Annoncé lors du mondial de l’auto 2022, le leasing social avait mis un certain temps à se mettre en place, en raison de nombreuses contraintes et incertitudes. Mais ce fut enfin chose faite en début d’année.
C’est l’heure de passer à la caisse
Ce dispositif était destiné aux automobilistes les plus modestes, c’est-à-dire avec un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 15 400 euros par an. Le but : permettre de rouler en voiture électrique pour moins de 150 euros par mois seulement. Ainsi, une sélection de modèles éligibles avait été dévoilée, incluant notamment la Volkswagen ID.3, le Hyundai Kona électrique ou encore la nouvelle Citroën ë-C3, que nous avions pu découvrir en avant-première quelques mois plus tôt.
Et comme nous aurions pu nous en douter, cette initiative a rencontré un succès fulgurant auprès des conducteurs, qui se sont rués en concessions. À tel point que le quota de voitures a été rapidement atteint, et que le gouvernement a mis fin au dispositif dès le mois de février, soit moins de deux mois après sa mise en place. Mais en attendant le retour de ce leasing social l’an prochain, si tout va bien, l’État doit désormais passer à la caisse.
Car ce coup de pouce à destination des automobilistes doit être en partie pris en charge par le gouvernement. Or, ce dernier semble avoir du mal à se décider, comme l’indiquent les journalistes du site Auto Infos. Mais avant d’aller plus loin, il est important de comprendre comment cela fonctionne. En effet, les conducteurs n’achètent pas directement leur voiture au constructeur, mais au concessionnaire. Et c’est lui qui doit avancer les aides telles que le bonus écologique pour les voitures électriques, mais pas seulement.
Et pour cause, dans le cadre du leasing social, le gouvernement doit également prendre en charge 13 000 euros sur chaque auto vendues avec ce dispositif, sous la forme d’une subvention. Mais c’est la concession doit doit d’abord avancer ce montant, qui lui est ensuite remboursée par l’État. Or, cela reste un montant très conséquent, que les professionnels de la vente doivent assumer, sur des voitures qu’ils achètent directement au constructeur au prix fort. C’est-à-dire entre 25 et 35 000 euros environ pour les modèles éligibles au crédit gouvernemental.
L’État ne paie pas
Une fois la vente conclue, les vendeurs doivent renseigner chaque dossier sur une plateforme dédiée, permettant à l’État d’entamer les procédures de remboursement. Sauf que face à l’afflux de demandes, un gros embouteillage s’est créé, tandis que les concessionnaires ont continué de livrer les voitures aux clients. Mais le gouvernement fait le mort et n’a toujours pas réglé la facture, qui s’élèverait à plus de 100 millions d’euros selon les journalistes du site Numerama. Certains groupes de distribution ont déjà plus de 8 millions en attente, et cela pose de gros soucis.
À tel point que certains sont obligés d’avoir recours à des emprunts pour pouvoir continuer à survivre, puisque le gouvernement ne donne quant à lui toujours aucune nouvelle. Cependant, tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne, et ce sont notamment le groupe Stellantis ainsi que Renault qui sont les plus concernés, ayant vendu un très grand nombre de véhicules dans le cadre de ce dispositif. Et forcément, la grogne commence à monter
À tel point que certains distributeurs envisagent de suspendre leurs livraisons tant que les remboursements n’auront pas été effectués. Et tous sont inquiets, puisque le gouvernement pourrait rouvrir les vannes l’an prochain, et ce alors qu’un concessionnaire souligne que même le bonus n’est plus remboursé pour le moment. Le syndicat Mobilians apporte quant à lui son soutien aux professionnels, mais pour l’heure, la situation est au point mort. La demande des clients reste quant à elle très forte, tandis que les constructeurs leur mettent également une grande pression.
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