Peugeot, Citroën et Fiat : ce nouveau moteur électrique est beaucoup plus propre

Mais pas qu'eux

 
À la question « une voiture électrique est-elle plus respectueuse de l’environnement qu’une voiture thermique ? », la réponse est oui, sans le moindre doute… même si tout n’est pas parfait : l’extraction de certains matériaux pose problème sur le plan humain et environnemental. Des solutions existent cependant, et une start-up vient de recevoir des fonds de Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep, etc.) et General Motors pour développer un moteur électrique sans terres rares.

Oui, une voiture électrique est moins polluante sur son cycle de vie qu’une thermique, non, tout n’est pas parfait. C’est un peu ce qu’on pourrait se dire en analysant les données actuelles.

S’il y a un point qui cristallise (à juste titre) les tensions entre pro- et anti-VE, c’est bien au niveau de l’extraction des matériaux nécessaires à la production des batteries et moteurs électriques. Ceux-ci sont généralement gros consommateurs d’énergie, pas toujours très clairs au niveau des droits humains et souvent gérés en quasi-monopole par quelques puissances étrangères.

De fait, les gros constructeurs automobiles cherchent à diversifier leurs approvisionnements, et investissent en parallèle dans la recherche pour développer des technologies plus propres. On vient d’ailleurs d’avoir un très bon exemple : Stellantis et GM viennent ainsi d’investir dans une start-up américaine qui développe un nouveau moteur électrique sans terre rare.

30 millions de dollars pour une technologie prometteuse

C’est ainsi 30 millions de dollars qui ont été levés par la start-up Niron Magnetics ; Stellantis (qui possède, entre autres, Peugeot, Citroën, DS, Fiat et Opel) et GM (mère de Cadillac ou de Chevrolet) y ont participé à hauteur de 5 millions et 7 millions respectivement.

L’aimant développé par Niron Magnetics dans un moteur électrique

Niron Magnetics développe depuis plusieurs années sa technologie Clean Earth Magnet, un aimant permanent qui remplace les terres rares habituellement utilisées par du nitrure de fer. D’après eux, c’est le jackpot : face aux aimants actuels, leur solution permet de baisser les coûts tout en progressant énormément au niveau environnemental ; à cela s’ajoute une dépendance en baisse à la volatilité des prix de ces terres rares.

Tout bénef donc, et Volvo ne s’y est d’ailleurs pas trompé en investissant dessus un peu plus tôt dans l’année. Notons enfin que cette technologie est nommée au prix de la meilleure invention de 2023 par le magazine TIME. Prometteur !

Un mouvement de fond dans l’industrie automobile

Stellantis & GM sont donc les derniers en date dans cette éradication des terres rares dans leurs prochaines voitures électriques. Ils ne sont effectivement pas les seuls : Tesla a par exemple annoncé en mars dernier vouloir se débarrasser de ces embêtants matériaux dans sa prochaine génération de moteurs électriques ; plus récemment, Renault s’est associé à Valeo pour, eux aussi, développer un nouveau moteur exempt de néodyme, dysprosium ou praséodyme — les noms scientifiques de ces terres rares.

Illustration du moteur électrique développé par Renault & Valeo

Tesla et Renault reviennent donc à leurs premiers amours, puisque les Zoé ainsi que les premières Model S & Model X disposaient déjà de moteurs sans terres rares. Les trois modèles étaient en effet équipés de moteurs électriques particuliers (un moteur synchrone à rotor bobiné pour la Zoé et un moteur à induction à courant alternatif pour les Tesla) ne nécessitant pas ces matériaux, une technologie différente des moteurs synchrones à aimants permanents dont on parle ici.

Les terres rares semblent donc en voie de disparition dans nos prochaines voitures électriques, ce qui est une excellente chose. L’occasion de rappeler que si les batteries n’en ont jamais eu besoin, les voitures thermiques…si ! Les catalyseurs ont effectivement besoin de ces matériaux pour dépolluer efficacement les gaz d’échappements. Comme quoi, les idées reçues…


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