Les voitures électriques pourraient être encore plus propres grâce à cette nouvelle usine française XXL

 
Le groupe Bolloré envisage très sérieusement de construire une usine de batteries pour voitures électriques en France. Cette dernière devrait être opérationnelle dès 2030 et sera située dans l’Est, près de la frontière allemande.

Les voitures électriques ont le vent en poupe, avec une part de marché qui a atteint les 17 % en France au mois d’avril. Il faut dire que les pouvoirs publics font tout pour accroître les ventes, à grand renfort d’aides financières comme le bonus écologique, qui devrait être prolongé au moins jusqu’en 2027.

Une toute nouvelle usine

Cette motorisation est plus respectueuse de l’environnement que le thermique, et serait nettement moins polluante. Ce qui a une nouvelle fois été confirmé par une récente étude, et cela devrait encore continuer de s’améliorer au cours des prochaines années. Mais tout n’est pas rose non plus pour autant, et ce en raison notamment des batteries, qui sont encore majoritairement fabriquées en Chine. Or, on sait que dans l’Empire du Milieu, la production est très polluante.

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Mais les choses changent peu à peu, puisque de plus en plus d’entreprises se tournent vers l’Europe. C’est le cas du géant chinois CATL, qui possède déjà une usine en Allemagne, mais pas seulement. D’autres firmes s’intéressent également au Vieux continent, comme Prologium, qui va s’installer en France dès 2026. Le territoire attire de plus en plus de spécialistes de la batterie, puisqu’ACC a déjà ouvert son centre de production dans le Nord, près de Lens, en mai denier.

D’autres implantations sont également prévues au cours des prochaines années, et voilà qu’une nouvelle vient s’ajouter à cette liste grandissante. En effet, et comme l’annoncent les journalistes des Echos, le groupe Bolloré s’intéresse au sujet. Sa filiale, Blue Solutions, envisage de construire une toute nouvelle usine sur le territoire. Une information qui a été confirmée par un porte-parole de la société à l’agence de presse française AFP, qui a également donné une indication sur sa localisation, dans l’est du pays.

Un lieu stratégique pour l’entreprise, puisqu’il se situe à un « carrefour logistique entre la France et l’Allemagne », selon la source interne. Ainsi, le dirigeant de la firme, Vincent Bolloré affirme avoir de très grandes ambitions, et pourrait espérer séduire les constructeurs français mais aussi allemands tels qu’Audi ou encore Mercedes, entre autres. Selon Les Echos, Blue Solutions aurait d’ailleurs déjà signé un partenariat de co-développement avec BMW, dont les termes exacts ne sont pas encore connus pour le moment.

Une usine pour la fin de la décennie

Il faudra cependant faire preuve d’un peu de patience avant de voir les premières batteries françaises sortir de cette usine et être installées dans des voitures électriques. Et pour cause, le porte-parole de l’entreprise affirme que ce site de production sera opérationnel d’ici la fin de la décennie seulement, si toutes les conditions sont réunies. Parmi elles, un point particulièrement important : les subventions de l’État. Car ce projet ambitieux représente un investissement de 2,2 milliards d’euros pour l’entreprise tricolore.

L’usine devrait employer pas moins de 1 500 personnes à partir de 2030 et devrait à terme être en capacité de produire l’équivalent de 24 GWh de batteries par an à l’horizon 2040. Car tout ne se fera pas en une seule fois, alors que Blue Solutions prévoit d’abord de débuter avec 8 GWh pour un montant d’un milliard d’euros. Puis, la production ira crescendo jusqu’à atteindre son objectif. À noter que ce sont des batteries solides qui seront fabriquées dans ce site, une technologie qui possède de nombreux avantages.

Usine Audi

Elles affichent en effet une plus grande densité d’énergie, ce qui permet de stocker plus d’électricité dans une même taille par rapport à un pack LFP (lithium – fer – phosphate) classique. De plus, elles coûtent également moins cher à produire, ce qui devrait permettre de faire baisser le prix des voitures électriques dans le futur, sans parler de la recharge plus rapide. Pas étonnant qu’elles intéressent de nombreux constructeurs, même si elles ne devraient pas arriver sur une voiture de série avant la fin de la décennie, au moins.


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