Si de nombreux automobilistes se soucient encore du prix des voitures électriques, ce dernier a toutefois fortement tendance à baisser au fil des années. Cela est notamment dû à la chute du coût du lithium, et des batteries. Et cela devrait encore s’accélérer au cours des prochaines années selon certains experts.
Des réparations plus chères
Cela devrait permettre aux constructeurs de vendre des voitures électriques moins chères, sous la barre des 25 000 euros voire encore plus bas. Renault prépare par exemple une Twingo sous les 20 000 euros, déjà dévoilée sous la forme d’un concept. Mais pour arriver à des tarifs aussi bas, les marques doivent bien sûr trouver des solutions, afin de ne pas rogner sur leurs marges non plus et rester rentables quoi qu’il arrive.
Comme le rapportent les journalistes des Echos, de nombreux constructeurs font notamment le choix d’équiper leurs voitures électriques de batteries directement implantées sous le plancher. Cela permet de gagner de la place, tout en abaissant le centre de gravité. Ce qui améliore la tenue de route de la voiture. Sauf que certaines marques intègrent les cellules directement au châssis, comme BYD, ou les scellent dans une mousse collante, comme chez Tesla.
Et le problème est de taille. En effet, il est alors tout à fait impossible de sortir les batteries pour les réparer en cas de choc. Il est donc également impossible de vérifier leur état, et si elles peuvent continuer à être utilisées normalement. Résultat, de nombreuses voitures électriques sont envoyées à la casse après un léger accident, afin d’éviter tout risque. Car un accumulateur perforé présente notamment un risque d’explosion ou d’incendie qu’il faut éviter de prendre à tout prix. Même s’il est très rare.
C’est ainsi l’expert ou l’assureur qui demande une mise à la casse, afin d’éviter tout risque. Et vous vous en doutez bien, cela a un impact sur le coût de la cotisation. Et pour cause, la compagnie d’assurance ne va pas se gêner pour augmenter cette dernière l’année suivant l’accrochage. Sans parler du coût total que cette pratique représente et qui pourrait faire grimper les prix des couvertures au fil des ans.
Une pratique en expansion
Pour l’heure, assurer une voiture électrique reste plus avantageux qu’un modèle thermique équivalent. Et cela devrait encore être le cas pour quelque temps, en raison de l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance pour les autos zéro-émission (à l’échappement). Cependant, le montant de la cotisation devrait tout de même augmenter, toutes motorisations confondues. Et cela en raison notamment de la hausse des coûts de réparation justement.
Car plus une batterie est difficile à extraire, plus cela coûte cher en main-d’œuvre, en toute logique. Et ce montant est pris en charge par les assureurs, ce qui ne fait évidemment pas leurs affaires. D’autant plus que ce phénomène devrait encore s’accroître au fil des années, avec l’essor des voitures électriques chinoises et à très bas prix. Car comme l’explique Leila Emadi, ingénieure chez A2Mac1 relayée par Les Echos, « plus une batterie sera réparable, plus elle sera chère à assembler ».
Les journalistes prennent l’exemple de la Renault Mégane E-Tech, dont les cellules sont réparties dans 12 modules. Ainsi, si l’un d’eux ne fonctionne plus, il suffit simplement de le remplacer. Ce qui coûte dix fois moins cher que de remplacer tout le pack. Mais ce type de batterie est 10 % plus cher à produire, ce qui explique les réticences de certaines marques voulant vendre des voitures à très bas prix. Et alors que BYD annonce une guerre des prix encore plus intense, de moins en moins de marque choisiront la solution des modules indépendants.
Il faudra donc s’attendre à une hausse inévitable des coûts de réparation et d’assurance au cours des prochaines années. Et ce malgré la baisse du prix des voitures électriques dans le même temps. D’autant plus que les experts mettent également en garde sur la nouvelle méthode de fabrication plus économique, le giga-casting, utilisée par certaines marques, qui ferait également flamber les coûts de main d’œuvre.
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