Si les ventes de voitures électriques continuent de progresser en France et en Europe, certains points dissuadent encore les automobilistes. Parmi eux, le prix ainsi que l’autonomie. Pourtant, cette dernière a tendance a augmenter, tandis qu’il est aujourd’hui plus facile que jamais de recharger son véhicule.
Un nombre en hausse
D’autant plus que selon un rapport publié par Enedis, la grande majorité des possesseurs de voitures électriques rechargent cette dernière à leur domicile. Cependant, il est également important de développer le réseau de bornes publiques. Et heureusement, les choses vont globalement dans le bon sens au fil du temps. Et pour cause, on se rappelle que le gouvernement promettait qu’elles seraient au moins 100 000 à être accessibles en France en 2021.
C’est finalement au mois de mai 2023 que cet objectif a enfin été atteint. Et depuis, le nombre de prises disponibles n’a cessé de grimper. C’est d’ailleurs ce qu’explique l’Avere-France dans son dernier rapport publié quelques jours plus tôt. L’organisme a en effet décompté pas moins de 120 354 points de recharge ouverts au public à la fin du mois de janvier 2024.
En un an, le nombre de bornes a augmenté de 41 % sur l’ensemble du territoire, et l’on en compte actuellement 179 pour 100 000 habitants en moyenne. En décembre dernier, ce chiffre était de 175/100 000 habitants. Une belle évolution, même si tout n’est pas encore parfait pour autant. En effet, on note que la répartition des points de charge n’est pas toujours équitable entre les régions. Sans surprise, c’est en Île-de-France qu’ils sont le plus nombreux, avec pas moins de 20 570, contre seulement 44 en Guyane.
Cependant, et c’est dans la région Auvergne-Rhône-Alpes que la puissance cumulée est la plus haute, avec 568 957 kW, contre 501 174 kW en Île-de-France. Une fois encore, la Guyane arrive en dernière position avec seulement 712 kW. Ce qui doit également être mis en perspective avec la demande plus faible, alors que la population est moins importante, de même que le nombre de voitures électriques.
Une fiabilité moyenne
Selon le rapport de l’Avere-France, la majorité des bornes sont actuellement installées dans les commerces (42 %), ainsi que sur les parkings (35 %). Elles sont également 18 % à être présentes sur la voirie et donc accessibles à tous et les autres sont dans des entreprises. En ce qui concerne la puissance, la moitié des prises délivrent entre 7,4 et 22 kW en courant alternatif, tandis que 33 % est sous les 7,4 kW.
Autant dire que trouver une borne puissante n’est pas chose aisée, puisque seulement 6 % délivrent entre 50 et 150 kW. Si vous voulez plus de 150 kW, il va falloir vous lever tôt, puisqu’elles ne sont que 4 %, de même que celles de plus de 350 kW. Ce sont surtout celles présentes sur les aires de services des autoroutes, désormais couvertes à 100 %.
Parmi elles, citons celles proposées par Lidl, qui délivrent actuellement 360 kW à un prix défiant toute concurrence. Mais il y a un autre point qui nous chagrine également : la fiabilité.
Et pour cause, cette dernière reste encore un gros point noir en France à l’heure actuelle. Au mois de janvier dernier, le taux de disponibilité des bornes en courant alternatif était de 81 %, soit le même qu’en décembre. Mais là où cela pose problème, c’est en ce qui concerne la fiabilité des prises en courant continu de moins de 150 kW, avec un taux de disponibilité qui passe de 78 à 77 %. Heureusement, celui des bornes de plus de 150 kW évolue à la hausse, de 73 à 76 %.
Le prix de la recharge
Mais cela reste encore peu, car ça signifie que les autres sont en panne ou en cours de maintenance, et donc qu’elles ne peuvent pas être utilisées par les automobilistes. Enfin, le coût de la recharge a quant à lui légèrement augmenté, puisqu’il est affiché à 0,34 euro du kWh en courant alternatif et 0,35 euro en courant continu, contre respectivement 0,33 et 0,34 euro. Ce qui donne environ 6 euros pour parcourir 100 km. Logique, puisque le prix de l’électricité est également en hausse.
Précisons qu’il s’agit ici du prix B2B, c’est à dire celui que paie l’opérateur de mobilité (eMPS) à l’opérateur des bornes (CPO). Ce dernier facture ensuite le client final, c’est-à-dire l’automobiliste, en appliquant une marge afin de rentabiliser son activité et notamment l’installation de la prise.
Par exemple, Tesla facture environ 0,30 euro le kWh alors que Ionity et Fastned sont à 0,59 euro pour la même quantité d’énergie. De quoi donner un coût d’environ 10 euros aux 100 km, qui s’approche alors du thermique (environ 12 euros). Mais rappelons qu’à domicile, le coût de la recharge dégringole, avec un coût aux 100 km proche des 3 euros.
Des invités passionnants et des sujets palpitants ! Notre émission UNLOCK est à retrouver un jeudi sur deux en direct, de 17 à 19h sur Twitch. Pensez aussi aux rediffusions sur YouTube !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix