Si elles ne vont pas à la même vitesse partout dans le monde, les ventes de voitures électriques ont globalement tendance à progresser. Et ce malgré ce que certains gros titres alarmistes annoncent, car la situation est plutôt positive.
Une taxe inédite
Rien qu’en France, la part de marché de cette motorisation atteint désormais les 17 %, portée par des modèles à succès comme la Peugeot e-208 et la e-2008, sans parler de la Renault Twingo. Et cela également grâce aux incitations financières telles que le bonus écologique, qui possède des équivalents dans de nombreux pays à travers le monde. Et ce alors que les pouvoirs publics veulent inciter massivement les automobilistes à opter pour cette motorisation, moins polluante que les autos thermiques ou que l’hybride rechargeable.
Cependant, qui dit plus de voitures électriques dit moins de consommation de carburant. Et cela commence à poser quelques petits soucis, puisque le manque à gagner se fait tout doucement ressentir. C’est tout particulièrement le cas en Californie, qui met le paquet pour développer les ventes d’autos zéro-émission (à l’échappement). Dans cet État, la vente de modèles thermiques sera d’ailleurs strictement interdite à partir de 2035, comme en Europe. Mais les pouvoirs publics s’aperçoivent que cela risque de coincer quelque part.
En effet, il faut savoir qu’à l’heure actuelle, l’entretien des routes est en grande partie financée par les taxes sur l’essence et sur le diesel. Mais tandis que certaines villes comme Los Angeles veulent interdire les stations-service, les choses risquent de devenir assez problématiques. Car selon le site NBC Bay Area, la Californie dépense plus de 8 milliards de dollars par an rien que pour entretenir les routes. Mais puisque la consommation de carburant fossile va fortement chuter, le manque à gagner risque d’être colossal.
Mais le Golden State ne manque pas d’idées, bien au contraire. Il se murmure que le département en charge des transports, connu sous le nom de Caltrans a pour projet de mettre en place une taxe inédite, uniquement destinée aux automobilistes qui ont fait le choix d’acheter une voiture électrique. Mais quelle forme prendra-t-elle ? En fait, c’est très simple. Les véhicules seront équipés d’un traqueur ou les conducteurs relèveront eux-mêmes leur kilométrage, photo à l’appui. Et en fonction de la distance parcourue, le montant sera plus ou moins élevé.
Une mesure qui fait débat
Pour l’heure, ce projet n’en est qu’au stade de l’expérimentation, puisqu’un programme pilote va d’abord être mis en place, sur la base du volontariat et pour une durée de six mois. Les participants se verront offrir jusqu’à 400 dollars et seront exemptés de taxe sur le carburant. Ces derniers seront en revanche taxés de 3 cents par mile, ce qui équivaut à 1,6 kilomètre environ. Une mesure jugée indispensable pour l’État, qui risque de faire face à un manque de 4,4 milliards de dollars d’ici à 10 ans.
Pour aller plus loin
Pourquoi la Suisse a raison de vouloir taxer les voitures électriques
Sans surprise, elle est également très contestée, puisque les conducteurs sont nombreux à refuser d’installer un traqueur dans leur voiture afin de compter les kilomètres parcourus. Mais ce n’est pas tout, car cette décision risque de dissuader les automobilistes d’acheter une voiture électrique. Et ce alors que le gouvernement américain veut au contraire accroître les immatriculations, puisqu’un bonus écologique est également proposé aux acheteurs, sous certaines conditions. Et ce même si les États-Unis ont quelque peu serré la vis, comme en France, depuis le 1er janvier dernier.
Quid de la France ? Pour l’heure, aucune mesure de ce type n’est encore envisagée chez nous, alors que le gouvernement devrait maintenir le bonus jusqu’en 2027, au moins. Cependant, le gouvernement envisage la mise en place d’un malus au poids pour les voitures électriques les plus lourdes, tandis que la mairie de Paris a déjà instauré un tarif plus élevé pour les SUV dotés de cette motorisation dans la capitale. Et désormais, même les habitants profitant normalement d’un prix plus avantageux sont désormais concernés.
Dans tous les cas, il est clair qu’à terme, une telle fiscalité devra sûrement être mise en œuvre, pour compenser les baisses de revenus liées aux taxes sur les carburants. L’Australie avait voulu mettre en place une taxe équivalente, mais le pays à fait machine arrière sur le projet à cause de raisons légales.
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