Cette batterie sans lithium va faire baisser le prix des voitures électriques

 
Le géant chinois CATL est en train de développer une toute nouvelle batterie au sodium (sans lithium ni cobalt), offrant une densité énergétique très élevée, pour proposer de grandes autonomies avec un prix plus faible. La firme est également en pourparlers avec certains constructeurs de voitures électriques, afin de leur fournir des solutions clé en main pour profiter de cette technologie.

Si vous ne connaissez pas CATL, rassurez vous, c’est tout à fait normal. Et pour cause, il s’agit non pas d’un constructeur automobile mais bien d’un fournisseur de batteries. Et vous avez peut-être l’une des siennes dans votre auto.

Une nouvelle batterie innovante

Car le géant chinois travaille déjà avec de nombreuses marques, telles que Volvo ou encore le groupe Stellantis, sans parler de Tesla, entre autres. Celui-ci multiplie les innovations, avec notamment sa Qilin CTP 3.0 capable de se recharger en moins de 10 minutes. Mais ce n’est pas tout car la firme travaille également au développement de la batterie au sodium, qui intéresse de plus en plus de spécialistes de la voiture électrique. En avril 2023, la firme avait levé le voile sur une version affichant une grande durée de vie.

Mais l’entreprise, basée à Ningde, en Chine, ne veut évidemment pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi qu’elle vient d’annoncer être déjà en train de travailler sur une nouvelle version, comme l’annonce le site chinois CNEVPost. La principale évolution par rapport à sa toute première batterie sodium-ion dévoilée en 2021 est sa grande densité énergétique. Celle-ci est annoncée à 200 Wh/kg, contre 160 Wh/kg sur la première. Une belle avancée, qui permet de stocker plus d’électricité sans faire grimper la taille, ni le poids de l’accumulateur.

Et c’est évidemment une très bonne chose, car on sait qu’une batterie plus lourde augmente la consommation, ce qui nuit à l’autonomie. Cependant, la densité reste encore inférieure à celle d’un pack LFP (lithium – fer – phosphate) classique, qui peut quant à elle dépasser les 200 Wh/kg. Mais le principal intérêt du sodium, c’est surtout qu’il est plus facile à extraire et surtout moins cher. Et ce alors que la demande en lithium ne fait que grimper, augmentant le risque de pénurie, même si ce dernier est encore très éloigné puisque de nombreux gisements ont été découverts récemment.

Afin d’avoir le meilleur des deux mondes, CATL développe une batterie hybride, utilisant à la fois du sodium et du lithium. Mais si l’on attendait une entrée de production l’an dernier, nous n’avons finalement pas eu de nouvelles depuis. On sait cependant que Chery sera la première marque à profiter des packs au sodium de l’équipementier. Et ces derniers devraient logiquement arriver en France, puisque le constructeur prépare sa commercialisation en Europe pour très bientôt. Mais d’autres devraient également suivre.

Des négociations en cours

Et pour cause, il se dit que des discussions sont actuellement en cours avec d’autres constructeurs de voitures électriques, afin que ces derniers utilisent des batteries CATL dans leurs voitures. L’entreprise chinoise veut leur fournir une solution clé en main connue sous le nom de License Royalty Service (LRS). Et vous allez voir, le principe est très simple. En fait, et moyennant une participation financière dont le montant n’a pas été communiqué, les marques automobiles bénéficient de tout le savoir-faire de la firme, ainsi que de son soutien sur de nombreux aspects.

Par exemple, c’est CATL qui fournira les usines et tous les services associés, et qui fabriquera donc les batteries pour les constructeurs qui le souhaitent. Pour l’heure, on ne connaît pas la liste complète, mais on sait que Ford sera l’un des premiers à en profiter, puisque la firme avait annoncé en février 2023 sa volonté d’investir 3,5 milliards de dollars dans une usine de batteries LFP dans le Michigan avec son partenaire chinois. Et ce afin d’équiper les Mustang Mach-E et autres F-150 Lightning.

L'usine CATL en Allemagne
L’usine CATL en Allemagne

Pour l’heure, on ne sait pas encore si des constructeurs européens vont également opter pour cette collaboration. Ce qui pourrait permettre à certains modèles actuellement privés du bonus écologique, car produits en Chine, d’en profiter de nouveau. Et ce alors que CATL possède déjà une usine sur le Vieux Continent, et prévoit d’en inaugurer une autre. Mais ce n’est pas tout, car la firme a également pour projet de produire des batteries solides en petites quantités à partir de 2027. Mais cette technologie ne devrait pas arriver sur une voiture de série avant la fin de la décennie.


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