Certaines voitures électriques éligibles au bonus écologique en 2024 n’y auront pas droit : voici pourquoi

 
C’est officiel, on connaît enfin la liste des voitures électriques qui seront éligibles au nouveau bonus écologique en 2024 en vigueur depuis le 15 décembre 2023. Et surprise, certains modèles qui pourraient y avoir le droit en sont en fait exclus. Quelle est la raison ?
Kia EV6 GT // Source : Kia

Si le prix des voitures électriques dissuade encore de nombreux automobilistes, ces derniers peuvent cependant profiter d’un petit coup de pouce de la part du gouvernement. Ce dernier prend la forme d’un bonus écologique, arrivé en 2008 et conçu pour inciter les clients à acheter des véhicules plus respectueux de l’environnement.

Une explication simple

Au départ, même les modèles essence étaient éligibles, puis l’État a serré la vis pour ne garder que les voitures 100 % électriques, jugées plus propres. Et ce même si ce n’est pas toujours le cas, comme nous l’avions déjà expliqué. Mais ce n’est pas tout, car le gouvernement est allé encore un peu plus loin, afin de réduire ses dépenses alors que les ventes de VE s’accélèrent en France.

Depuis le 15 décembre 2023, les voitures électriques produites en Chine n’ont plus le droit de bénéficier du bonus écologique. L’attribution de ce dernier se base désormais sur un score environnemental, qui prend en compte plusieurs critères. Parmi eux, le pays de fabrication de la voiture ainsi que de la batterie, mais aussi les émissions de CO2 durant le transport, entre autres.

BMW i4 M50
BMW i4 M50

Une première liste de modèles éligibles a été publiée le 15 décembre dernier, en comprenant pas moins de 53. Toutes les autos chinoises en sont exclues, dont la MG4 ou encore la BYD Dolphin, de même que la Tesla Model 3 et la Dacia Spring, produites dans l’Empire du Milieu.

Mais ce n’est pas tout, car d’autres autos figurent dans la liste, mais ne pourront tout de même pas bénéficier du bonus écologique. C’est par exemple le cas de la Volkswagen ID.7 ou encore des BMW iX2 et iX.

Le prix avant tout

En fait, elle est on ne peut plus simple. On se rappelle en effet qu’au-delà, du score environnemental qui prend en compte la pollution, d’autres critères jouent aussi un rôle dans l’attribution ou non du bonus écologique. Parmi eux, le poids, qui ne doit pas dépasser les 2,4 tonnes, ainsi que le prix. Pour avoir le droit à l’aide, les voitures électriques doivent rester sous la barre des 47 000 euros, un tarif qui s’entend hors option.

Or, ce n’est pas le cas des exemples cités juste au-dessus, qui coûtent bien plus cher que ce seuil. Par exemple, la BMW iX2 démarre à 59 150 euros, tandis que la Volkswagen ID.7 est vendue à partir de 62 650 euros. Mais le fait que ces voitures soient présentes dans la liste signifie qu’en cas de grosse promotion (véhicule de démonstration ou remise temporaire) qui fait passer la voiture sous les 47 000 euros, alors il sera possible de bénéficier du bonus.

Rappelons par ailleurs qu’il est désormais possible de bénéficier du bonus pour une voiture vendue moins de 47 000 euros hors options. Le client peut ensuite ajouter de nombreuses options, et bénéficier du bonus même si le tarif final dépasse largement les 47 000 euros. On imagine alors que les constructeurs vont proposer davantage de finitions d’entrée de gamme.

C’est par exemple le cas d’Audi, qui relance sa série spéciale Design Edition sur son Q4 e-tron, afin de faire baisser son tarif sous les 47 000 euros. De son côté, Kia offre une prime de 5 000 euros sur son Niro EV, qui n’a pas le droit à l’aide gouvernementale, afin de garder encore ses clients. Le constructeur pourrait remplir un dossier afin de demander une dérogation.

Comme l’explique l’Argus, la BMW i4 est aussi encore trop chère. Mais le constructeur, contacté par les journalistes, affirme que des remises seront proposées afin que la version eDrive35 soit éligible au coup de pouce de l’État.


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