Cette batterie sans lithium permet de recharger une voiture électrique en 1 minute seulement

 
Un groupe de chercheurs a mis au point une batterie révolutionnaire, capable de se recharger en seulement une minute. De quoi supprimer le principal inconvénient des voitures électriques, à savoir le temps passé à la borne.
Les fameuses batteries sodium // Source : Tiamat

Les ventes de voitures électriques progressent encore et encore en Europe et en France, avec une part de marché de 17 % chez nous au mois d’avril. Cependant, certains aspects freinent encore les automobilistes, comme le prix et l’autonomie.

Une recharge éclair

Plus globalement, la recharge reste parfois encore problématique pour les conducteurs, qui ont peur de ne pas trouver de borne, ou d’y passer trop de temps. Or, ces soucis sont aujourd’hui de moins en moins importants, grâce aux constructeurs et aux équipementiers. Ces derniers proposent des bornes de plus en plus puissantes, comme Nio ou encore Zeekr, avec des voitures électriques qui se rechargent en 10 minutes, à l’image de la Zeekr 001.

Stocker l’énergie solaire n’a jamais été aussi simple

Pas besoin d’être électricien pour récupérer et stocker l’énergie solaire. Le Hyper 2000 de Zendure est une solution Plug & Play très simple à installer chez soi… et capable de générer jusqu’à 600 euros d’électricité par an !

De son côté, la start-up israëlienne StoreDot annonce pouvoir récupérer 100 kilomètres en 4 minutes. Récemment, une Polestar 5 a pu être remplie en seulement une dizaine de minutes lors d’un test grandeur nature. Mais les recherches se poursuivent afin d’abaisser encore plus le temps de charge, ce qui devrait convaincre les automobilistes que l’autonomie n’est pas le point le plus important sur une voiture électrique.

Des chercheurs de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) ont fait une avancée majeure dans le domaine de la recharge ultra-rapide, comme le rapporte une publication sur le site de la revue universitaire Energy Storage Materials. Ce programme a été dirigé par le professeur Jeung Ku Kang et porte sur le développement d’une toute nouvelle batterie utilisant du sodium et non pas une technologie LFP (lithium – fer – phosphate) classique. Ainsi, cette dernière remplace tout simplement le lithium, dont certains craignent une pénurie, par du sodium.

Une solution déjà en cours de développement chez plusieurs spécialistes, tandis que la première voiture électrique faisant appel à cette technologie a déjà commencé sa production en début d’année. À vrai dire, cette dernière est si prometteuse que même le groupe Stellantis envisage d’y avoir recours, en raison de son coût plus faible et de ses performances élevées de ce qui concerne la recharge. C’est justement sur cet aspect que misent les chercheurs coréens.

Une plus grande densité, mais pas que

Ce derniers ont en effet réussi à mettre au point un accumulateur pouvant être rechargé en moins d’une minute, ce qui est donc encore plus rapide qu’un plein de carburant. Pour cela, les scientifiques ont eu recours à une composition innovante, faisant appel à du fer, de l’oxyde de graphène et du sulfure de fer ultrafin, entre autres. Ce dernier est alors extrêmement conducteur et permet à la batterie de se recharger ultra-rapidement. Mais ce n’est pas tout, car cette batterie présente aussi l’avantage d’afficher une densité d’énergie très satisfaisante.

Cela est un point très important, car cela lui permet de stocker plus d’électricité pour une même taille. Cependant, nous sommes encore loin des 300 Wh/kg affichés par certains packs LFP, puisque les batteries au sodium se cantonnent à 160 Wh/kg en moyenne, ce qui reste cependant tout à fait correct. De plus, il faut savoir que ces dernières sont également plus résistantes dans des conditions extrêmes. Elles peuvent fonctionner normalement de -40 à 80 degrés selon le site chinois ItHome.

La EV3 est moche, mais elle aura une batterie au sodium

Cette technologie est aussi globalement plus résistante, et moins propice au risque de combustion à l’usage. En revanche, elle affiche une durée de vie moins importante qu’une batterie LFP standard, avec seulement 2 à 3 000 cycles de charge contre 6 000 pour cette dernière. Reste désormais à savoir quand la batterie développée par les chercheurs coréens sera installée dans une voiture de série, alors que de plus en plus de constructeurs s’y intéressent, dont Renault, qui collabore avec son partenaire chinois Farasis Energy.


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