Pourquoi Hertz fait (encore) machine arrière sur la voiture électrique au profit du thermique

 
Après avoir revendu ses Tesla, le loueur américain Hertz veut désormais se débarrasser de ses Polestar. L’entreprise souhaite revoir sa stratégie sur la voiture électrique, afin de réduire ses dépenses. En cause notamment, des coûts de réparation trop élevés.

Avec une part de marché dépassant les 20 % en Europe et des ventes qui continuent d’augmenter dans le monde entier, les voitures électriques ont le vent en poupe. Moins polluantes, sans être parfaites pour autant, elles sont également moins coûteuses à l’entretien et en termes d’assurance. Mais tout n’est pas rose pour autant.

Un retour en arrière

C’est encore le loueur américain Hertz qui en parle le mieux. Et pour cause, ce dernier avait décidé d’investir massivement dans cette motorisation, alors qu’il avait notamment passé commande de 65 000 voitures de la marque Polestar. Avant cela, l’entreprise avait également acheté pas moins de 100 000 Tesla afin de verdir sa flotte. Mais plus d’un an après, les choses ne se passent finalement pas comme prévu.

À tel point qu’en fin d’année dernière, Hertz annonçait vouloir réduire ses investissements dans l’électrique et ralentir les achats. Mais depuis, les choses ne se sont pas arrangées, bien au contraire. La firme s’est déjà débarrassée d’environ 20 000 Tesla, comme le rappelle le site américain The Financial Times. Et ce n’est pas encore terminé. Car cette fois-ci, ce sont les Polestar qui sont en train de passer à la trappe.

Polestar 2
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Le loueur souhaite en effet arrêter d’acheter de nouvelles voitures au constructeur sino-suédois, désormais entièrement sous la houlette de Geely. Déjà 13 000 véhicules – des Polestar 2 – auraient été livrés, sur les 65 000 prévus. Les autres devraient donc rester en attente, tandis que la marque parle de « pause » pour le moment. Son PDG, Thomas Ingenlath, s’est exprimé, affirmant accepter de renoncer aux options d’achat déjà signées.

À la condition cependant que Hertz accepte de ne pas revendre les voitures déjà intégrées à sa flotte plus tôt que prévu. Ou à un prix nettement inférieur au prix auquel l’entreprise a pu les acheter. Pour l’heure, le loueur ne s’est pas encore exprimé à ce sujet, et on ne sait pas s’il sera encore possible de rouler en Polestar au cours des prochains mois.

Des coûts trop élevés

En France, la Polestar 2 est également disponible selon le site de l’entreprise, mais cela pourrait ne pas durer éternellement. Alors, quelle est la raison qui pousse Hertz à faire machine arrière de la sorte sur la voiture électrique. Et ce alors que les pouvoirs publics font tout pour inciter les particuliers et les entreprises à opter pour cette motorisation ? D’autant plus que cette dernière coûte moins cher à l’entretien, entre autres.

Et bien la raison est justement financière. Si Hertz a décidé de se débarrasser de ses Tesla, à des prix très bas, c’est parce que ces voitures coûteraient trop cher à réparer. Si les coûts pour remettre en état une voiture électrique sont généralement moins élevés, ce n’est pas le cas pour celles de la marque américaine. En moyenne, il faut compter 5 552 dollars, contre 4 474 dollars pour les autres constructeurs.

Lorsque les accrochages se multiplient, la facture peut vite grimper, surtout pour une si grosse entreprise. En règle générale, et chez les autres constructeurs, une voiture électrique ne coûte que 2 % plus cher à réparer. Cependant, du fait de leur conception, certaines peuvent être envoyées directement à la casse après un petit accident, ce qui représente évidemment un coût non négligeable.

D’autant plus que le prix des réparations pourrait continuer d’augmenter, en raison des évolutions technologiques toujours plus nombreuses. Ce qui pourrait également faire grimper le coût de l’assurance, qui reste plus intéressant qu’une auto thermique. Sauf pour les Tesla, ce qui fait également un argument de plus pour les faire disparaître de la flotte de Hertz.


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