. On a l’air d’en avoir pour son argent, et cette impression ne fait que se creuser lorsqu’on découvre le prix de ce SUV électrique.

Un rapport qualité/prix difficilement battable

Car oui, ce Deepal S7 Pro avec tous les équipements dont on vous a parlé est accessible à partir de 179 900 yuans, soit 23 115 euros une fois convertis. Mettons dans son contexte : en Chine, un Tesla Model Y Propulsion est affiché à 263 900 yuans (33 900 euros), mais sans vision tête-haute. La Mercedes-Benz EQS, qu’on a testé en version SUV, propose un système en réalité augmentée perfectionné, mais elle est affichée à partir de…956 000 yuans (122 831 euros), et ce malgré une baisse tarifaire !

La vision tête-haute de la Mercedes-Benz EQS

Nuance cependant : gardons à l’esprit que voitures électriques chinoises sont connues pour être affichées à des prix incroyablement bas dans leur marché intérieur. Parmi les raisons, citons une main d’œuvre bon marché, des technologies plus abordables ou encore des subventions du gouvernement chinois (on vous explique tout ici). Une situation qui s’estompe lorsque les voitures arrivent en Europe, notamment à cause du coût des transports ou des taxes plus importantes.

L’Europe doit-elle avoir peur ? Honnêtement, lorsqu’on voit les innovations continues des constructeurs chinois, il faudrait que nos chères marques locales réagissent, vite et bien. L’UE est bien décidée à mettre des bâtons dans les roues de ces nouveaux acteurs, mais cela ne concerne que son marché intérieur ; dans le reste du monde, l’affrontement risque bien d’être sanglant.


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